
The wind of change
Face au racisme, le renouvellement générationnel
Les enquêtes montrent que, sur le temps long, la tolérance progresse en France, en particulier chez les plus jeunes, et notamment grâce à un meilleur niveau d’éducation, ainsi qu'à des interactions plus nombreuses avec des camarades de différentes origines. Les préjugés persistent cependant, antisémites notamment, et le vote des jeunes pour l’extrême droite augmente.
À propos des préjugés xénophobes et du racisme, la société française est paradoxale. Depuis 1990, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) sonde les Français1. La proportion des personnes interrogées qui estiment que le racisme en France est un phénomène « plutôt », voire « très » répandu, n’a quasiment pas varié, oscillant entre 82 % et 90 % selon les années. Pourtant, la situation a considérablement évolué dans le temps long et même depuis la fin du xxe siècle. En 1946, deux ans après la découverte des premiers camps de concentration, 54 % des Français interrogés par l’Ifop estimaient que les Juifs constituaient « surtout une race », et seulement 37 % qu’« un Juif est aussi français qu’un autre Français ». En 2019, 92 % des sondés considèrent que « les Juifs français sont des Français comme les autres ». Et quand on teste aujourd’hui la notion de race, les réponses plaident clairement pour la fin du racisme biologique : seulement 8 % des personnes interrogées considèrent qu’« il y a des races supérieures à d’autres ».
Pourquoi alors s’alarmer de la situation en France ? Pourquoi se poser la question des préjugés dans la jeunesse ? D’abord, parce que le Front national (FN) s’est proclamé (et a été vu) comme le « premier parti des jeunes ». Ensuite, parce que l’actualité mentionne régulièrement des incidents racistes, notamment dans les établissements scolaires ou dans l’espace public. Enfin, parce que de nombreux acteurs alertent sur la nécessité de continuer à éduquer contre le racisme et l’antisémitisme. Pourtant, la situation n’est pas aussi alarmante.
Le racisme, une affaire de baby-boomers ?
À partir du baromètre de la CNCDH, j’ai élaboré un indice longitudinal de tolérance mesurant de manière synthétique le rapport à l’immigration et aux minorités ethniques et religieuses2. Il permet d’estimer les évolutions d’une année sur l’autre de la tolérance ou de l’intolérance, mais aussi les évolutions de groupes sociopolitiques les uns par rapport aux autres. Quand il s’agit de comparer les générations, les résultats sont sans appel.
Plus une cohorte est née récemment, plus ses membres seront tolérants. Ainsi, entre 1999 et 2019, la cohorte née à partir de 1977 a toujours été la plus ouverte, devant la cohorte 1967-1976. À l’inverse, la cohorte la plus réticente a longtemps été celle des individus nés avant 19403. Aujourd’hui, il s’agit de la cohorte des premiers baby-boomers. Par exemple, en janvier 2016, l’indice est de 48 pour la cohorte 1940-1955, de 54 pour la cohorte 1956-1966, de 59 pour la cohorte 1967-1976 et de 62 pour la cohorte 1977 et après. Depuis, les écarts se sont tassés, mais la hiérarchie demeure globalement la même.
Prenons des questions spécifiques. Être opposé au mariage d’un de ses enfants avec un Noir : 65 % des membres de la cohorte 1940-1955 trouvent cela grave, contre 78 % des individus nés entre 1956 et 1977 et 86 % des individus nés après. Dans la cohorte 1940-1955, 63 % trouvent qu’il y a trop d’immigrés en France et 53 % considèrent qu’ils ne sentent plus chez eux en France. Dans la cohorte 1977 et après, ils sont respectivement 45 % et 35 %. Et si on se focalise sur les derniers arrivés, nés dans les années 1990, les résultats sont encore plus parlants : seulement 39 % considèrent qu’il y a trop d’immigrés, 29 % ne se sentent plus chez eux.
Les évolutions des indices par cohortes de naissance montrent aussi que les préjugés ne sont pas un effet de l’âge. On ne devient pas systématiquement plus conservateur à mesure qu’on vieillit et donc le vieillissement de la population n’est pas synonyme d’ère conservatrice. Par exemple, entre 1999 et 2009, chaque cohorte a vieilli de dix ans ; pourtant, la tolérance a considérablement progressé, que l’on soit retraité (les cohortes nées avant 1940 ou entre 1940 et 1955), dans des classes d’âges actives (les cohortes 1956-1966 ou 1957-1977) ou jeunes (nés après 1977).
Plutôt qu’une lecture liant mécaniquement conservatisme et âge, il faut raisonner en termes d’effets de période : indépendamment de leurs positions dans le cycle de vie, les individus sont affectés par le contexte au moment de l’enquête, qui les incline vers plus ou moins de tolérance envers les minorités et/ou les étrangers. Par exemple, la crise des banlieues de 2005 a fait reculer la tolérance dans toutes les cohortes. En revanche, les différents attentats n’ont pas crispé les répondants ; au contraire, ils ont débouché sur un retour d’ouverture4. Depuis le plancher de tolérance constaté en 2013-2014, la tolérance est remontée de 14 points pour la cohorte 1940-1955, de 15 points pour la cohorte 1956-1966, de 17 points pour la cohorte 1966-1976 et de 14 points pour la cohorte la plus récente. Par conséquent, on peut même penser qu’il reste encore des marges de progression au sein des cohortes récentes, quand on compare leurs scores entre 2009 et 2019.
Les préjugés sont les « échos de mondes anciens », notamment celui où la notion de race et le racisme biologique faisaient partie des évidences5. Ce n’est pas un hasard si les cohortes les plus anciennes comptent le plus d’intolérants en leur sein, reflétant le « sens commun » en matière de préjugés de l’époque dans laquelle ils ont grandi. Ainsi en 2013, Christiane Taubira a subi des attaques qui renvoyaient clairement au racisme biologique. Ce retour des vieux stéréotypes s’est ressenti dans les enquêtes, particulièrement chez les baby-boomers et leurs aînés : 18 % déclaraient alors qu’il y avait des races supérieures à d’autres, contre 7 % dans la cohorte 1977 et après. En 2019, ils sont encore 12 % à penser ainsi chez les nés avant 1955 contre 6 % chez les plus jeunes. Inquiétant ? Oui, mais 25 % des baby-boomers croyaient encore en la supériorité de certaines races sur d’autres en 2004. La situation s’améliore. On retrouve le même phénomène de l’imprégnation des normes anciennes et leur recul progressif pour la place des femmes dans la société ou l’acceptation de l’homosexualité dans le temps long, par exemple6. Être socialisé dans un monde où les femmes restaient à la maison et où l’homosexualité était considérée comme une « maladie » (ce qui fut le cas pour l’Organisation mondiale de la santé jusqu’en 1993) continue de marquer les opinions de ces individus encore aujourd’hui.
Pourquoi la tolérance est-elle particulièrement forte dans la jeunesse ? Outre le fait de grandir dans une société qui prend progressivement conscience des inégalités dues aux origines et interroge son passé colonial, on peut identifier deux mécanismes particulièrement importants7 : l’élévation du niveau de diplôme et la « banalisation de la diversité ». On compte 32 % de bacheliers ou de diplômés du supérieur parmi les individus nés dans les années 1940 contre 61 % chez les individus nés dans les années 1970 et 1980 et cela devrait encore grimper quand les individus nés dans les années 1990 auront tous achevé leurs études. Or le diplôme reste un vecteur particulièrement important pour lutter contre les préjugés, les dépasser et accepter la diversité des croyances, des modes de vie et des histoires familiales. Ensuite, plus une cohorte est ancienne, plus elle est homogène en termes d’origine. Ainsi, la cohorte 1951-1960 ne compte que 2, 5 % d’immigrés extra-européens ou de personnes d’origine extra-européenne, alors que la cohorte 1971-1980 en compte presque 10 % et celle de 1981-1990 13, 5 %, selon l’enquête Trajectoire et Origines de l’Insee. On est loin du grand remplacement que certains redoutent. Cette diversité grandissante la rend désormais banale et acceptable, simplement parce que de plus en plus de jeunes vivent aux côtés de camarades qui viennent d’ailleurs. Les sociologues appellent cela la théorie du contact : la xénophobie décroît dès lors qu’on vit en interaction avec la diversité8.
L’appartenance générationnelle, le diplôme et le contact s’accumulent et jouent en faveur de la tolérance.
L’appartenance générationnelle, le diplôme et le contact s’accumulent et jouent en faveur de la tolérance. Reprenons la question mesurant l’impression qu’« en France, on ne se sent plus chez soi comme avant ». En 2019, 66 % des non-bacheliers nés avant 1955 partagent cette impression ; ils ne sont plus que 36 % chez les bacheliers de la même génération. Parmi les individus nés après 1977, 50 % pensent ainsi s’ils n’ont pas le baccalauréat et 30 % s’ils l’ont.
Cependant, si les préjugés sont beaucoup moins répandus dans les jeunes générations, ils sont loin d’avoir disparu. Et on les retrouvera d’autant plus chez les peu diplômés, mais aussi dans certaines franges populaires de la jeunesse.
De nouveaux terrains pour le racisme ?
L’islamophobie, un préjugé ?
Les stéréotypes et l’intolérance peuvent prendre de nouvelles formes, plus acceptables. Depuis les années 1990, plusieurs travaux ont montré comment les préjugés évoluent vers du « racisme symbolique9 » ou du « racisme subtil10 » ; ces attitudes se cachent alors derrière un rideau d’acceptabilité. On le constate dans la relation à l’islam11 : pour certains individus, il y a bien acceptation des musulmans en tant que pratiquants et rejet de certaines pratiques de l’islam considérées comme conservatrices, notamment à l’égard des femmes ou des homosexuels. Pour ceux-là, il n’y a pas forcément de xénophobie ou de préjugés. Mais pour d’autres, le rejet de l’islam touche aussi le rejet des musulmans, considérés en bloc comme « étrangers », et s’assimile alors à un « racisme subtil », qui permet la xénophobie sans en subir la condamnation.
Les stéréotypes et l’intolérance peuvent prendre de nouvelles formes, plus acceptables.
Parmi les jeunes générations, l’islamophobie, au sens d’un rejet dans un même bloc des musulmans et de leur religion, est clairement moins répandue que parmi leurs aînés. Parmi les des individus nés avant 1955, 51 % considèrent que les musulmans sont un groupe à part dans la société française (plutôt qu’un groupe ouvert aux autres ou des personnes ne formant pas un groupe), 35 % ont une image négative de la religion musulmane et 24 % rejettent conjointement l’islam et les musulmans. Dans la cohorte née après 1977, ils ne sont plus que 27 % à considérer les musulmans à part, 23 % à rejeter l’islam et 12 % à rejeter conjointement les deux. Dans la jeune génération, on passe même à un autre débat : pour beaucoup, l’islam et les musulmans font partie du paysage ; la question est plutôt de distinguer entre adoption du multiculturalisme et soutien à une laïcité stricte.
L’acceptation ou non du voile est symptomatique de ces tensions12. Plus une cohorte est ancienne, plus elle considère que le voile est un problème pour « vivre en société » (65 % des individus nés en 1955 ou avant, contre 43 % pour ceux nés après 1977). Quand les anciens rejettent le voile, ils sont aussi 60 % à considérer que les musulmans forment un groupe à part dans la société. Parmi les « jeunes », outre que presque deux tiers d’entre eux ne rejettent pas le voile, parmi ceux qui le font, seulement 44 % considèrent aussi les musulmans comme un groupe à part et tendent donc à les rejeter en bloc. En revanche, 51 % voient les musulmans positivement comme ouverts aux autres ou ne formant pas spécialement un groupe. Parmi la cohorte née en 1977 ou après, on trouve donc une minorité d’individus qui rejettent l’islam et les musulmans en bloc ; des multiculturels qui acceptent l’islam, les musulmans et certaines pratiques comme le voile (mais pas la burqa) ; et des individus laïcs qui rejettent le voile, une pratique visible et possiblement conservatrice, mais pas les musulmans ou l’islam.
Un nouvel antisémitisme ?
Pierre-André Taguieff, puis d’autres chercheurs comme Danny Trom, ont alerté sur l’émergence d’un nouvel antisémitisme qui prospérerait notamment chez les immigrés et les descendants d’immigrés d’origine maghrébine et africaine et parmi les musulmans13. La montée des actes antisémites a été interprétée ainsi et a fait l’objet de nombreuses prises de paroles publiques pour le déplorer.
De fait, parmi les musulmans, on retrouve des préjugés antijuifs, notamment parmi les plus jeunes d’entre eux : les musulmans nés après 1977 sont ainsi 38 % à considérer que les Juifs forment un groupe à part, contre 25 % dans l’ensemble de leur cohorte. Néanmoins, plusieurs bémols doivent être apportés. D’abord, les jeunes musulmans sont 91 % à considérer que les « Juifs français sont des Français comme les autres », soit autant que l’ensemble de leur cohorte. Ensuite, même si certains de ces jeunes musulmans ont des préjugés, ce n’est pas le cas de tous : 26 % d’entre eux considèrent que les Juifs forment « un groupe ouvert aux autres » et 31 % qu’ils sont des « personnes ne formant pas particulièrement un groupe ».
Il faut donc instruire à charge et à décharge : il y a des jeunes musulmans tentés par l’antisémitisme, mais on en compte plus qui ne sont pas touchés. Enfin, si on reprend l’ensemble des individus qui déclarent que les Juifs forment un groupe à part dans la société (et fermé aux autres), les musulmans comptent pour 7 % de ce groupe, tandis que les catholiques en représentent 64 % et les athées 25 %. Il y a un antisémitisme à base musulmane, mais il reste très minoritaire par rapport aux autres antisémitismes d’origine clairement hexagonale.
La jeunesse emmerde-t-elle (encore) le Front national ?
Si la jeunesse se situe à l’avant-garde pour ce qui est du racisme, elle n’est pas immunisée pour autant face au Rassemblement national. Ainsi, plusieurs travaux récents ont pu remarquer la percée du vote frontiste chez les plus jeunes, notamment au moment des élections européennes de 201414. Cette année-là, les listes du parti de Marine Le Pen auraient recueilli, selon l’Ifop, 25 % des voix des moins de 35 ans, contre 19 % pour l’Union pour un mouvement populaire (UMP) et 14 % pour le Parti socialiste (PS). Certains médias ont alors un peu trop vite conclu que le FN devenait le « parti de la jeunesse ». C’est aussi trompeur que de le considérer comme le premier parti des ouvriers15. En 2014, la plupart des moins de 35 ans (et des ouvriers) se sont abstenus ; ensuite, la gauche en son ensemble a rassemblé 35 % de leurs voix. En réalité, plus une cohorte est récente, moins elle vote à droite. Mais depuis le début des années 2000, il y a bien une attirance plus forte de post-baby-boomers de droite pour le FN au détriment de l’UMP (et de Les Républicains). C’était visible dès 2007, et cela s’est confirmé en 2012 et 201716.
En effet, les cohortes ne forment pas des ensembles homogènes. Un niveau moyen n’exclut pas qu’au sein d’une cohorte, des individus soient moins diplômés que leurs homologues générationnels, puissent s’avérer intolérants et votent en conséquence. C’est particulièrement vrai chez les jeunes hommes peu diplômés. Surtout, les valeurs culturelles, notamment celles relatives à l’immigration, pèsent de plus en plus dans les alignements électoraux des cohortes récentes.
Les électeurs d’une cohorte ancienne sont en moyenne plus intolérants que ceux des récentes. Mais ces dernières peuvent se caractériser par un niveau de vote FN supérieur. Deux raisons expliquent ce paradoxe apparent. D’une part, les électeurs des cohortes anciennes ont été politisés dans un ordre électoral où le vote exprime d’abord les préférences socio-économiques et plus rarement les préférences culturelles. D’autre part, les électeurs des cohortes récentes n’ont connu qu’un ordre électoral où les valeurs culturelles sont devenues l’une des logiques principales du vote. J’ai notamment analysé la probabilité de voter FN en 2012 en fonction des valeurs culturelles. Dans les quartiles les plus conservateurs culturellement de chaque cohorte, la probabilité d’un vote FN est de 20 % environ si les électeurs sont nés dans les années 1930, de 30 % dans la cohorte 1941-1950, de 40 % dans la cohorte 1951-1960. Dans les cohortes post-baby-boom, cette probabilité avoisine les 50 %, pour atteindre jusqu’à 65 % chez celles nées après 1981. Ces scores sont considérables, surtout dans le cadre d’un premier tour, et démontrent la spécificité des jeunes qui votent Le Pen en regard du reste de leur génération.
Le renouvellement générationnel a un effet globalement positif sur le recul de l’intolérance envers les immigrés et les minorités. D’une part, les générations qui ont été éduquées au moment du racisme biologique triomphant s’en sont éloignées et quittent progressivement la scène. D’autre part, les générations qui arrivent s’avèrent presque systématiquement moins touchées par les préjugés racistes et xénophobes, y compris en comparaison à leurs propres parents. Ce constat global ne doit pas faire oublier plusieurs points. D’abord, il faut rester attentifs face au nouvel antisémitisme, même s’il est minoritaire, y compris parmi les Français de la diversité. Ensuite, une partie de la jeunesse reste tentée par le vote RN. Enfin, les préjugés se transforment et les débats n’en ont pas fini. Les mouvements Black Lives Matter, Justice pour Adama, et les mouvements intersectionnels ont montré la nécessité d’interroger les discriminations d’une nouvelle manière et il paraît nécessaire notamment pour le mouvement antiraciste de débattre sereinement de ces questions17.
- 1.Voir le rapport annuel de la CNCDH : www.cncdh.fr. Chaque année, une équipe de chercheurs composée de Nonna Mayer, Guy Michelat, Tommaso Vitale et moi-même établit un bilan de cette enquête.
- 2.Il est fondé sur soixante-neuf questions de sondage posées au moins trois fois dans le baromètre. Pour chacune, on définit la proportion de réponses tolérantes sur les réponses tolérantes et intolérantes ; ces scores sont ensuite synthétisés dans l’indice. Son échelle va de 0 à 100, 0 signifiant qu’à toutes les questions d’une année, tous les répondants ont fourni des réponses intolérantes et 100 qu’une année tous les répondants ont été tolérants.
- 3.Les effectifs de cette cohorte étaient trop faibles dans les enquêtes pour continuer à calculer l’indice à partir de 2013.
- 4.Vincent Tiberj, « Une France moins xénophobe ? », La Vie des idées, 6 juin 2017 (laviedesidees.fr).
- 5.Voir Pierre-André Taguieff, La Force du préjugé. Essai sur le racisme et ses doubles, Paris, La Découverte, 1988.
- 6.Voir Pierre Bréchon, Frédéric Gonthier et Sandrine Astor (sous la dir. de), La France des valeurs. Quarante ans d’évolutions, Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, 2019.
- 7.V. Tiberj, Les Citoyens qui viennent. Comment le renouvellement générationnel transforme la politique en France, Paris, Presses universitaires de France, 2017.
- 8.Voir Thomas F. Pettigrew et Linda R. Tropp, “A meta-analytic test of intergroup contact theory”, Journal of Personality and Social Psychology, vol. 90, no 5, 2006, p. 751-783.
- 9.David O. Sears et Patrick J. Henry, “The origins of symbolic racism”, Journal of Personality and Social Psychology, vol. 85, no 2, 2003, p. 259-275.
- 10.Thomas F. Pettigrew et Roel W. Meertens, “Subtle and blatant prejudice in Western Europe”, European Journal of Social Psychology, vol. 25, no 1, 1995, p. 57-75.
- 11.Voir V. Tiberj, « L’islam et les Français : cadrages des élites, dynamiques et crispation de l’opinion », Migrations Société, no 155, 2014, p. 165-180.
- 12.En revanche, la burqa est rejetée par plus de 90 % des répondants, quelles que soient leurs opinions sur l’islam et les musulmans.
- 13.Voir Pierre-André Taguieff, La Nouvelle Judéophobie, Paris, Mille et une nuits, 2002 ; Danny Trom, La France sans les Juifs. Émancipation, extermination, expulsion, Paris, Presses universitaires de France, 2019. Sur la montée des actes antisémites, voir aussi Nonna Mayer, « Vieux et nouveaux visages de l’antisémitisme en France », dans Nicolas Bancel, Pascal Blanchard et Dominic Thomas (sous la dir. de), Vers la guerre des identités ? De la fracture coloniale à la révolution ultranationale, Paris, La Découverte, 2016, p. 89-100.
- 14.Voir, par exemple, Pascal Perrineau, « Montée en puissance et recompositions de l’électorat frontiste », Pouvoirs, no 157, 2016, p. 63-73.
- 15.Voir Patrick Lehingue, Le Vote. Approches sociologiques de l’institution et des comportements électoraux, Paris, La Découverte, 2011.
- 16.Voir V. Tiberj, Les Citoyens qui viennent, op. cit.
- 17.Voir Silyane Larcher, « Troubles dans la “race”. De quelques fractures et points aveugles de l’antiracisme français contemporain », L’Homme et la société, no 198, 2015, p. 213-229.