
Sortir du siècle de la guerre
Le xxe siècle est un siècle de nuit, de guerre et de mort. C’est l’expérience du front, telle qu’elle est rapportée par Ernst Jünger et Pierre Teilhard de Chardin, qui révèle la nuit comme présence impérieuse. Dans la mesure où les combattants ennemis y découvrent ensemble leur liberté absolue, il existe une solidarité des ébranlés, seule à même de mettre un terme à l’état de guerre. Mais l’Europe ne l’a pas écoutée, préférant la démobilisation (relèvement économique, avantages sociaux, délégation aux États-Unis de la mobilisation guerrière).