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L'environnement, un défi pour la gauche

décembre 2009

#Divers

Contre-offensive ? Alliance ? Les partis de gauche hésitent depuis longtemps sur l’attitude à adopter face aux partis verts et, plus largement, devant les thématiques environnementales. Ils s’inquiètent tardivement de l’effritement de leur électorat sans voir que c’est désormais leur corpus lui-même qui doit être repensé. Inventaire des chantiers à ouvrir.

Le paradoxe est le suivant : alors que de l’avis unanime, la crise est venue sonner le glas du néolibéralisme, de l’ère du tout marché, et réhabiliter concrètement et théoriquement les idées de régulation et l’intervention de l’État, la gauche ne tire pas profit de ce renversement de conjoncture. Quelques-unes de ses idées sont reprises, mais ni son programme, ni ses partis, ni ses dirigeants.

Les défaites électorales se suivent aux élections nationales, quand il faut s’affronter projet contre projet, droite contre gauche. La gauche dispose en revanche d’un puissant réseau d’élus locaux, dans les régions, dans de nombreux départements, dans les grandes villes. Elle est généralement créditée d’un bon bilan gestionnaire. Mais cela ne lui suffit pas pour s’assurer d’une crédibilité à l’échelle nationale, voire peut-être même la dessert. Nombre d’élus socialistes ne semblent parfois pas empressés de retrouver un leadership national et s’accommodent plutôt bien de cette situation. Est-ce un effet de la loi qui veut que qui gagne les élections nationales perd les élections intermédiaires ? Peu en conviendraient, mais si le combat des chefs les irrite parfois, il leur est souvent indifférent, quand ils ne pensent pas qu’il les sert secrètement.

Bien sûr, l’une des principales difficultés de la gauche française, c’est l’impossibilité de dégager un leadership stable et incontesté, sinon incontestable. Au-delà des personnalités en cause, le combat des chefs permanent qui affecte la gauche socialiste depuis plusieurs années et qui la paralyse a de nombreuses raisons : les institutions de la Ve République et notamment le rôle éminent qu’y joue le président de la République, présidentialisation renforcée sans contrepartie par le quinquennat ; l’évolution des médias : le journalisme politique a cessé de s’intéresser au gouvernement de la société pour se focaliser sur les tactiques des uns et des autres et sur leur seule communication, la politique devenant ainsi lentement une sous-rubrique de la transformation générale de l’actualité en pages people ; mais aussi l’absence de vision claire de ce que pourrait être un projet de gauche, susceptible d’ouvrir des débats et de produire de nouveaux clivages. L’affrontement Rocard-Mitterrand était certes un affrontement de personnes : mais c’était d’abord un affrontement entre deux lignes politiques claires et identifiables.

Ailleurs en Europe, malgré le succès de la gauche au Portugal et en Grèce, elle stagne ou régresse, et quand elle est au pouvoir, elle est menacée. Là aussi les situations peuvent être conjoncturelles, pays par pays. Car les gauches européennes sont d’abord et avant tout des gauches nationales, ce qui est un élément du diagnostic mais aussi, on le verra, une partie du problème : absence de charisme de Gordon Brown et épuisement du travaillisme au pouvoir en Grande-Bretagne, affaiblissement de la participation social-démocrate à une grande coalition dominée par la droite en Allemagne, irruption d’un nouveau style de gouvernement, mi-autoritaire, mi-démagogique en France et en Italie, face à une gauche divisée dans les deux pays. Reste que, si les situations électorales peuvent être diversement appréciées, la gauche peine à faire entendre sa voix, et à définir un projet cohérent pour l’avenir de nos sociétés.

Faut-il en conclure à l’épuisement historique de la gauche, et se convertir à un pragmatisme qui apprécie les problèmes les uns après les autres, différemment, en passant des alliances ponctuelles selon les occasions ?

La panne du projet

Gardons-nous toutefois des discours, aussi vieux que ce clivage d’ailleurs, sur l’absence de sens du clivage droite/gauche ou sur sa relativisation. La gauche et la droite, ce sont d’abord deux tempéraments, deux manières d’être, deux sensibilités : d’un côté, la préoccupation, parfois même la passion de l’égalité, de l’autre celle de la récompense du mérite et le souci de la propriété ; à gauche, le combat pour les libertés, individuelles et collectives, à droite, la défense des institutions et celle de l’ordre social ; ici, le choix d’une société solidaire et protectrice des petits, là celui d’une société du risque et le refus des entraves. Bien entendu, tout cela est sommaire, approximatif, parfois faux. Ce ne sont que des sensibilités, pas des idées claires, des inclinations sans déterminisme. N’empêche : il y a là des motifs de permanence de ce clivage quoi qu’il advienne.

En revanche, il est vrai que la difficulté de la gauche aujourd’hui, au-delà des problèmes conjoncturels, est dans l’affirmation de son projet. Qu’est-ce qu’un projet de gauche aujourd’hui ? On voit bien que les précédentes définitions de la gauche sont aujourd’hui, pour diverses raisons, devenues inopérantes, soit qu’elles aient été balayées par les événements, comme ce fut le cas après la chute du Mur de Berlin pour les versions autoritaires du socialisme, soit le plus souvent qu’elles soient désormais entrées dans les faits et ne portent plus de charge d’avenir, comme c’est principalement le cas pour le modèle de solidarité de l’État providence. Que des offensives libérales cherchent à le déstabiliser et qu’il faille le défendre ne fait pas un projet.

Le déficit de la gauche n’est pas un déficit intellectuel au sens d’une absence d’outils d’analyse ou de propositions : elle est au contraire des mieux pourvues en experts et en think tanks divers, pour affronter ces problèmes. Il s’agit d’un déficit conceptuel, de l’absence d’un cadre de pensée pour l’action, qui puisse réorienter son combat pour les années à venir. La profonde équivoque des effets de la crise est que l’on a cru qu’elle réhabilitait le keynésianisme avec les échelles, les outils et les objectifs d’action qui l’avaient accompagné. Mais ce n’est pas le cas : il ne suffit pas de congédier au vu des ravages qu’il produit l’ultralibéralisme pour détenir des clés qui ouvrent l’avenir.

Il faut donc renoncer à raisonner en termes de plus ou moins grande radicalité pour juger de la gauche : quelle radicalité ? L’impasse des extrêmes gauches actuelles, c’est que, passée une rhétorique anticapitaliste et antilibérale extrêmement générale, elles ne proposent pas grand-chose et ne sont d’accord sur rien : ni sur l’Europe (même si le « non » au référendum a cru pouvoir fédérer l’extrême gauche), ni sur ce que peut-être un développement durable, ni sur la question du multiculturalisme. Elles n’existent que comme force électorale, rassemblement des mécontents dans l’exercice d’une nouvelle fonction tribunitienne. En cela, elles diffèrent d’ailleurs profondément de l’extrême gauche des années 1970, à la seule exception des franges de l’extrême gauche impliquées dans les luttes des « sans » : sans-papiers, sans-logis, etc. L’extrême gauche post-soixante-huitarde était inexistante électoralement, mais impliquée dans tous les combats porteurs d’avenir, des luttes d’immigrés aux luttes écologistes, de l’exigence du mieux vivre à la mise en cause des pouvoirs établis. L’extrême gauche actuelle par sa radicalité verbale contribue à tétaniser la gauche, qui se vit surtout en termes de moindre radicalité. Et quand elle rencontre une réalité sociale, elle ne sait pas quoi en faire.

Or c’est bien de nouvelles radicalités dont la gauche a aujourd’hui besoin : radicalité d’une action qui sache aller du quotidien et de l’individuel au global, et qui donc articule les lieux de pouvoir qu’elle peut prétendre occuper au souci de régulation et de gouvernance nécessaires à d’autres échelles, et aux aspirations des individus. Radicalité d’une prise en compte dès aujourd’hui du temps long (de moins en moins, d’ailleurs) des défis planétaires. Radicalité d’une écoute des expressions citoyennes qui institue les acteurs sociaux en interlocuteurs légitimes et ne se contente pas de réduire leur expression à des revendications qu’elle pourrait ou non satisfaire.

Nécessité d’une nouvelle synthèse

Redéfinir la gauche, c’est d’abord comprendre la genèse des blocages actuels, et prendre la mesure de l’ampleur de cette refondation. Au xixe siècle, la question de la gauche est celui de l’héritage de la révolution : comment assumer cet héritage, c’est-à-dire comment entrer dans l’ère nouvelle de la souveraineté populaire en conjurant le spectre de la Terreur ? Ou encore, comme l’a bien montré François Furet, comment achever la révolution sans la renier ? C’est l’histoire de la construction, intellectuelle, culturelle et politique de la République. Il faut attendre la toute fin du xixe siècle, avec Jaurès, pour que la gauche devienne ce qu’elle est devenue pour nous : la synthèse de la question politique et de la question sociale, la construction d’une République sociale. Jusqu’à lui, la gauche est peu préoccupée de la question sociale, secondaire à ses yeux, et le mouvement ouvrier, qui porte la question sociale, est indifférent à la question politique. Ainsi Proudhon n’hésite pas à faire un bout de chemin avec Napo­léon III. La fracture de la Commune de Paris est encore dans toutes les mémoires. La solidarité entre la question sociale et la question politique instituée par Jaurès va définir la gauche pendant la majeure partie du xxe siècle. Elle inscrit durablement la question sociale dans la dépendance de la question politique, en ne faisant confiance qu’à un changement venu d’en haut, assuré par l’État. Elle enserre la question sociale dans le cadre de la nation, mis à part le bref épisode internationaliste du premier communisme. Elle trouve son expression dans un modèle social solidariste qui est celui de la généralisation du salariat et des garanties assurantielles et mutualistes qui s’y rapportent. Aussi sera-t-elle particulièrement adaptée à la phase du keynésianisme d’après guerre, qu’elle prépare et accompagne.

Cet assemblage d’idées, de dispositifs, de lois, de programmes, va se fracturer sur trois points : tout d’abord (dans les années 1960), les luttes de décolonisation, qui mettent à mal l’imaginaire national républicain et n’entrent pas dans une telle perspective. Ensuite (les années 1970), les mutations du salariat et des conditions de travail, qui vont progressivement poser la question du pouvoir, dans l’entreprise et dans la société, que traduiront la notion d’autogestion, l’exigence d’en finir avec les hiérarchies, et la volonté de ne pas sacrifier l’ici et maintenant aux lendemains qui chantent. C’est aussi l’affirmation d’un individualisme qui réclame davantage de libéralisme culturel, contre les morales collectives. Enfin, plus tardivement (les années 1980), l’apparition de nouvelles fractures dans la société et la montée de la question de l’exclusion et du travail précaire. Politiquement, ce sera le sens du message de ce qu’on a appelé la deuxième gauche de porter ces trois mutations majeures, dans la redéfinition de la nation et de la solidarité internationale, dans le centre de gravité des luttes sociales, et dans la mise en place de nouveaux dispositifs de solidarité (Rmi, Csg).

Or la gauche reste aujourd’hui profondément marquée par cette histoire, et par sa difficulté à sortir du souverainisme national-républicain, d’un culte de l’État comme seul outil légitime de l’action publique, d’une défiance envers les initiatives autonomes de la société civile, d’un modèle de solidarité et de redistribution centralisé et assis sur le seul travail, d’une critique du libéralisme qui s’étend au libéralisme politique des droits individuels et au libéralisme moral des choix individuels, d’une vision unanimiste et intégrationniste du peuple et de la nation. Elle en rajoute même parfois sur ces thèmes, comme pour faire passer des évolutions mal assumées. Au cours des années passées, la gauche n’a-t-elle pas été trop souvent en porte à faux avec ses valeurs ? Que les contraintes de l’exercice du pouvoir, le réalisme du possible économiquement, la volonté de répondre à de nouveaux défis l’y aient poussé, sans doute. Encore eût-il fallu prendre davantage la peine de l’expliquer. Sinon, ces conversions passent aisément pour des reniements, surtout quand, au nom du réalisme économique, on se couche devant les exigences prétendues de l’opinion dominante : tel fut notamment le cas sur les questions de sécurité et d’immigration, où la gauche s’est reniée sans jamais proposer d’autre politique que celle de la droite, simplement revue à la baisse. Or on demande à la droite d’être du côté de l’efficacité, non de celui des valeurs : celle-ci est moins affectée que la gauche par le cynisme et le reniement des valeurs. D’avoir parfois renié les siennes a durablement discrédité la gauche.

Aujourd’hui, nous sommes au terme de ce processus de mutation, qui exige de porter plus loin ce que la deuxième gauche avait esquissé : un nouvel internationalisme, adapté au temps de la mondialisation et des nouvelles mobilités, l’attention aux fractures de la société qui ne sont pas toujours directement indexables sur le socio-économique (fractures culturelles, médiatiques, territoriales, ethniques), et la nécessité de redéfinir les outils de la redistribution et de la solidarité. S’ajoute à ces questions désormais parvenues à maturité une nouvelle question, la question écologique. La synthèse jaurésienne est à refaire, de fond en comble, en tenant compte du fait que la question sociale et la question politique se posent à nouveaux frais, et que s’y ajoute la question écologique et environnementale.

Refonder une gauche de la complexité

La nouvelle question politique n’est plus celle de la République, quoi qu’en disent les nostalgiques qui se servent de cette référence pour opposer une fin de non-recevoir aux demandes de davantage de démocratie. La forme du régime et l’émancipation des citoyens sont désormais accomplies. En revanche, la demande de reconnaissance ne cesse de croître, parallèlement avec celle de la participation civique. Demandes confuses, parfois contradictoires, mais qui disent bien la figure de la nouvelle question politique, entre démocratie d’opinion et volonté de contrôle de sa propre existence. Si la droite joue avec une aisance relative la carte de la démocratie d’opinion, la gauche n’a pas encore réussi à inventer les formes d’une démocratie du public qui accroisse la sphère démocratique. En outre, la multiplication et l’enchevêtrement des niveaux de gouvernance, du local au mondial, en passant par l’Europe obligent à démultiplier les échelles politiques. La gauche a donc devant elle la question de la démocratie, posée avec une vigueur accrue : il ne s’agit pas de congédier la démocratie représentative, mais de la compléter et d’y associer une démocratie participative plus accomplie. Il s’agit aussi d’apprendre de nouvelles règles de délibération compatibles avec des niveaux de problèmes et des niveaux territoriaux nécessitant des réponses en termes de gouvernance et de régulation. Il s’agit enfin d’assumer clairement la réalité de la diversité culturelle de notre société en faisant le choix d’un multiculturalisme réfléchi au lieu des injonctions répétées à la conformité d’un républicanisme répressif.

La nouvelle question sociale ne peut plus se ramener à la redistribution des richesses issues du monde de la production, mais exige que soient prises en compte la diversité des identités mouvantes dans la société, les aspirations à la visibilité et à une redéfinition de l’utilité sociale. C’est, si l’on veut, la question des exclusions, à condition de penser par là les exclusions de la communication sociale, de la mobilité sociale et territoriale, et de la solidarité, et pas seulement celle de la redistribution sociale. Or la gauche reste avant tout tributaire d’un schéma de pensée qui voit dans ces questions des problèmes résiduels ou secondaires à l’égard d’une grille principale de redistribution économique centrée sur les revenus du travail. Il faut ici à la fois prendre en compte les inégalités de statut et de visibilité sociale, les demandes de reconnaissance, les formes de consécration de l’utilité sociale.

Enfin, la question écologique pose l’urgence du réchauffement climatique, de la gestion des ressources rares et de la biodiversité, de la production alimentaire suffisante pour une humanité croissante, de la gestion des déchets de la société industrielle et des effets pervers du progrès scientifique et technique (sécurité alimentaire et sanitaire). Elle exige que ces questions soient traitées à l’échelle mondiale tout en suggérant une transformation des modes de vie au quotidien qu’il appartient à chacun d’accomplir. Et la gauche peine à penser l’action mondiale et juge l’action individuelle infrapolitique. Il faut ici modifier les ressorts de l’action publique (par exemple, la fiscalité, appelée à se transférer vers la fiscalité écologique sans cesser, au contraire, d’être redistributive), les moyens de l’évaluation des politiques publiques, les outils de la comptabilité publique (en particulier, en prenant en compte les « nouveaux indicateurs de richesse », et en cessant de considérer la frontière entre fonctionnement et investissement comme rigoureuse et intangible : on voit bien que les dépenses de santé ou d’éducation sont des investissements et non du seul fonctionnement).

Ces trois questions prennent à rebours les habitudes de pensées traditionnelles de la gauche, en éclatant son cadre d’action, qui était classiquement la nation, et qui désormais se disperse du local au global ; en modifiant le rythme de son action, qui ne peut plus se situer sur un axe temporel aimanté par un avenir de progrès, mais doit se décliner à la fois au très court terme de l’aujourd’hui et dans le long terme du souci de la planète, et enfin en modifiant les ressorts de l’action, qui sont tout autant la volonté individuelle de vivre autrement dès aujourd’hui, que l’insertion dans les mouvements collectifs à géométrie de plus en plus variable. Sur ces différents points, qui conditionnent toute évolution en termes de programme, la gauche a fort à faire pour sortir de ses habitudes de pensée, ce qu’on pourrait appeler son « progressisme ». Il lui faut apprendre le paradigme de la complexité qui raisonne en même temps sur l’aujourd’hui, l’individuel, le local que sur le long terme, voire le très long terme, les collectifs, le global.

Cette refondation est d’ampleur, même si de nombreux éléments en sont disponibles. Elle implique de proposer de nouveaux outils pour l’action publique, de prendre au sérieux les exigences de la gouvernance postnationale, dans les domaines de l’économie et du développement durable, mais aussi de la démographie et des migrations, de chercher à définir un nouveau modèle de cohésion sociale qui ne se résume pas à des garanties statutaires, de promouvoir de nouvelles formes de participation civique et d’organisation de l’espace public, de retrouver les exigences des utopies concrètes qui permettent d’esquisser dès aujourd’hui l’avenir (en ne jugeant pas ridicule la possible exemplarité de conduites individuelles), d’inventer des solidarités nouvelles. Il n’est pas sûr qu’il faille attendre que le parti socialiste ait réglé ses problèmes de leadership pour s’y atteler.

Joël Roman

Philosophe, essayiste et éditeur Joël Roman prône « un multiculturalisme à la française », qui reconnaisse le pluralisme social et culturel de la société française, l’empreinte durable des immigrations post-coloniales, et sache adapter le modèle républicain à la multiplicité individuelle, à la nouvelle question sociale des banlieues et à la présence établie de l’islam de France. Il place ainsi les…

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