Désarroi au parti socialiste (table ronde)
Table ronde avec Gil Delannoi, Michel Marian, Marc Osouf, Lucile Schmid*
Esprit – Le feuilleton du parti socialiste semble sans fin. Le congrès et le choix d’une nouvelle direction pourront-ils mettre un terme aux rivalités de personnes? Chacun espère pouvoir passer aux questions de fond mais la méthode semble faire défaut pour franchir cette étape. Pourquoi est-ce aussi laborieux?
Marc Osouf – Dans nos institutions, l’élection présidentielle est première et organise le reste de la vie politique. Il est donc inévitable que le débat politique en vienne autant à se focaliser sur les rivalités de personnes. Les socialistes portent d’ailleurs leur part de responsabilité avec le passage au quinquennat qui renforce encore un peu plus la présidentialisation du régime. En outre, l’inversion du calendrier électoral décidé par Lionel Jospin renvoyant les élections législatives après la présidentielle et empêchant, en principe, une nouvelle cohabitation, rend la majorité parlementaire très dépendante de l’élection présidentielle.
Les effets se font naturellement sentir sur le par