Comment « on refait le monde » à la radio
Depuis plusieurs années, tous les soirs (du lundi au vendredi) sur Rtl de 19 h 15 à 20 heures, « on refait le monde » avec des journalistes politiques présents dans divers organes de presse (en général quatre, écrivant dans des quotidiens ou des magazines). La publicité qui précède l’émission annonce que l’animateur (Christophe Hondelatte, puis Pascale Clarke, en ce moment Nicolas Poincaré) va recevoir des « polémistes », censés débattre de manière contradictoire sur l’actualité politique du jour et du moment. À la fin, chacun est invité à donner un « coup de gueule » ou un « coup de cœur ».
L’émission, en général menée sur un rythme rapide, est agréable à écouter. Elle offre le soir une sorte de concentré de l’information la plus marquante de la journée, avec un commentaire pluriel. À ce titre, elle est aussi instructive sur l’état de l’information politique aujourd’hui.
L’animateur joue un rôle important, car c’est lui qui choisit les sujets dans l’actualité du jour, donne la parole aux uns, arrête celle des autres, relance les échanges, change de sujet quand celui-ci inspire peu les participants. En général, les événements du « générique » s’imposent d’eux-mêmes, et l’animateur n’a guère le