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Notes de lecture

Dans le même numéro

Bureaucratie, encre, paperasse et tentacules, de René Ten Bos

avril 2018

#Divers

C’est un vaste sujet auquel s’attaque le philosophe néerlandais René Ten Bos, qui voit en la bureaucratie un de ces «  hyperobjets  » théorisés par Timothy Morton : un objet si large qu’on ne peut l’apercevoir. Ils sont l’occasion de vives attaques du philosophe contre les absurdités quotidiennes que sont les notes, rapports, formulaires et courriels en chaîne. En ­s’appuyant sur des références artistiques et théoriques, Ten Bos relit notre époque et donne l’occasion d’un recul. Il fait l’inverse de ce qu’il dénonce : il déroute en rompant la linéarité. Sa charge contre les bureaucrates, qu’il qualifie de «  chieurs d’encre  », est lourde, mais il vise un esprit étriqué et sans vision, là où l’homme serait «  par essence créatif, singulier, unique  ». Tout le monde se plaint de l’importance grandissante des tâches administratives, mais tout le monde continue à les accomplir, souvent sans se rendre compte qu’elles en sont.

Le Pommier, Manifestes, 2017
240 p. 23 €

Matthieu Febvre-Issaly

Doctorant en droit public à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Matthieu Febvre-Issaly est spécialisé en droit constitutionnel comparé et en théorie du droit.

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Le passage de témoin

Comment se fait aujourd’hui le lien entre différentes classes d’âge ? Ce dossier coordonné par Marcel Hénaff montre que si, dans les sociétés traditionnelles, celles-ci se constituent dans une reconnaissance réciproque, dans les sociétés modernes, elles sont principalement marquées par le marché, qui engage une dette sans fin. Pourtant, la solidarité sociale entre générations reste possible au plan de la justice, à condition d’assumer la responsabilité d’une politique du futur. À lire aussi dans ce numéro : le conflit syrien vu du Liban, la rencontre entre Camus et Malraux et les sports du néolibéralisme.