Desk Russie, no 1

Le site internet Desk Russie a lancé en mai dernier le premier numéro de sa lettre-info censée paraître deux fois par mois, comme l’a indiqué Galia Ackerman, journaliste, historienne et rédactrice en chef de la lettre-info en question. Dans l’équipe figurent plusieurs spécialistes de la Russie et des pays de l’ex-URSS, des analystes et des journalistes ayant travaillé au Guardian ou au Monde. Cette première édition précise l’objectif de Desk Russie, à savoir proposer de nombreux contenus inédits, assortis de débats, d’analyses et de prises de position. Outre un article traitant du directeur général de Russia Today et de sa rhétorique, Desk Russie consacre une partie de son premier numéro à la jeunesse, donnant la parole à de jeunes révoltés qui désespèrent du pouvoir de Vladimir Poutine. En cela, cette lettre-info s’inscrit dans le sillage d’autres groupes critiques à l’endroit du pouvoir russe, parmi lesquels Les Nouveaux Dissidents et Bélarus en France. L’action de Desk Russie prend tout son sens dans un climat de tensions croissant depuis la fin du mois d’avril, les opposants subissant une répression intraitable de la part du Kremlin. Cette lettre-info compte donc mettre en lumière les graves problèmes qui perdurent en Russie et dans les pays voisins. Depuis le mois de mai, d’autres éditions ont suivi, traitant entre autres de l’avion détourné au Bélarus, de la propagande affectant les jeunes enfants russes, ou du dissident Alexeï Navalny.

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La fin des libertés en Russie

Nos attentes à l’égard de la littérature ont changé. Autant qu’une expérience esthétique, nous y cherchons aujourd’hui des ressources pour comprendre le monde contemporain, voire le transformer. En témoigne l’importance prise par les enjeux d’écologie, de féminisme ou de dénonciation des inégalités dans la littérature de ce début du XXIe siècle, qui prend des formes renouvelées : le « roman à thèse » laisse volontiers place à une littérature de témoignage ou d’enquête. Ce dossier, coordonné par Anne Dujin et Alexandre Gefen, explore cette réarticulation de la littérature avec les questions morales et politiques, qui interroge à la fois le statut de l’écrivain aujourd’hui, les frontières de la littérature, la manière dont nous en jugeons et ce que nous en attendons. Avec des textes de Felwine Sarr, Gisèle Sapiro, Jean-Claude Pinson, Alice Zeniter, François Bon.