Le conflit sans fin des intermittents
Il faut remonter à 1936 pour trouver l’origine du régime des intermittents du spectacle, destiné alors aux seuls techniciens et cadres du cinéma. Les réformes seront nombreuses et aboutiront progressivement à l’extension du régime aux artistes et techniciens du spectacle. Celui-ci, qui renvoie aux annexes 8 et 10 de l’assurance chômage, est revu par les partenaires sociaux tous les trois ans ; cette renégociation est le moment de tous les dangers, avec à la clé la menace de l’annulation de représentations, notamment lors des festivals d’été.
En 1992, Jean-Pierre Vincent rédigeait déjà un rapport sur les intermittents. Depuis lors, les rapports ont succédé aux rapports, un ministre a dû démissionner devant le courroux des intermittents1, la Cour des comptes s’en est mêlée, et la situation semble inextricable. En 2012, la Cour publiait un état des lieux assassin, soulignant que le déficit représentait un tiers de celui du régime de l’assurance chômage.
Un dispositif qui s’est complexifié et étendu au fil du temps
Le régime est destiné aux artistes et techniciens du spectacle et de l’audiovisuel. Il p