
Les plateformes, nouveaux censeurs ?
Les espaces comme Twitter ou Facebook font-ils de la modération ou exercent-ils une nouvelle forme de censure quand ils suppriment un contenu ? La suppression récente du compte Twitter de Donald Trump, à l’issue de l’insurrection du Capitole, constitue le dernier épisode de ce débat au long cours sur le rôle des plateformes. Elle met également en lumière la nécessité d’adapter la législation.
La suppression des comptes de Donald Trump sur les réseaux sociaux en janvier 2021 a fait couler beaucoup d’encre quant aux pouvoirs de censure dont disposent aujourd’hui les principales plateformes d’Internet. Après la « suspension permanente » de son compte Twitter pour incitation à la violence suite à l’invasion du Capitole, ce sont Facebook et YouTube qui ont supprimé ou suspendu les principaux canaux de communication numériques du président des États-Unis. Au même moment, Apple et Google retiraient de leurs magasins d’applications le réseau social Parler, prisé des milieux conservateurs américains.
Modération ou censure ?
Ces sanctions inédites ont donné lieu à des interprétations diverses. D’un côté, les partisans de ces mesures ont souligné que les réseaux sociaux étaient des espaces privés, qui disposaient de leurs propres règles de publication et qu’à ce titre, les plateformes étaient libres de supprimer les comptes des utilisateurs qui ne les respectaient pas, quels qu’ils soient. D’ailleurs, ce sont les comptes personnels de Donald Trump qui ont été supprimés (@realDonaldTrump sur Twitter par exemple) et non les canaux officiels de communication de la Maison Blanche (