L'environnement, un défi pour la gauche
Contre-offensive ? Alliance ? Les partis de gauche hésitent depuis longtemps sur l’attitude à adopter face aux partis verts et, plus largement, devant les thématiques environnementales. Ils s’inquiètent tardivement de l’effritement de leur électorat sans voir que c’est désormais leur corpus lui-même qui doit être repensé. Inventaire des chantiers à ouvrir.
Le paradoxe est le suivant : alors que de l’avis unanime, la crise est venue sonner le glas du néolibéralisme, de l’ère du tout marché, et réhabiliter concrètement et théoriquement les idées de régulation et l’intervention de l’État, la gauche ne tire pas profit de ce renversement de conjoncture. Quelques-unes de ses idées sont reprises, mais ni son programme, ni ses partis, ni ses dirigeants.
Les défaites électorales se suivent aux élections nationales, quand il faut s’affronter projet contre projet, droite contre gauche. La gauche dispose en revanche d’un puissant réseau d’élus locaux, dans les régions, dans de nombreux départements, dans les grandes villes. Elle est généralement créditée d’un bon bilan gestionnaire. Mais cela ne lui suffit pas pour s’assurer d’une crédibilité �