
Mémoires en jeu, septembre 2017
Un dossier sur les « mémorialisations immédiates », coordonné par Gérôme Truc, réfléchit au fait que « l’épreuve terroriste se vit directement, au présent, comme événement historique ». Il propose notamment une « topographie de la mémoire » des attentats du 13 novembre. Annette Becker y étudie les objets déposés à Nice après l’attentat du 14 juillet : « Fleurs et bougies se substituent immédiatement aux corps emportés dans les morgues et les hôpitaux […] puis arrivent les premières peluches », comme chez certains artistes « pour dire la pureté impossible de l’enfance dans notre monde où rien n’est respecté ». À lire aussi dans ce numéro : un entretien avec l’historien Ivan Jablonka et un article sur la « diplomatie des excuses » du Saint-Siège à l’égard du Rwanda.