
Journal russe de John Steinbeck
Photographies de Robert Capa. Préface de Nicolas Werth. Trad. par Philippe Jaworski
Considéré comme le premier reportage « libre » en URSS, ce récit d’une grande simplicité est saisissant. Rien n’échappe au regard critique de l’écrivain : lenteur et obstruction bureaucratiques, culte de la personnalité…
Traversant une passe difficile en 1947, John Steinbeck propose à Robert Capa un reportage en URSS pour constater ce qui a changé depuis son premier voyage en 1936. Capa, qui a besoin d’argent, saute sur l’occasion. Durant les quarante jours de leur voyage, les deux amis assistent, entre autres, à la célébration du trentième anniversaire de la révolution d’Octobre. L’écrivain observe la vie quotidienne, il visite des fermes et des usines, il s’entretient avec des fonctionnaires du régime et des hommes du peuple. Considéré comme le premier reportage « libre » en URSS, ce récit d’une grande simplicité est saisissant. Rien n’échappe au regard critique de l’écrivain : lenteur et obstruction bureaucratiques, culte de la personnalité… Il évoque ce que Capa illustre : les ruines que la guerre a accumulées et l’émouvant espoir de temps meilleurs. À la suite de sa publication, les Soviétiques ont qualifié les deux hommes de « hyènes » et de « gangsters », tandis que la presse républicaine américaine a vu dans l’ouvrage un plaidoyer en faveur de l’URSS de Staline…