Au nom de la Justice, nous exigeons la libération immédiate de Florence Hartmann
Le jeudi 24 mars devait être un jour placé sous le signe de la justice avec le jugement par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) de l’ancien président des serbes de Bosnie Radovan Karadzic, finalement condamné à 40 ans de prison pour génocide, crimes contre l’Humanité et crimes de guerre. Ce jour restera un jour d’injustice et du fait de ce même Tribunal ! En arrêtant la journaliste Florence Hartmann, qui était venue accompagnée des victimes et des représentants de victimes bosniaques assister à l’audience de jugement, et en la mettant en prison dans le quartier des criminels de guerre qu’elle a inlassablement dénoncés, aussi bien comme journaliste que lorsqu’elle occupa la charge de porte-parole du procureur du TPIY, ce Tribunal, qu’elle a servi sans pour autant taire ses dérives, a malheureusement fait de ce beau jour, un jour de honte pour la justice pénale internationale.
Qui est Florence Hartmann ?
Florence Hartmann a gagné sa réputation de journaliste intègre et courageuse en tant qu’envoyée spéciale du Monde à Belgrade de 1990 à 1994, l’une des premières à révéler l’ampleur du nettoyage ethnique conduit en Croatie et en Bosnie-Herzégovine entre 1991 et 1995 et la nature criminelle et secrète du régime du président de la Serbie Slobodan Milosevic. Elle fut la première à révéler l’existence du charnier des blessés de l’hôpital d’Ovcara (Croatie, 1991) à la suite du siège et de la prise de la ville de Vukovar. Rappelons, pour mesu