Biométrie : les nouvelles formes de l’identité
Parmi les instruments de la lutte antiterroriste qui modifient déjà largement la vie quotidienne, la biométrie est le plus diffusé. Que dit cette technologie des relations des États à leurs citoyens et de la conception de l’identité personnelle qui y transparaît ?
La biométrie désigne une technologie d’identification et d’authentification qui consiste à transformer une caractéristique biologique, morphologique ou comportementale en une empreinte numérique. Son objectif est d’attester l’unicité d’une personne à partir de la mesure d’une partie inchangeable ou immaîtrisable de son corps1.
Le recours à des procédures biométriques d’identification constitue l’un des instruments les plus prometteurs de la lutte antiterroriste contemporaine. Notamment aux États-Unis qui l’ont imposé à un certain nombre de leurs partenaires, dont l’Europe. C’est ainsi qu’une carte d’identité biométrique a été décidée en Grande-Bretagne et qu’un projet analogue est très avancé en France. Outre les bénéfices internes (réduction de la fraude à la « carte vitale » notamment), les bénéfices attendus