
La Blessure, de Jean-Baptiste Naudet
Jean-Baptiste Naudet, grand reporter au Nouvel Observateur après l’avoir été pendant plusieurs années pour le journal Le Monde, a couvert la plupart des conflits de ces vingt-cinq dernières années. La Blessure est le récit incandescent, sur fond de guerre, d’une tragédie familiale, d’un voyage de la nuit à la lumière.
Adolescent, Jean-Baptiste Naudet voit, désemparé, sa mère sombrer dans la dépression : confronté au mutisme de son père, qui assiste, en silence, au désastre, il tente en vain de comprendre ce qui peut en être la cause. Pour échapper à la folie du cercle familial, il se réfugie dans la lecture. Il lit beaucoup, surtout des livres de guerre, d’Homère à Michael Herr. Et pour fuir encore, l’été, avec son ami Fred, il prend la route, pour aller loin, toujours plus loin, à l’aventure…
Sa vocation est vite trouvée : n’en déplaise à sa mère, militante pacifiste de la première heure, il sera reporter de guerre. « Le stratège d’alcôve, le combattant en chambre, le reporter d’opérette allait vite déchanter. […] Je vais trouver le carnage moins séduisant. […] Je vais perdre mes rêves infantiles d’héroïsme facile, mes illusions romanesques. Trop tard. Je suis devenu un junkie accro à la plus forte des sensations : celle du jeu avec la mort. »
De retour en France, il « redescend », la vie lui para