Aide internationale : vers une justice sociale globale ?
En distinguant quatre modèles moraux justifiant l’aide au niveau international et en comparant leurs mérites et leurs limites, les auteurs plaident pour la promotion du principe le plus cosmopolite, adapté aux attentes et aux besoins actuels.
Les paradigmes éthiques de l’aide internationale peuvent être classés selon les réponses qu’ils apportent à deux grandes questions. Quels sont les bénéficiaires légitimes de l’aide ? Quelle est la finalité poursuivie ?
En ce qui concerne les bénéficiaires légitimes de l’aide, la division centrale oppose les États aux individus. Amartya Sen oppose les notions de « grand universalisme » et de « particularisme national1 » pour décrire deux formes de solidarité internationale où le devoir d’assistance concerne soit directement les êtres humains entre eux ou alors les États entre eux.
La vision d’une aide internationale entre États prend appui sur un respect intégral du principe de souveraineté. Appliqué à la problématique du développement, il conduit à une forme de division du travail par laquelle « chaque société est respo