
La concurrence algorithmique. Logique des mobilisations en ligne
La mobilisation en ligne n’a rien d’un phénomène spontané. Au contraire, elle résulte d’un travail de fidélisation mené par des réseaux préconstitués. Loin de donner une image neutre de l’engagement sur Internet, elle dépend de la capacité des forces politiques à jouer du fonctionnement des algorithmes.
Internet, et plus particulièrement les réseaux socionumériques comme Facebook ou Twitter, sont des espaces d’expression publique favorables à l’émergence de grands mouvements d’opinion en dehors des institutions traditionnelles. On ne compte plus les exemples de mobilisation autour de mots-clés comme #MeToo pour dénoncer les violences faites aux femmes ou les pétitions en ligne qui atteignent un nombre important de signatures, à l’image de celle qui avait demandé l’abrogation de la loi travail, dite loi El Khomri, soutenue par plus de 1, 3 million de personnes. Comprendre les transformations de la culture du débat public sous l’impulsion des technologies de communication numériques implique d’interroger les conditions d’émergence de ces mouvements. Comment parviennent-ils à s’imposer dans l’espace public ? Quelles sont les conditions à réunir pour assurer le succès d’une mobilisation à grande échelle ?
Contrairement aux idées reçues, les mobilisations en ligne ne sont pas « naturelles » et doivent s’adapter aux contraintes spécifiques de l’espace public numérique pour exister. Les imaginaires accompagnant les technologies numériques ont longtemps laissé penser que ces outils étaient capables de baisser le coût d’entrée dans les mobilisations en facilitant l’accès direct à l’espace public pour les citoyens. Pourtant, celles que nous voyons s’imposer dans le paysage sont d’abord celles qui ont le mieux réussi à intégrer les règles particulières de l’espace public numérique pour diffuser leurs messages. Ainsi, les grandes plateformes qui proposent des réseaux socionumériques imposent une hiérarchisation des contenus par la gestion de leur visibilité : certains contenus, les plus populaires, bénéficieront d’une large audience, alors que d’autres, moins sollicités par les internautes, ne seront pas mis en avant par les plateformes et bénéficieront d’une audience limitée.
Ce principe, qui peut paraître efficace a priori, est toutefois critiquable sur de nombreux points. Il crée notamment d’importantes disparités entre les contenus et offre un avantage considérable à ceux qui sont en mesure de satisfaire les outils de mesure de la popularité imposés par les algorithmes pour déterminer la visibilité des publications (les likes, les partages…). On peut également s’interroger sur les logiques de concurrence qui en découlent. En effet, porter sa cause sur les réseaux socionumériques demande non seulement de se conformer à leurs règles de fonctionnement, mais surtout de s’y conformer plus que les autres afin de toucher une audience la plus large possible. Je propose de parler de « concurrence algorithmique » pour qualifier ce phénomène.
Optimiser sa communication sous ce format devient donc un enjeu stratégique de premier ordre. Si les sciences sociales ont montré de longue date qu’aucune mobilisation n’est véritablement spontanée et qu’elles sont structurées par des « entrepreneurs de cause » bénéficiant d’un important capital social, culturel et politique, les mobilisations en ligne ajoutent une contrainte supplémentaire : être capable de se jouer des règles imposées par les algorithmes. Ce travail de construction sociotechnique est encore trop largement rendu invisible et empêche de mesurer la véritable représentativité des mouvements en ligne. Plus qu’une toile où l’information circule de manière fluide et horizontale grâce à la sagesse des foules, les réseaux socionumériques peuvent être comparés à une montagne à gravir, où atteindre le sommet demande de l’expérience, de l’équipement et de la préparation. Sous-estimer le travail nécessaire pour y parvenir peut conduire à surinterpréter l’influence politique des mouvements ou, au contraire, empêcher de voir venir une mobilisation de grande ampleur.
Polémique, simplicité, radicalité
Sur les réseaux socionumériques, la communication est structurée par des métriques de visibilité qui accordent à la forme du message et à son cadrage un rôle décisif dans sa capacité à circuler et à rencontrer ses publics. Ces métriques sont analysées par des algorithmes qui vont décider – ou non – d’accélérer leur circulation1.
Si l’on prend l’exemple de Facebook, lorsqu’un utilisateur publie un message, ce dernier va se voir attribuer un score par l’algorithme. Ce score est fondé sur une série de critères conçus pour estimer la qualité du contenu : est-ce un contenu original et récent, c’est-à-dire qui n’a pas encore été publié sur le réseau ? Est-il produit par un amateur ou une page marchande ? Est-il issu d’un partage de vidéos en direct ?… En fonction du score obtenu, la publication sera d’abord partagée auprès d’un échantillon du public pour mesurer les réactions qu’elle suscite (des commentaires plus ou moins détaillés, le temps de visionnage des vidéos, le nombre de likes, de partage, de messages privés suscités, les publicités environnantes consultées…). Le résultat de cette étape est ensuite croisé avec une nouvelle série de critères, relatifs cette fois à la popularité des messages précédents de l’utilisateur : publie-t-il régulièrement du contenu sur le sujet ? A-t-il des contacts qui interagissent régulièrement avec lui sur ce thème ? Consulte-t-il lui-même régulièrement des publications en lien avec le sujet ? Cela permet à l’algorithme de déterminer sa capacité à toucher un public plus ou moins élargi. Ce travail de tri donne plus de visibilité aux contenus inédits, capables de provoquer une réaction émotionnelle et rapide chez leurs publics. Ces derniers sont souvent les contenus les plus polémiques et les plus discutés. De nombreuses études ont pointé les risques d’enfermement idéologique qui en découlent et la difficulté, sur ces plateformes, à se confronter à d’autres points de vue que ceux des communautés auxquelles on appartient2.
L’émergence de la mobilisation des Gilets jaunes est un exemple révélateur des potentielles conséquences sociopolitiques de ces mécanismes. Dès l’amorce du mouvement, une série de publications sur les réseaux sociaux vont contribuer à structurer des communautés et à radicaliser leurs discours. À partir du 10 octobre 2018, l’événement Facebook créé par Éric Drouet, un chauffeur routier de Melun, pour protester contre la hausse des taxes sur les carburants commence à cristalliser la colère. La semaine suivante, c’est une vidéo de quatre minutes, publiée par l’hypnothérapeute Jacline Mouraud pour dénoncer la « chasse » aux automobilistes, qui devient virale avec six millions de vues. Une pétition sur la plateforme Change.org, « Pour une baisse des prix du carburant à la pompe », lancée par Priscillia Ludosky, microentrepreneuse de 33 ans, connaît également un succès important et se voit relayée sur de nombreuses pages Facebook, dont celle d’Éric Drouet, ce qui contribue à attirer l’attention des médias traditionnels, notamment Le Parisien3. Rapidement, les signataires passent de 10 000 à 225 000, offrant au mouvement une couverture nationale et une très grande visibilité sur les réseaux sociaux.
Par la suite, les groupes Facebook de Gilets jaunes vont se multiplier et permettre aux membres du mouvement de se rencontrer, de se raconter et de partager des visions du monde toujours plus critiques. Certains vont rassembler plusieurs centaines de milliers de membres, à l’image du groupe d’Éric Drouet, et les plus importants d’entre eux pourront atteindre plusieurs millions de membres. Au départ, ces espaces sont ouverts à tous. La cible est à la fois précise (le rejet d’une nouvelle taxe), fédératrice (elle touche l’ensemble des automobilistes) et susceptible de devenir le symbole d’un malaise plus diffus, qui est progressivement formalisé à travers d’innombrables publications très largement commentées. Rapidement, le socle des revendications va s’élargir au-delà des questions liées au prix du carburant. Au fur et à mesure des conversations, les questions de pauvreté, de justice fiscale, de la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ou encore de la création d’un référendum d’initiative citoyenne (RIC) sont régulièrement évoquées.
Coupés des médias traditionnels, entourés de gens qui pensent « comme eux », les participants Gilets jaunes vont progressivement construire un discours collectif de plus en plus radical. L’homogénéité idéologique et informationnelle a permis la structuration rapide du mouvement, largement composé de personnes qui – sans se connaître – partagent une défiance et un rejet des institutions classiques et des corps intermédiaires institués. Ce cadre a également constitué un terreau propice à la diffusion de fausses nouvelles. Par exemple, de nombreuses publications ont dénoncé un « pacte de Marrakech » qui aurait été signé par le président de la République pour « vendre » la France à l’Otan. La circulation de ce genre d’informations a contribué à souder le camp des Gilets jaunes contre un ennemi commun, le président Macron « et son monde », ce qu’il représente dans l’imaginaire de ces citoyens.
La modification de l’algorithme de visibilité de Facebook, EdgeRank, en 2018, à la suite de l’élection de Trump, a joué ici un rôle central. L’objectif annoncé était de revenir à l’échange entre proches et de diminuer l’influence des fausses nouvelles en rapprochant les membres de la source de l’information. En privilégiant les interactions locales entre « amis » et la visibilité des « groupes » créés par les utilisateurs au détriment des « pages », la plateforme a contribué à donner encore plus de visibilité aux propos non filtrés et à la libération de la colère qui se sont retrouvés omniprésents dans les fils d’actualité des membres des groupes Gilets jaunes.
Par la suite, ces modifications ont également eu pour effet de donner beaucoup de visibilité aux journalistes indépendants, qui couvraient les nombreuses manifestations ponctuant le mouvement, grâce à des vidéos diffusées en direct, des Facebook live. Ces images, sans montage et sans commentaires, ont été largement partagées sur les réseaux par ceux qui cherchaient une alternative aux médias traditionnels, et ont servi à documenter les nombreuses violences policières qui ont émaillé les cortèges. Ce matériel « brut », très visible sur les réseaux, a été l’objet de diverses interprétations, et donc de commentaires en ligne, qui ont contribué à renforcer le sentiment d’injustice et d’indignation de bon nombre de sympathisants. Sur Twitter, la bataille d’interprétation à propos des images produites en dehors des médias traditionnels a également fait rage. Le 23 mars 2019, Geneviève Legay, retraitée âgée de 73 ans, militante auprès de l’organisation Attac, est grièvement blessée à la tête lors d’une manifestation de Gilets jaunes interdite à Nice. Rapidement, plusieurs interprétations de l’événement se font face. Pour certains, cette blessure serait une nouvelle bavure policière, dans un contexte où la stratégie de maintien de l’ordre face au mouvement social en cours est vivement contestée. Pour d’autres, Geneviève Legay se serait blessée « toute seule » et n’aurait tout simplement pas dû se trouver sur place. Les deux camps s’affrontent dans des discussions numériques autour de différentes images censées valider leur interprétation4.
La puissance des réseaux constitués
Internet et les réseaux socionumériques se sont progressivement imposés comme de puissants outils de diffusion de messages en marge de l’espace public. L’extrême droite et les mouvements conservateurs semblent en avoir particulièrement tiré parti pour propager leurs idéologies et mener une bataille culturelle fondée sur le rejet des institutions traditionnelles et l’imposition d’un contre-discours.
L’assaut sur le Capitole américain par les partisans de Trump, le 6 janvier 2021, a permis au grand public de prendre conscience de l’évolution du rapport de force. Des milliers de manifestants, convaincus que l’élection présidentielle avait été « volée » au camp républicain, ont tenté de s’emparer du principal symbole de la démocratie américaine pour dénoncer le résultat. Malgré leur échec, le choc est immense. Cet incident rend compte de la montée en puissance de nouveaux médias, capables de produire une vision alternative des faits, de « réinformer » en donnant à voir des opinions minoritaires, dont on juge que les médias de masse les passent sous silence. Tirant profit de la défiance à l’égard des moyens d’information traditionnels, des journalistes et du « système », les militants radicaux ont ainsi organisé une galaxie d’espaces d’expression critique depuis l’élection de Trump en 2016. Dès lors, ce réseau a pu servir de chambre d’écho aux théories les plus violentes et fournir une grille de lecture idéologique aux sympathisants du président battu pour justifier leur participation à l’insurrection. À partir de sites comme celui de Breitbart News Network, l’extrême droite a patiemment tissé un écosystème de chaînes YouTube et de pages Facebook qui relaient ses théories à un public de fervents soutiens.
Cet écosystème est profondément ancré dans la culture d’Internet. Il utilise ses codes pour accélérer la circulation de ses idées. C’est par exemple le cas des images détournées (« mèmes »), conçues pour être diffusées de manière virale sur les réseaux socionumériques en contournant les règles de censure. Sous couvert d’un message humoristique, des personnages dessinés sont utilisés pour véhiculer des messages politiques, à l’image de « Pépé la grenouille », dessin inoffensif d’une grenouille réapproprié par la droite radicale comme un signe de ralliement. D’une manière générale, il s’agit de dénoncer une transformation du monde jugée trop progressiste et fondée sur des valeurs comme le multiculturalisme et d’utiliser la liberté offerte par Internet et les réseaux socionumériques pour dire « ce qui ne pourrait plus être dit ».
D’autres événements plus anciens confirment l’influence grandissante de la droite radicale en ligne. C’est le cas du pizzagate : au moment de la campagne présidentielle de 2016 aux États-Unis, le directeur de campagne de Hillary Clinton a été accusé d’avoir organisé un trafic sexuel d’enfants dans une pizzeria de Washington. En s’appuyant sur des extraits de correspondances numériques entre responsables démocrates rendus publics par WikiLeaks et sur des photographies disponibles sur les comptes Instagram de ces mêmes cadres, la rumeur s’est répandue et amplifiée en ligne, jusqu’à ce qu’un homme armé d’un fusil d’assaut entre dans le restaurant pour, prétendument, mettre fin au trafic. Le forcené a été arrêté sans faire de victime, mais l’affaire renseigne sur la capacité de ces réseaux à prendre appui sur les technologies numériques et les informations disponibles sur Internet pour crédibiliser les théories les plus fantaisistes et former une communauté radicale, isolée dans une lecture alternative du réel.
Les technologies numériques accentuent le poids des collectifs organisés.
Pour étayer ce constat, le travail de recherche mené par la sociologue Jen Schradie pousse à prendre au sérieux l’influence des conservateurs en ligne et leur capacité à produire un discours radical, mobilisateur et susceptible de déboucher sur une action dans le monde hors ligne5. Loin de favoriser uniquement l’émergence de mouvements sociaux spontanés, les technologies numériques accentuent le poids des collectifs organisés et dotés de moyens humains et financiers importants. Pour asseoir leur domination, ces groupes s’appuient sur une organisation rationnelle et professionnelle, s’équipent de sites internet pour relayer des informations et les rendre disponibles à toutes et tous, mènent des campagnes par emails pour être en contact avec leurs sympathisants ou encore animent des listes de discussion sur des réseaux socionumériques comme Telegram, Signal ou WhatsApp et sur les applications non modérées comme Parler ou Gab.
En somme, les mouvements en ligne les plus visibles peuvent être considérés comme l’arbre qui cache la forêt numérique de manière à permettre aux organisations structurées – souvent déjà puissantes hors ligne – de préserver et d’amplifier leurs avantages stratégiques dans les mondes numériques. Ces groupes entraînés ont développé la capacité de se jouer des règles imposées par les algorithmes de visibilité pour faire passer leurs messages. À l’aide de publications provocatrices et percutantes, grâce à des troupes capables d’agir de manière coordonnée pour influencer les algorithmes, ils sont en capacité de tirer profit de la concurrence algorithmique pour s’assurer que leur message touche un large public.
En France, ces pratiques prennent également de l’ampleur. L’influence de sites comme Fdesouche ou RT France, la multiplication des polémiques autour de chaînes YouTube d’extrême droite, à l’image de la simulation du meurtre d’un militant de gauche par un influenceur connu, la multiplication des cas de harcèlements en ligne de militants et l’instrumentalisation de campagnes sur Twitter sont autant de signaux inquiétants de l’influence grandissante des réseaux de la droite radicale dans le débat public numérique français.
Il est désormais acquis que les outils numériques de communication ne sont évidemment pas neutres et structurent des modèles d’interactions qui influencent l’expression démocratique des citoyens. De plus en plus contraintes par les impératifs économiques des plateformes, les pratiques de débat public sont largement soumises aux impératifs de visibilité imposés par les réseaux socionumériques. Leur fonctionnement donne donc un pouvoir important à ceux qui maîtrisent l’optimisation stratégique des techniques de communication. Réussir à être visible, trouver son public, implique de se concentrer sur la diffusion de messages simples mais percutants, en capacité de susciter des réactions chez leurs lecteurs, de manière à les pousser à commenter les publications ou à les partager. Ces messages doivent ensuite être portés par des groupes organisés, hiérarchisés et capables de coordonner leurs actions pour apparaître plus populaires que les autres causes.
La droite radicale semble avoir pris une longueur d’avance dans l’appropriation de ces logiques et prospère sur la régulation insuffisante des réseaux socionumériques. Ces espaces de communication lui permettent de diffuser son idéologie et de s’imposer comme un récit alternatif au discours dominant, de plus en plus rejeté par les citoyens. Le constat est pour le moins inquiétant : en suivant cette trajectoire, les technologies numériques sont en train de devenir un problème majeur pour les démocraties contemporaines et leur capacité à organiser le vivre-ensemble et à s’imposer comme un cadre susceptible de permettre à chacun de s’exprimer et d’être entendu entre égaux.
Pourtant, face à ces constats pessimistes, il reste des raisons d’espérer. Le succès récent de la campagne autour de la pétition dite de « l’affaire du siècle », qui invitait les internautes à soutenir un collectif d’associations dans leur projet de recours juridique contre l’État français pour inaction climatique, offre d’intéressantes perspectives pour imaginer d’autres appropriations politiques des mobilisations numériques de masse. Lancée le 17 décembre 2018 et signée par plus de deux millions de personnes, « l’affaire du siècle » est devenue la pétition en ligne la plus signée de l’histoire de France. Là encore, le message a été conçu de manière à adopter les codes de la culture du numérique et à emporter l’adhésion la plus large possible. Une vidéo d’un peu moins de trois minutes, rassemblant une série de personnalités, partagée sur les réseaux sociaux, a largement contribué à structurer l’engagement des publics autour de l’urgence de se mobiliser pour obliger l’État à agir afin de limiter les dégâts du réchauffement climatique.
Faute de pouvoir imposer des alternatives à court terme, il nous appartient collectivement de construire les ressources pour nous réapproprier l’espace public numérique.
- 1. Voir Dominique Cardon, À quoi rêvent les algorithmes ? Nos vies à l’heure des big data, Paris, Seuil, 2015.
- 2. Voir Eli Pariser, The Filter Bubble: What the Internet Is Hiding from You, New York, Penguin, 2011.
- 3. Voir Faustine Léo, « Sa pétition contre la hausse des carburants fait le plein », Le Parisien, 21 octobre 2018.
- 4. Voir Édouard Bouté et Clément Mabi, « Des images en débat : de la blessure de Geneviève Legay à la répression des Gilets jaunes », Études de communication, vol. 54, n° 1, 2020, p. 29-52.
- 5. Voir Jen Schradie, The Revolution That Wasn’t: How Digital Activism Favors Conservatives, Cambridge, Harvard University Press, 2019.