
Critique janvier-février 2019
La planète fait grise mine. Critique n’est pourtant pas résigné. Dans ce numéro double, la revue préfère traiter des catastrophes écologiques contemporaines par le prisme de ceux qui inventent de nouvelles façons de vivre. L’alarme sonne toujours aussi fort mais le regard est ici porté sur les alternatives, les idées et les imaginaires – non pour « faire avec », mais pour changer de rapport au monde. Parmi les lectures d’une littérature de combat, Sophie Houdart traite de la triple catastrophe de Fukushima comme un récit du vivant, une mémoire commune de la terre et des hommes, dont les peurs sont dépassées par des initiatives personnelles, là où l’âme se guérit en même temps que le paysage. « Vivre dans un monde abîmé », c’est encore vivre.