
La traversée des mondes
La critique postcoloniale de l'universel est contradictoire, empêche de penser la mise en commun et exprime un ressentiment. On peut lui opposer la compréhension par Césaire d'un universel riche de tout le particulier.
Aux professeurs Olivier René Bloch, Mylène Botbol-Baum et Emmanuel Hirsch
Les mouvements de décolonisation, les débats autour de l’anthropologie culturelle, les défis de la globalisation économique et culturelle, la critique du relativisme, les critiques des grands récits et l’analyse des différends, des dissensus, la critique des droits de l’homme, les théories du genre, la critique de certaines théories de la traduction, les théories sur l’hégémonie et le multiculturalisme remettent l’Universel, un certain universel, en pièces détachées en y voyant une ruse de l’uniformisation par le haut et de l’imposition d’une rationalisation qui étend le local à l’humanité entière[1]. Vieille critique qui revient au moment où la globalisation culturelle et le défi du numérique imposent une nouvelle redéfinition du « commun ». Avec le mouvement actuel de redéfinition, de réaffirmation, d’exploration et de dialogue sur l’universel, l’enjeu porte moins sur les définitions que sur les transformations de l’espace public, de l’égaliberté et des rapports à la conversation que chaque &ea