
La peinture et le cri. De Botticelli à Francis Bacon de Jérôme Thélot
Jérôme Thélot affirme que « l’image provient du cri ». En effet, l’origine de l’art (comme peut-être sa fin) réside dans la douleur et la violence. En neuf chapitres et une vingtaine de tableaux, l’auteur montre ce qu’une telle vision ouvre : le souffle devient paysage là où la vie s’abrège. Entre le grave et le suraigu, la peinture élance ce qui a priori reste muet en elle. Le fameux Cri de Munch est, selon Thélot, le « sujet délibéré » de la peinture et reste le « fondement sacrificiel de toute représentation », que l’on retrouve chez Pollaiolo, Botticelli, Raphaël, Poussin, mais aussi Bacon, Picasso et Mason. La violence serait donc « maçonnée » (selon l’expression de Bonnefoy citée par l’auteur) sur une telle « figuration » vociférante.