
Philosophie du végétal de Quentin Hiernaux et Benoît Timmermans
La crise écologique et l’extinction massive de la biodiversité suscitent un intérêt nouveau pour le végétal. Objet de recherches de plus en plus poussées et de publications en série depuis une vingtaine d’années, le végétal casse aujourd’hui bien des idées reçues. Bien plus, c’est dans les paradigmes entiers de la biologie et de la philosophie qu’il sème aujourd’hui la pagaille. Les neuf contributions de l’ouvrage collectif Philosophie du végétal s’attellent à construire de nouvelles définitions, une nouvelle éthique, voire un rapport renouvelé au monde.
Plusieurs des articles qui composent le volume nous rappellent – ou nous apprennent… – le rôle fondamental, vital, du végétal dans la vie sur Terre. C’est à partir de cellules végétales que la vie a commencé sa colonisation de la Terre. Ce sont les végétaux qui ont ensuite rendu et maintiennent l’air respirable, et structuré la « quasi-totalité des écosystèmes » et le relief même de la Terre ; eux encore qui régulent le cycle de l’eau à la base de l’alimentation et de l’organisation des sociétés. Nous entrevoyons à peine, alors que la déforestation s’accélère, les « services » majeurs rendus par les plantes ; elles apparaissent en fait comme origine et condition de la vie sur Terre. Le monde – la surface terrestre, mais aussi l’atmosphère – est « fabriqué par les plantes ».
Ces végétaux, les premiers et pl