Repères. Bernanos et le mal
Bernanos et le mal, Claire Daudin
Georges Bernanos, Essais et écrits de combat, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », tome I, 1972, 1 776 p., 61 €, tome II, 1995, 1 968 p., 79 €
Georges Bernanos, Œuvres romanesques complètes, suivi de Dialogues des Carmélites, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », tome I, 2015, 1 376 p., 65 €, tome II, 2015, 1 296 p., 65 €
Les romans de Bernanos, réédités dans la Pléiade, ont une réputation de noirceur qui n’est pas usurpée. L’imaginaire de l’auteur se déploie dans des ténèbres traversées d’éclairs, où le mal triomphe tant qu’un personnage de saint ne lui oppose sa fragile résistance. Ses essais, désignés comme « écrits de combat » dans la même collection, n’échappent pas à l’emprise du mal. Aucun sursaut d’optimisme ne vient sauver un monde en proie à des forces obscures que les instances politiques, religieuses, militaires sont bien en peine de maîtriser. Les conférences de l’après-guerre frappent par leur catastrophisme. Bernanos, parcourant une Europe en ruine, s’y fait prophète de malheur.
Qu’un écrivain catholique contemporain de deux guerre