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Karol Modzelewski et Emmanuel Laurentin, le 15 avril 2019.
Karol Modzelewski et Emmanuel Laurentin, le 15 avril 2019.
Dans le même numéro

Le trésor perdu de la révolution polonaise

Pionnier de l’opposition polonaise dès 1956, l’historien Karol Modzelewski évoque son identité, son rapport à la classe ouvrière et à l’internationalisme, le mythe de Solidarité, ainsi que le tournant néolibéral des années 1990.

Le 15avril 2019, la revue Esprit recevait Karol Modzelewski à l’occasion de la sortie de son livre, Nous avons fait galoper l’histoire[1] pour ­l’interroger sur l’histoire de la Pologne. Il s’est éteint le 28avril. Pionnier de l’opposition dès le mouvement de 1956, Karol Modzelewski avait rédigé en 1965, avec son ami Jacek Kuroń, une Lettre ouverte au Parti ouvrier unifié polonais (POUP), une analyse marxiste révolutionnaire du système communiste qui leur valut la prison et dont l’influence marqua une génération de jeunes contestataires en Pologne et au-delà. Avec les mouvements étudiants à l’université, notamment autour d’Adam Michnik, ils furent à nouveau arrêtés et condamnés à trois ans et demi de prison. En 1980, Karol Modzelewski rejoignit les grévistes des chantiers navals de Gdańsk et participa à la naissance du nouveau syndicat indépendant Solidarność, dont il fut le porte-parole en 1980-1981 et élu délégué du comité de Wrocław: «  ce mouvement était ­l’incarnation du mythe auquel j’avais cru dans ma jeunesse  », écrit-il dans ses mémoires. Il se retira assez vite des responsabilités politiques directes, pour devenir un grand historien du Moyen Âge, auteur de recherches originales sur les origines slaves de l’Europe[2]. Il fut même vice-président de l’Académie des sciences en Pologne. En 1989, resté loyal à la base sociale du syndicat, il critiqua le choix de la « thérapie de choc » de retour au marché en 1989.

Jean-Yves Potel

 

Vous êtes né à Moscou en 1937. Comment êtes-vous devenu polonais ? Votre judéité fait-elle aussi partie de votre identité ? Cette identité mouvante participe-t-elle de votre vision du monde ?

Il y a tant de Polonais qui sont devenus polonais. Je suis devenu polonais parce que, quand j’étais petit, en 1945, ma mère m’a emmené de Moscou à Varsovie. Je me sentais alors absolument russe, ayant passé trois années de ma vie dans un foyer collectiviste pour les enfants de camarades ayant trouvé refuge en Union soviétique pendant la guerre. Mon père adoptif, Zygmunt Modzelewski, est passé par la Loubianka[3]. Mon père biologique, Aleksander Budnevitch, et mon grand-père, qui étaient russes, ont été condamnés au Goulag. Je suis donc devenu peu à peu polonais après 1945, comme les enfants de mon âge, pour le devenir complètement avec les événements d’octobre 1956.

Ma judéité m’a été révélée par un camarade de jeux dans la cour de l’ambassade de Pologne à Moscou, où j’habitais en 1944. Était-il lui-même le fils de parents communistes polonais d’origine juive ? Il y avait plusieurs enfants de communistes dans ce cas, pour des raisons assez compliquées : une personne qui a caché son origine et qui est considérée comme un citoyen de seconde classe a en effet plus de chances de s’engager dans des mouvements de contestation sociale et en faveur de l’internationalisme, notamment au sein du Parti communiste. Pour moi, c’était étrange : je ne savais pas ce que c’était. Ma mère m’a expliqué qu’elle était juive elle-même, ainsi que ses parents, et que je ne devais pas trop m’embêter avec cela parce qu’on peut appartenir à deux nations à la fois. Il m’était difficile de le comprendre. Dans les propos de mon ami d’enfance, «  juif  », cela voulait dire que je ne pouvais pas être russe, et que je n’étais pas encore polonais : je ressentais l’appartenance juive comme un stigmate qui m’excluait de ma communauté, ce que je ne pouvais pas accepter. Je n’ai pas découvert ma judéité, j’ai appris que l’on souhaitait m’exclure parce que j’étais juif. Il m’est rarement arrivé qu’on me rappelle mes origines juives en Pologne, si ce n’est dans le discours du procureur Leszek Pietrasiński, au cours de mon deuxième procès en janvier 1969 (suite aux révoltes étudiantes) : « Tous les accusés, sauf Jacek Kuroń, sont d’origine juive, ce qui a été incontestablement prouvé au cours de l’enquête. » Nous n’étions que deux accusés, Jacek Kuroń et moi. J’ai essayé de lui résister et il semble que j’y sois parvenu.

Mon identité me permet en effet une certaine distance. Comme je l’écris dans mon livre, le sentiment de l’identité nationale n’est pas ancré dans les gènes, mais dans la tête : c’est une question d’éducation et de conscience. Je me sentais profondément russe, prêt à défendre mon identité, puis j’ai découvert mon identité polonaise, après quelques années en Pologne, quand il fallut se déclarer au moment des tensions d’octobre 1956 qui pouvaient mener à une guerre. Quand les héros de mon enfance, les soldats russes, marchaient vers Varsovie, je me suis senti leur adversaire, virtuellement, dans les batailles. Je me suis alors rendu compte que je voulais, avec beaucoup de conviction et de bêtise, repousser les chars russes avec des cocktails Molotov et des projectiles en métal. L’idée assez puérile venait de Lechosław Goździk qui me paraissait très adulte : à vingt-six ans, il était premier secrétaire du comité d’entreprise du Parti ouvrier unifié de Pologne à l’usine de voitures FSO à Żeran. J’y ai passé la nuit à me préparer au combat avec une dizaine d’autres, armés de quelques fusils automatiques. Là, je me suis senti absolument polonais. J’avais dix-neuf ans et j’étais prêt à me battre et à mourir pour la Pologne.

Quel est votre rapport à la classe ouvrière pour votre identité ?

Je ne sais pas pourquoi Krzysztof Pomian et Jacek Kuroń m’ont choisi pour m’envoyer au quartier de Żerań, où se trouvait une usine de voitures, avec pour mission, alors que je n’avais encore que dix-huit ans en octobre 1956, de faire ce qui est nécessaire pour la révolution. Mon image de la classe ouvrière était forgée dans l’atelier de l’idéologie marxiste. Nous suivions les instructions de Lénine selon lesquelles c’est l’intelligentsia qui doit porter les idées révolutionnaires dans les milieux ouvriers.

J’étais absolument heureux : c’était la révolution !

Lorsque j’ai présenté à Lechosław Goździk ce que nous voulions faire lors de nos rencontres avec les ouvriers, avec un ami d’université qui était timide, il a réagi en citant les propos du Christ : « Allez et prêchez. » Je me suis senti comme un apôtre. Pourtant, ce n’est certainement pas moi qui portais les idées révolutionnaires dans l’usine ; c’était Goździk. Mais pour avoir vécu les journées d’occupation de l’usine, pour avoir (très mal) dormi en octobre 1956 dans la salle de montage, j’étais absolument heureux : c’était la révolution !

Comment avez-vous vécu la place du nationalisme polonais au sein de l’internationalisme ?

L’internationalisme m’a d’abord été enseigné par mon père adoptif, Zygmunt Modzelewski, qui était un vrai communiste. Ce n’était donc pas exotique pour moi ; et cela faisait partie de la profession de foi communiste de l’époque. De cet enseignement, il m’est resté l’hostilité au nationalisme et la facilité de fraterniser avec les autres peuples.

En 1968, d’abord, l’internationalisme était évident : il prenait la forme de la solidarité avec les Tchèques et les Slovaques, mais aussi d’un profond sentiment de honte devant la participation des soldats polonais à l’invasion. Nous reprenions un vieux mot d’ordre des insurgés polonais, lorsqu’ils se préparaient au combat contre les soldats de l’empire russe, qui est au fond assez internationaliste : « Nous luttons pour votre liberté et la nôtre. »

L’internationalisme était tellement fondamental pour le communisme qu’on n’employait même plus le mot au moment de Solidarność. Ainsi, au premier congrès de Solidarność, il y avait un document complètement internationaliste : l’appel aux travailleurs des pays de l’Est à nous suivre. L’appel a été soumis au vote sans discussion : on ne pouvait pas s’opposer à ce texte, qui était noble, mais pas raisonnable. Je suis probablement le seul à m’être abstenu pendant le vote, avec Jacek Kuroń. J’étais assis à côté de la délégation de Wrocław en Basse-Silésie. J’ai entendu les chuchotements d’étonnement, y compris de mon ami Aleksander Labuda. Nous avons donc voté la motion, même si nous savions qu’elle allait aggraver la menace soviétique. C’était comme tirer sur les moustaches d’un tigre.

Vous employez, pour qualifier les événements de 1980 et le mouvement Solidarność, le terme de révolution. Pour certains commentateurs en Europe de l’Ouest, Solidarność était un événement contre--révolutionnaire. Les termes n’ont-ils pas la même portée à l’Est et à l’Ouest ? Pourquoi était-ce une révolution ?

C’était une contre-révolution pour les communistes durs qui nous accusaient aussi d’être « antisocialistes ». À Varsovie, le journal Tygodnik Solidarność était dirigé par Tadeusz Mazowiecki et le mot «  socialisme  » était évité. En revanche, les techniciens et les ouvriers du chantier naval de Szczecin, qui rédigeaient leur hebdomadaire du mouvement, L’Unité, étaient indignés et répondaient : « C’est vous qui êtes une force antisocialiste parce que vous vous tournez contre la classe ouvrière. »

Tous les cadres et les membres de Solidarność considéraient que c’était une révolution, parce qu’ils avaient appris et professaient le langage selon lequel la révolution était bonne et la contre-révolution était mauvaise. Ils ont ainsi conservé les mots d’ordre et les valeurs prônées par le régime. Ils ne mettaient jamais en cause le caractère socialiste du régime (l’idée d’égalité, la propriété collective des moyens de production, le système d’assistance sociale).

Le mouvement Solidarność est né d’une liaison adultérine entre le Parti communiste et l’Église catholique. C’est ainsi que les ouvriers le ressentent, eux qui fournissent la plupart des cadres. Sur neuf millions quatre cent mille membres, Solidarność compte des dizaines de milliers de cadres très conscients de la cause qui sont du même avis : pour eux, l’internationalisme fait partie de la propagande communiste et ils l’acceptent, tout comme le socialisme.

Nous n’avions donc pas besoin de reprendre les termes ; ils étaient là. Nous accusions le régime communiste de ne pas avoir tenu les promesses de l’idéologie socialiste. Nous exigions qu’il fasse ce qu’il avait dit ! Puis, après la loi martiale du 13 décembre 1981, tout cela disparaît. Cette stratégie préméditée des généraux a produit un choc psychologique et la société polonaise a alors changé de langage et de manière de penser pour aller vers l’anticommunisme. Le communisme était devenu l’ennemi, le mouvement retrouvant ainsi le langage de la droite de l’entre-deux-guerres.

Vous récusez le terme de «  populisme  » pour comprendre le basculement des années 1990. Pourquoi ? Comment comprendre le passage rapide à une nouvelle société ?

Ce terme est trop souvent mal défini. J’ai proposé ma définition dans le livre : un mouvement et une rhétorique politiques qui exploitent la haine populaire vis-à-vis des élites professionnelles, intellectuelles et financières. On retrouve cette rhétorique chez Marine Le Pen comme chez Jarosław Kaczyński et ses camarades.

Le tournant des années 1990 s’explique d’abord par l’absence de Solidarność. Cet immense mouvement a disparu. Il n’avait rien à voir, si ce n’est pour la dénomination et le drapeau, avec la résistance clandestine contre le régime militaire de la loi martiale. Solidarność a été politiquement assassinée dans les premières semaines de la loi martiale. Nous étions très ancrés dans les grandes usines : notre base n’était pas constituée par les ouvriers, mais par les équipes de travail des usines, les communautés formées par le travail commun, qui impliquaient une forme de coopération au quotidien. On ne peut pas réussir une grève sans de telles communautés.

Le tournant des années 1990 s’explique d’abord par l’absence de Solidarność.

L’usine de radars RaWar à Varsovie s’est mise en grève à l’annonce de la loi martiale. Les chars sont alors arrivés, ont fait un trou dans la clôture, un détachement de six à sept cents soldats est entré et le commandant a exigé des ouvriers qu’ils sortent. Personne n’a répondu, personne n’a bougé. Le commandant a demandé à ses troupes de charger les armes et de les pointer sur les ouvriers. Après un long moment, un premier ouvrier s’est levé et s’est dirigé vers la sortie et puis, les uns après les autres, ils sont sortis. Après vérification des papiers d’identité, un peu plus d’une dizaine se sont fait arrêter. Les autres ont été renvoyés chez eux avec l’ordre de se présenter au travail dès le lendemain matin. La grève était terminée. Les ouvriers ont été raisonnables : ils ne pouvaient pas lutter à mains nues contre l’armée. Malgré le caractère compréhensible de leur capitulation, ils se sont sentis mentalement brisés, complètement démoralisés. Le même phénomène s’est observé partout où il y avait des grèves : elles ont été cassées par les forces armées (policiers et soldats). Nous n’avons pas entretenu la grève pour défendre notre syndicat, notre révolution et notre pays : notre esprit de résistance était brisé.

Depuis lors, Solidarność n’a jamais été ressuscitée. En revanche, la grande transformation des années 1990 qui a modifié le pays en profondeur s’est conduite avec le mythe de Solidarność qui était, lui, indestructible et allait décevoir ceux qui y croyaient. Beaucoup se sont dit que les élites qui ont accédé au pouvoir sur notre dos ont trahi nos intérêts et ont volé notre victoire, qu’elles ont conclu un pacte avec les étrangers (on ne disait plus le « capital » étranger parce que cela faisait partie de la rhétorique communiste…) pour détruire nos usines et nous transformer en gens dépourvus de racines sociales et de moyens de vivre.

J’étais très critique du plan Balcerowicz de 1989 parce qu’il ne tenait aucun compte des réalités des pays post-communistes. C’était une doctrine imposée de force, et l’intelligentsia polonaise a pris cela pour argent comptant et était prête à faire du néolibéralisme sa nouvelle profession de foi.

Ma critique du plan Balcerowicz s’explique par ma participation à Solidarność. J’étais désespéré quand j’ai vu mes anciens copains, surtout les intellectuels, tourner le dos à leur ancienne base. Le plan condamnait la base au malheur, au chômage, à la pauvreté et au désespoir. L’intelligentsia avait cette explication simple que la classe ouvrière n’est pas à la hauteur de la tâche, qu’elle est trop habituée à faire des revendications et qu’elle constitue un obstacle sur le chemin radieux vers le capitalisme. Ceux qui parlaient auparavant de la construction du socialisme parlaient désormais de la construction du capitalisme ! Mais c’était le mot d’ordre qui justifiait tout et cela me mettait en fureur. Cela n’avait plus rien à voir avec l’idéologie à laquelle j’étais attaché.

Mazowiecki, également, ressentait une forme de honte. Alors Premier ministre, il faisait confiance à Balcerowicz, parce qu’il ne connaissait pas l’économie. Il n’a pas réalisé qu’un économiste ou autre qui affirme « ça, c’est la vérité », il faut s’en méfier. Les gens, timides à cause de leur ignorance, faisaient confiance.

Seriez-vous une conscience malheureuse de cette histoire, à l’inverse d’Adam Michnik qui s’affirme en conscience heureuse ?

Je ne suis pas le trésor perdu des révolutions, seulement de la révolution polonaise ! Adam Michnik était un intellectuel, mais il n’a jamais partagé mes émotions pour la classe ouvrière. C’était d’autant plus facile pour lui d’accepter le plan Balcerowicz qu’il y a cru – sans même l’hésitation de Mazowiecki. Notre attachement à la classe ouvrière semblait étrange aux jeunes étudiants contestataires dans l’entourage de Michnik, qu’on appelait les «  commandos  » en 1968. Ils n’osaient pas le contredire publiquement. Je me souviens que, le 3 mars 1968, jour l’anniversaire de Jacek Kuroń, nous avions pris prétexte de cette fête pour nous réunir chez lui autour d’un verre (sinon, la réunion aurait été interdite). Jacek a prononcé un discours intitulé «  Le messianisme de la classe ouvrière  ». Ce fut son dernier effort pour convertir nos jeunes amis à notre foi ouvriériste. Il n’a pas réussi, d’autant qu’Adam Michnik est arrivé avant la fin de son discours, annonçant qu’il était, avec un autre étudiant, Henryk Szajfer, exclu de l’université de manière totalement illégale. Cela signifiait la fin de l’indépendance des universités : il nous fallait désormais agir en légitime défense pour la cause intellectuelle et les libertés culturelles. Ils ont fait ce chemin avec nous, sauf que nous étions loin de la cause ouvrière. C’est également pour cela que les ouvriers sont restés généralement passifs face aux attaques contre les intellectuels.

En conclusion, votre livre pose une question sur le consentement et la contrainte. Ce néolibéralisme a été à la fois voulu et imposé…

Avec la loi martiale, Solidarność est entrée en clandestinité. Mais avec la répression des grèves, la classe ouvrière était largement absente, dispersée, tuée politiquement. Il restait des ouvriers, mais comme individus, pas comme membres de la classe ouvrière. Nous avons abandonné l’idée d’une lutte commune des intellectuels et des ouvriers. Quand Solidarność est réapparue, comme un fantôme hors de sa tombe, en 1989, elle avait la force du mythe, mais elle n’avait plus la force des corps. C’est « la rupture de la fraternité » qui s’est produite brutalement avec le plan Balcerowicz, qui a mis tout à coup des centaines de milliers d’ouvriers au chômage et qui a conduit à la désindustrialisation du pays. Je comprends bien que c’est un phénomène mondial, mais la manière brutale et préméditée de le faire est spécifique à la Pologne. L’industrie était en effet considérée comme un résidu du régime communiste ; il fallait donc disperser les équipes de travail des usines et il fallait que les mastodontes industriels du socialisme fassent faillite sans se soucier du devenir des ouvriers. Ce passage à l’économie de marché est très différent de ce qui s’est passé ailleurs dans le monde.

Propos recueillis par Emmanuel Laurentin

 

[1] - Karol Modzelewski, Nous avons fait galoper l’histoire. Confessions d’un cavalier usé [2013], préface de Bernard Guetta, trad. par Elżbieta Salamaka, Paris, Maison des sciences de l’homme, 2018.

[2] - Karol Modzelewski, L’Europe des Barbares. Germains et slaves face aux héritiers de Rome, trad. par Isabelle Macor-Filarska, Paris, Aubier, 2006.

[3] - Nom de l’immeuble abritant la prison et le quartier général des services de renseignements soviétiques à Moscou, sur la place éponyme.

Karol Modzelewski

Karol Modzelewski (1937-2019) était un pionnier de l’opposition polonaise, un porte-parole du syndicat Solidarité et un grand historien du Moyen Âge. Ses mémoires, Nous avons fait galoper l’histoire, viennent d'être traduits (MSH, 2018).

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