
Le populisme, caricature de la démocratie
Le populisme simplifie les principes de la démocratie (souveraineté du peuple, égalité, représentation) jusqu’à la caricature. Dans un tel régime, le peuple gouverne contre les élites, notamment grâce aux nouveaux médias numériques.
« Parmi tous les régimes imparfaits, la démocratie est de beaucoup le moins imparfait, parce que c’est celui qui limite le plus la capacité d’action des gouvernants[1]. »
Le populisme dont on parle aujourd’hui n’a rien à voir avec les populismes historiques : il est un phénomène global et essentiellement numérique. Si on ne parle pas de populisme à propos de la Chine, par exemple, c’est précisément parce qu’Internet y est contrôlé par le gouvernement, et non l’inverse. En revanche, on parle de plus en plus de populisme à partir de 2016 (Brexit, victoire de Trump, etc.), précisément à propos des démocraties occidentales consolidées. C’est là qu’Internet va jusqu’à remplacer la démocratie. Internet va devenir notre environnement vital et le populisme numérique le mode de fonctionnement normal des démocraties occidentales. Pourtant, ou peut-être à cause de cela, celles-ci risquent de se rapprocher de plus en plus des démocraties illibérales, telles que la Russie ou la Turquie.
Souveraineté, égalité, représentation
Ce n’est pas le moindre paradoxe de l&