
L’engagement écologique et social à Nancy
La ville de Nancy présente un bel exemple de réforme écologique et sociale, « par le bas », portée par le monde associatif et soutenue par les habitants. Encore faut-il que ces initiatives originales parviennent à s’imposer, face à l’enracinement de certaines de nos manières de vivre et de consommer.
Les problèmes que pose l’urgence climatique sont connus ; les solutions le sont moins. Depuis 2015 et la COP21, les mobilisations écologiques se font plus bruyantes, portées par des figures symboliques comme Greta Thunberg et des actions de désobéissance civile comme celles d’Extinction Rebellion. Mais cette mobilisation a une autre face, moins visible : des initiatives qui développent ici et maintenant des façons de produire, d’échanger, de consommer qui préfigurent ce que pourrait être une société durable. Les actions de contestation ou de désobéissance ont un rôle de sensibilisation et d’interpellation, mais ne témoignent pas forcément de la faisabilité du nouveau monde qu’elles promeuvent. Inversement, d’autres initiatives plus proches du secteur de l’économie sociale et solidaire permettent de faire exister ici et maintenant des alternatives, mais elles se confrontent aussi à l’inertie de l’existant.
En effet, l’action associative et civique permet à tout un chacun de s’impliquer dans son quartier et sa ville pour les transformer. On est alors tenté d’en faire le vecteur d’une révolution apaisée, par le bas plutôt que par le haut. Or les associations ne forment pas des sujets autonomes, mais font face aux mêm