
Un Génocide pour l’exemple de Fabrice Epstein
Alors qu’il s’apprête à devenir avocat, Fabrice Epstein se rend, en 2007, au Rwanda et à Arusha, pour y observer la justice d’après le génocide à l’œuvre. Ce voyage initiatique l’amènera à se proposer en 2011 comme avocat commis d’office pour la défense devant la Cour d’assises de Paris du rwandais Pascal Simbikwanga, premier accusé poursuivi en France sous la qualification de crime de génocide.
Pourquoi et comment défend-on un homme accusé de complicité de génocide quand on s’appelle Epstein et qu’une partie de sa famille a été victime de la Shoah ? C’est à ces deux questions que répond Un Génocide pour l’exemple. L’auteur raconte aussi, de façon nécessairement subjective, eu égard à la position qui était la sienne, mais sans plus de complaisance pour la justice française que pour lui-même, ce premier procès d’exception, qui s’est ouvert début 2014 aux assises de Paris.
À l’époque, les relations diplomatiques entre Paris et Kigali, après avoir été rompues de 2006 à 2009, restent tendues : Kigali continue d’accuser la France d’avoir participé au génocide de 1994, tandis que restent sous