
L’apartheid israélien envers le peuple palestinien
Le rapport d’Amnesty International de février 2022 met en évidence, en Israël, une ségrégation légale et territoriale, fondée sur des critères ethniques et religieux, à l’encontre des Palestiniens, qui aboutit à les priver de nationalité, de lieu de résidence ou de vie familiale. Les politiques discriminatoires de l’État d’Israël concernent également les déplacements, la liberté d’association et la propriété privée, dont les effets se font sentir par de profondes inégalités socio-économiques. Amnesty appelle Israël à démanteler ce système d’apartheid.
Au regard des lois, des politiques publiques et de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens, Amnesty International propose, dans un nouveau rapport en date du 1er février 2022, une analyse de la situation palestinienne en lien avec la notion d’apartheid.
L’organisation non gouvernementale commence par rappeler les sources et la définition de l’apartheid dans le droit international. Il ressort ainsi des trois textes prévoyant le crime d’apartheid (la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, la Convention internationale sur l’élimination et la répression du crime d’apartheid, et le statut de Rome de la Cour pénale internationale) que le crime d’apartheid se caractérise par une violation grave des droits fondamentaux commise dans le cadre d’un régime ou système de contrôle discriminatoire d’un groupe racial par un autre, avec l’intention de maintenir ce régime et de l’inscrire dans la durée.
Le rapport fonde son analyse sur l’identité juive de l’État d’Israël et la hiérarchie opérée entre la population juive israélienne, au statut juridique uniforme et protecteur, et les Palestiniens, groupe au statut non-juif dans lequel il convient de distinguer les citoyens arabes d’Israël (citoyens non nationaux), les Palestiniens ayant le statut de résident permanent (à Jérusalem-Est), les Palestiniens des territoir