
Le climat social
Les deux guerres mondiales et la décolonisation facilitèrent la prise de conscience, par les Antillais, de leur spécificité. En effet, le contact des appelés antillais, à la fois avec leurs homologues français et avec les contingents issus en grande partie d'Afrique noire, leur fit prendre conscience de leur position intermédiaire : ni africains en dépit de leur couleur de peau, ni français à part entière. Il en découla le sentiment du caractère illusoire de l'assimilation, qui n'est rien de plus, selon Yvon Leborgne, qu'un mécanisme de subordination à la métropole. C'est en s'en affranchissant que les Antilles pourront accéder à l'autonomie.