
Mike d'Emmanuel Guibert
Maître de la bande dessinée, Emmanuel Guibert fait preuve de pudeur dans l’écriture pour évoquer une amitié rare avec un Américain dont il accompagne le trépas. Ce récit in memoriam se déroule dans un jeu entre les paysages qu’ils observent, dessinent et interprètent ensemble. Mais au moment de la mort, la radiance de la vie fait place au sentiment du temps qui passe : « J’éprouve chaque jour un peu plus ce que le temps fait à l’enfant pour le replier vers la vieillesse. » Et d’ajouter : « Je n’ai pas eu le temps de devenir autre chose. » Par les tours et détours du dessin, l’auteur cesse de jeter désormais sur le papier « des fagots de traits », mais une écriture qui tient de la chronique et de la réflexion sur la vie et la mort.