Entre diplomatie de puissance et diplomatie des valeurs. Chantiers de politique extérieure
Chantiers de politique extérieure
Traité simplifié, Darfour, Liban, Iran… : le nouveau président n’a guère attendu pour s’imposer sur la scène internationale. Même s’il met l’accent sur la défense des « valeurs », les continuités des traditions et les intérêts bien compris ne sont pas oubliés. Faut-il y voir une influence atlantique, au risque que la France affaiblisse sa propre partition à l’international ?
Il est bien sûr trop tôt pour prendre la mesure des orientations de politique étrangère de la France depuis l’élection du président Sarkozy. Trop tôt, surtout, pour juger des options de la « rupture » qui pourraient se profiler ici, comme elle est censée prévaloir en politique interne. Les contraintes propres à l’action extérieure imposent de tenir compte de cadres et de constantes difficiles à surmonter d’emblée. Néanmoins, la chaleur soudaine des relations franco-américaines, soulignées par une rencontre au sommet avec le président Bush autant que par les vacances américaines du président Sarkozy, la volonté affichée de revoir les rapports avec l’Otan dans le sens d’une plus grande intégration, la similitude des attitudes dans le dossier iranien augurent de changements possibles dans les positions traditionnelles de la