
Poésie : Prix du premier recueil 2019 décerné à Anne Dujin
Pour L'ombre des heures
C'est une poésie du murmure que celle d’Anne Dujin, une poésie précautionneuse, dans laquelle la ponctuation a été effacée pour ne laisser que la mélodie, discrète, mais réelle, du vers.
Le 16 octobre 2019, à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, le prix du premier recueil de la Fondation Antoine et Marie-Hélène Labbé pour la Poésie a été remis à Anne Dujin pour l'Ombre des heures. Retrouvez ici le podcast des discours prononcés lors de cette soirée par Judith Chavanne, poète et membre du jury, et la lauréate.
Pour Judith Chavanne, ce recueil laisse entrevoir « un cheminement depuis le désarroi jusqu’à la confiance. La poète affronte l’inquiétude d’être — ou plus encore de n’être pas — et la vulnérabilité qui s’ensuit. » Les poèmes d’Anne Dujin « puisent profondément dans l’expérience, dans une langue dont la simplicité ne doit pas faire croire à la facilité. On sait au contraire qu’il n’est rien de plus exigeant que le simple. »
J’ai écrit l’essentiel de l’Ombre des heures en un été, entre les siestes des enfants et les retours de plage. Comme si ce petit recueil s’était constitué sans bruit en moi, attendant le bon moment pour me traverser, et se rendre lisible.
L'Ombre des heures, Anne Dujin, L'herbe qui tremble (2019).
Lecture des extraits : Nicolas Dutent.
Musique : Red in Black de Kosta T.