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Daniel Defoe, les pirates et la littérature

juillet 2009

#Divers

Écrivain par excellence de l’aventure maritime, Defoe s’est largement inspiré des aventuriers de son temps. Il a su profiter de l’engouement du public pour ces figures de la révolte sociale et de l’exotisme tropical tout en contribuant à la naissance d’un mythe qui s’est démultiplié.

Pirates, flibustiers et autres boucaniers1 passionnent l’écrivain anglais Daniel Defoe (1660-1731), qui leur consacre plusieurs ouvrages à partir de 1719. Ouvrages toujours apparemment authentiques, où le jeu entre les faits et la fiction, dont Defoe est si friand, trouve un terrain bien digne de lui pour s’épanouir. Sa fiction se nourrit de l’histoire, et force est de reconnaître que l’histoire se prête fort bien à la fictionalisation quand elle est, comme dans le cas de ces aventures, lointaine et peu documentée (à la différence, par exemple, des procès de pirates, qui se tiennent à Londres ou à Kingston, et dont les minutes sont archivées). En d’autres termes, le champ est libre à l’imagination du romancier, qui comble le déficit informationnel sans courir le risque d’une vérification de la part du lecteur, celui-ci étant d’autant plus réceptif que son goût a déjà été formé en la matière par d’autres écrits dans lesquels Defoe puise librement.

Mais si grande est l’influence de ces récits et histoires de pirates sur l’imaginaire collectif que l’histoire, à son tour, semble peiner parfois à se dégager de la fiction. Naviguer entre histoire, légende, mythe et geste pirate est tout à fait possible, et l’auteur de Robinson Crusoé semble nous y convier à travers ses écrits. L’« utopie » pirate n’est cependant pas dominante chez cet auteur, et bien qu’issu du milieu religieux dissident, ce ne sont pas ses frères persécutés devenus Frères de la Côte en réaction aux injustices dont ils furent victimes qu’il choisit de mettre en scène2, mais bien des gibiers de potence à la conversion bien tardive, sinon inexistante.

Un marchand séduit par les pirates

La passion que Defoe porte au monde de la mer s’explique par des éléments à la fois biographiques, historiques et littéraires. À la différence de William Dampier ou de Woodes Rogers, dont il s’inspire, Defoe n’est ni un navigateur, ni un explorateur. Il va pourtant au-delà de l’intérêt par procuration que porte le plus souvent l’homme de lettres à son sujet de travail et d’inspiration.

Homme de lettres, Defoe le devient d’ailleurs assez tard dans sa vie. Il est en effet tout d’abord négociant ; il évalue les chances de l’Angleterre puis de la Grande-Bretagne de se constituer un empire, commercial d’abord, colonial ensuite ; il se laisse entraîner dans le milieu extrêmement risqué de l’assurance maritime, où l’on peut certes réaliser de bons profits mais aussi se retrouver ruiné du jour au lendemain. Defoe a reçu une éducation plus moderne que celle dispensée à Oxford ou à Cambridge – bastions de la tradition universitaire auxquels il n’avait de toute façon pas accès en tant que Dissenter – chez le révérend Charles Morton à Newington Green : langues étrangères et géographie figuraient au nombre des enseignements, ce qui peut expliquer en partie le vif intérêt qu’il porte aux découvertes et voyages maritimes de son temps. En partie seulement, car le caractère même de l’homme Defoe semble aussi devoir beaucoup expliquer : incapable de se cantonner à une seule activité, il mène plusieurs existences en une seule vie.

L’écriture polémique l’envoie au pilori ; il devient journaliste, fuit ses créanciers, sert le ministre tory Harley, se fait espion et agent provocateur, joue un rôle lors de l’union parlementaire de l’Écosse avec l’Angleterre et, en 1719, à l’âge mûr (il a presque soixante ans), publie Robinson Crusoé. En l’espace de cinq années seulement suivent tous ses grands romans ; puis encore quelques écrits théoriques, de conduite morale et de réforme sociale principalement. C’est là une vie fertile en rebondissements comme en coups du sort. Est-ce un hasard si les métaphores maritimes apparaissent sous sa plume dans des écrits qui, thématiquement, n’ont strictement rien à voir avec les perfides étendues liquides, prêtes à engloutir navires et équipages ? Un gouvernement ou un mariage peuvent sombrer chez Defoe à l’instar des victimes du grand océan furieux.

C’est durant les dernières belles années de la flibuste caraïbe que Defoe est particulièrement actif aux affaires ; il passe ensuite à l’écriture fictionnelle, en particulier avec les récits pirates. La concordance chronologique est révélatrice. Le négociant et l’assureur maritime ne pouvaient en toute bonne logique porter ces gibiers de potence dans son cœur ; le bon citoyen soucieux de l’influence maritime croissante de son pays non plus. Le pirate est un danger permanent, qui bouleverse le commerce et, de tous ses crimes, c’est celui que Defoe lui pardonne le moins.

Mais c’est aussi un être courageux, qui choisit de rompre avec le monde dit « civilisé ». L’agacement légitime du marchand se double incontestablement en Defoe de l’attirance pour un mode de vie qui regorge d’aventures de toutes sortes, matière rêvée pour l’écrivain qui y trouve, en quelque sorte, son île au trésor. Mieux que la pègre londonienne (dont Defoe a aussi parlé, en faisant par exemple la biographie de Jack Sheppard, un célèbre cambrioleur, répondant à la curiosité du public précisément au moment de son procès et de son exécution publique), ces aventuriers en rupture de ban avec la société permettent, en outre, une prise de distance à la fois géographique et sociologique avec l’Angleterre qui intéresse le moraliste et réformateur social qu’est aussi Defoe. L’exotisme offre un écart propice à l’analyse critique tout en donnant un essor à l’imaginaire.

Un filon littéraire

Le refus d’avouer sa création fictionnelle est une caractéristique constante chez Defoe qui, en préface, présente ses œuvres comme d’authentiques manuscrits. Dès lors apparaît une sorte de partie de cache-cache entre le témoignage et l’invention, l’histoire et la fiction.

Le Roi des pirates, publié en 1719, est une sorte de roman épistolaire à une seule voix, centré sur un personnage historique, le pirate Avery. Le procédé n’est pas neuf – les Lettres de la religieuse portugaise de Guilleragues, précédent célèbre, firent ainsi illusion. Le Roi des pirates est l’œuvre de Defoe qui correspond le plus près à ce que nous attendons actuellement d’un récit de piraterie : la description d’aventures palpitantes, la rencontre d’une belle captive, le héros libre et triomphant à la fin. Le rôle de la légende apparaît aussi dans ce roman. Le plus souvent, les vrais pirates ne connaissaient qu’une courte carrière suivie d’une mort violente, au combat dans le meilleur des cas, sinon au gibet.

La Vie du capitaine Singleton (1721) présente un personnage qui s’illustre parmi les Frères de la Côte écumant l’océan Indien sillonné de flottes marchandes, proies aussi riches que faciles. Ses aventures s’achèvent sur une sorte de désertion, aggravée d’un vol, et un retour en Angleterre, accompagné de son très proche ami William le Quaker. Afin de bien convaincre ses lecteurs de l’authenticité du témoignage qu’ils ont sous les yeux, Defoe fait intervenir, aux côtés de Singleton, des personnages dont l’existence est historiquement avérée (Avery, Kidd…).

L’Histoire générale des plus fameux pyrates n’est pas un roman mais un recueil de biographies historiques où Defoe travaille à nouveau par emprunt et compilation3. Dans les deux volumes de Robinson Crusoé, la piraterie ne joue qu’un rôle bref et ponctuel, celui, conventionnel, de l’élément de trouble, de désordre, d’anarchie. Un bateau pirate est brièvement mentionné dans Histoire et vie du Colonel Jacque : motif incontournable, puisque l’action se déroule alors dans la mer des Caraïbes, haut lieu de la flibuste.

Le Nouveau voyage autour du monde, publié en 1724, moins connu que Robinson Crusoé, raconte un voyage commercial et exploratoire autour du globe ; il emprunte sans modification son titre à un récit de Dampier, qui connut un immense succès – manière pour Defoe d’attirer le chaland par un titre aussi alléchant que programmatique. Les personnages, marins et marchands, n’hésitent pas à l’occasion à se faire corsaires – ils détiennent, semble-t-il, ce document précieux entre tous qu’est la fameuse lettre de marque –, voire pirates, si l’occasion se présente. Defoe a parfaitement conscience de cette fluidité sémantique, ou de ce flou juridique. En l’occurrence, le pirate est un corsaire qui joue sur les termes aussi bien que sur l’éloignement géographique. La ligne qui sépare les deux, quoique juridiquement nette en théorie, est assez floue en pratique : le baron de Pointis, corsaire fidèle à Louis XIV, engage ainsi des flibustiers qu’il lance à l’attaque de Carthagène des Indes. La lettre de marque est censée éviter au porteur le Quai des Exécutions ; cependant, il ne faut pas accorder à celle-ci plus de confiance qu’elle n’en mérite en tant que papier officiel, comme l’a appris à ses dépens le capitaine Kidd : corsaire anglais, coupable de multiples déprédations contre l’Espagnol qui se lasse et demande au gouvernement anglais de le sacrifier, il est traduit en justice, condamné et exécuté comme pirate, après que sa commission eut été subtilisée… et archivée. Il fallut deux siècles pour qu’elle reparaisse, en 1911, et que Kidd redevienne, plus ou moins, un honnête corsaire aux yeux du monde.

Précision historique ou réaménagements romanesques ?

Dans les récits de Defoe, l’acte fondateur, plus littéraire qu’historique semble-t-il, est la mutinerie : c’est un motif quasi obligatoire de la rébellion contre les autorités, autorité du monde civilisé en général et du capitaine en particulier, seul maître à bord après Dieu et trop souvent tenté de faire usage de son pouvoir ; acte fondateur, donc, que la mutinerie, et rite de passage en quelque sorte. Elle clôt en effet la tyrannie du capitaine légitime, ainsi que celle des recrutements forcés, consomme la rupture avec le monde européen et empêche tout retour à celui-ci : le pirate qui se fait prendre ne revient à la civilisation dominante que pour perdre la vie, et inaugure de fait une vie nouvelle. Le point de vue varie : ainsi, dans Robinson Crusoé, les mutins sont défaits par Robinson sur son île ; tandis que Singleton et ses compagnons sont en butte aux vexations du tyrannique capitaine portugais, ce qui leur vaut un abandon à Madagascar. Singleton propose alors à ses compagnons d’infortune d’embrasser une carrière de pirate, ce qu’ils refusent mais qui permet de présenter la piraterie comme la vocation du jeune homme, ce vers quoi il incline naturellement, et qui se réalisera par la suite. Mais l’idée de « carrière pirate », même si elle se déroule dans une « contre-société », le démarque aussi de l’idée de « piraterie de protestation4 » ou d’utopie en marge du monde.

Loin de l’exaltation libertaire, le réalisme de Defoe s’accompagne d’un refus du romanesque si bien qu’il nous livre une image des pirates somme toute très terre à terre, préoccupés comme tout autre marin de trouver l’aiguade sûre, l’ancrage profond et stable, l’endroit adéquat pour chercher des victuailles ou calfater le navire. Ces éléments de la vie quotidienne occupent la majeure partie des récits, de même qu’ils occupaient la majeure partie de la vie en mer. Ce n’est pas cet aspect, certes vraisemblable, mais guère passionnant pour le lecteur souhaitant vivre par procuration une vie d’aventure, que retiendront de manière exclusive les romans plus tardifs. Non que Defoe oublie les prises et les trésors ; disons plutôt qu’il en fait un usage réaliste, comme ses personnages en font un usage raisonnable. Singleton s’empare de cargaisons d’épices ou d’esclaves qu’il revend ou fait revendre avant d’empocher de bonnes espèces sonnantes et trébuchantes. Avery se réjouit d’une provende purement alimentaire, farine, tabac, alcool, nécessaire pour vivre. Voilà une image assez peu romanesque : comment imaginer Errol Flynn ou Paul Henreid maniant des sacs de farine ou transbordant des quartiers de viande salée ?

L’équipage d’un bateau pirate est aussi structuré qu’un navire de la marine régulière. Si l’on aime l’anarchie, il vaut mieux tenter sa chance ailleurs : l’anarchie pure et simple est en fait une projection terrienne visant à condamner encore un peu plus ces gibiers de potence. Defoe ne rompt pas avec cet aspect historiquement avéré. Les rôles respectifs du capitaine (sorti du rang et révocable), de ses lieutenants et de l’équipage sont précisés ; celui qui ne s’y conforme pas risque là aussi la mort, seule manière de faire régner l’unité garante de la survie : « nommer parmi nous un capitaine qui serait notre gouverneur ou notre chef durant notre gré, et de lui obéir sans réserve, tant qu’il serait en fonctions, sous peine de mort5 ». Les parts de prise donnent lieu à un calcul précis et à des précautions particulières pour que règne l’ordre à bord6 ; toute décision importante doit être prise en commun – « le capitaine ne pourrait agir en aucune question sans l’avis des autres et à la majorité7 » –, ce qui réduit considérablement le risque de tyrannie. Hans Turley a parlé de démocratie pirate8.

Enfin, dans une vie aventureuse, donc dangereuse, il convient de penser aux éclopés. Les pirates s’y distinguent remarquablement de la marine régulière, ou de la vie terrienne, où la dangerosité de tel ou tel métier n’était alors que très rarement prise en compte. Un système de compensation en cas de blessure ou d’invalidité se met en place, entre sécurité sociale et prix du sang : « Celui qui, au cours d’un combat, perdra un membre ou sera estropié, recevra huit cents dollars, pris sur la caisse de la compagnie. Les blessures plus légères donneront droit à des indemnités moins fortes, prélevées de la même façon9. » Or, Defoe n’y fait aucunement allusion dans ses romans, autre signe qu’il est peu sensible à la « démocratie pirate »… ou qu’il craint d’en faire trop largement état auprès de ses lecteurs !

*

La révolution fictionnelle de la piraterie ne s’opère pas encore pleinement avec Defoe ; loin d’être exaltée, cette carrière est au contraire fustigée, et les aspects réalistes, terre à terre (pour ainsi dire !) sont directement tirés des récits maritimes purs et simples, et ne le cèdent pas encore à ce qui deviendra la geste pirate.

Pour décevant qu’apparaisse au premier abord cet aspect de l’écriture de Defoe à ceux ou celles qui rêvent de héros de type hollywoodien, à l’historicité douteuse, l’auteur laisse néanmoins au genre du récit pirate l’ouverture nécessaire à son évolution ultérieure, qu’il s’agisse du criminel scélérat Long John Silver dans l’Île aux pirates de Stenvenson – que le cinéma a, à son tour, la tentation de ne pas noircir outre mesure, alors que Stevenson en fait sans ambiguïté un démon unijambiste – ou du héros sans peur et sans reproche Sandokan, de l’Italien Emilio Salgari – qui se voit même autoriser la plus romanesque des histoires d’amour avec la belle et vertueuse Marianna. Trois figures littéraires du pirate étudiées par Jan Rogozinski – le Pirate démoniaque, le Noble héros et le Capitaine comique – vont en effet alimenter une abondante production romanesque depuis ces textes fondateurs10. À l’exception du pirate comique, création purement dix-neuviémiste et vaudevillesque, les deux autres représentations se trouvent chez Defoe, surnommé « le père du roman anglais », soit de manière extensive, soit à l’état de possibles, mentionnés plus qu’exploités narrativement.

Si Defoe condamne la piraterie, cette critique n’est pas sans nuance. Par exemple, des circonstances atténuantes sont parfois reconnues aux pirates, et Defoe explique volontiers pourquoi certains de ses personnages en sont venus à embrasser une vie de rapines hauturières ou côtières ; à l’instar de ce qu’il fait dans Lady Roxane par exemple, où il montre ce qui conduit la jeune femme à accepter une vie de courtisane. Singleton, enfant enlevé à ses parents, ne peut guère compter que sur lui-même ; l’extrême solitude qui est la sienne se reflète dans ce surnom. Sans liens ni soutiens sur la terre ferme, la piraterie semble, sinon la voie normale, du moins une option très plausible – et compréhensible, à défaut d’être excusable.

Le courage, l’intelligence, la détermination face au danger, à l’adversité, à une multitude d’ennemis, caractérisent nombre de ses pirates, tel Barbe-Noire. De là à chanter les louanges d’hommes par ailleurs cruels et sanguinaires, dans la majeure partie des cas, il y a un grand pas qu’il faut se garder de franchir. Ses successeurs littéraires s’en chargeront : le terrain a été bien préparé. De l’hostis humani generis (l’ennemi du genre humain) au noble et rebelle redresseur de torts, épris de liberté et d’absolu, en rupture avec un monde injuste ou simplement trop étroit, trop limité, Defoe ne tranche pas de manière si définitive, bien que le Noble héros eût sans doute surpris son lectorat. Issu du milieu de la bourgeoisie marchande londonienne, où l’on n’appréciait guère les coûteuses et imprévues « fortunes de mer », Defoe ne nous empêche pas, finalement, de choisir entre, d’un côté, les sinistres brutes crasseuses, hirsutes, braillardes, éméchées, volontiers tortionnaires, tout droit sorties des Boucaniers d’Amérique d’Esquemelin (qui, s’il semble forcer parfois le trait, fut chirurgien auprès des pirates de Jean Nau, dit l’Olonnois, renommé pour son exceptionnelle cruauté doublée de cannibalisme) et, de l’autre, l’évocation poétique de Michel Le Bris : « Oui, je plains ceux-là qui jamais ne surent la course silencieuse, sous l’effroi des lunes pâles, des anges noirs de l’Utopie11. » Les siècles plus récents ont davantage fait leur miel du pirate comme figure romanesque. Réécritures du mythe…

Mais entre histoire et fiction, pourquoi faudrait-il choisir ?

  • *.

    Versailles-Saint-Quentin/Clermont II.

  • 1.

    Leurs étymologies sont éclairantes : pirates, du grec πειρατευω, faire le métier de pirate ou de brigand, lui-même dérivé de πειραν : essayer, expérimenter, ou, quand il est intransitif, tenter sa chance dans des aventures, voire s’adonner au brigandage ; flibustiers, d’origine hollandaise, ce terme semble lié à une aire géographique, la zone caraïbe ; boucaniers, chasseurs de bœufs sauvages et coupeurs de bois « de braise », tinctorial, ils constituaient un vivier potentiel de la piraterie.

  • 2.

    Voir sur ce point Christopher Hill, « Des pirates radicaux ? », l’Aventure de la flibuste, Paris, Hoëbeke/Abbaye Daoulas, 2002, p. 13-50.

  • 3.

    L’attribution à Defoe reste contestée : Manuel Schonhorn s’est opposé sur ce point à Furbank et Owens qui ne pensaient pas qu’il en soit l’auteur, avant de modérer quelque peu leur position dans A Critical Bibliography of Daniel Defoe (Londres, Pickering and Chatto, 1998).

  • 4.

    Cette expression est de Marcus Rediker, « Du marin comme pirate : pillage et banditisme social en mer », l’Aventure de la flibuste, op. cit., p. 51-96.

  • 5.

    Daniel Defoe, la Vie du Capitaine Singleton, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1969, p. 336.

  • 6.

    Id., le Roi des pirates, Paris, José Corti, 1993, p. 61.

  • 7.

    Id., la Vie du Capitaine Singleton, op. cit., p. 336.

  • 8.

    Hans Turley, Rhum, Sodomy and the Lash, New York, New York University Press, 1999, p. 93.

  • 9.

    D. Defoe, l’Histoire générale des plus fameux pyrates. T. 1 : les Chemins de fortune, Paris, Phébus, 1990, p. 260.

  • 10.

    Jan Rogozinski, Honour Among Thieves, Londres, Conway Maritime Press, 2000, p. xviii-xix.

  • 11.

    D. Defoe, les Chemins de fortune, « Préface », op. cit., p. 35.