
Pourquoi privatiser ADP ?
La privatisation soulève de nombreuses critiques, y compris de la part d’économistes proches du gouvernement.
Au moment où ces lignes sont écrites, bien imprudent qui se risquerait à prédire l’issue du bras de fer entre le pouvoir et les oppositions sur le projet de privatisation d’Aéroports de Paris (Adp). Rappelons que cette privatisation, inscrite dans la loi Pacte du 23 mai 2019, est susceptible d’être annulée par le référendum d’initiative partagée dont le Conseil constitutionnel a autorisé l’organisation peu avant la promulgation de la loi. Rassembler les 4 717 396 signatures nécessaires à la tenue du référendum d’ici la date butoir du 12 mars 2020 ne paraît pas, à première vue, hors de portée et, s’il a lieu, on voit mal comment ce test de soutien pourrait être gagné par le gouvernement. Fin juin, l’affaire paraissait bien engagée pour les opposants, mais le rythme des signatures a nettement fléchi pendant l’été et le pronostic devient plus incertain. En l’absence de comptage officiel (notons au passage cette bizarrerie, peu dénoncée jusqu’ici, pour un processus qui s’inscrit désormais dans le jeu normal des institutions démocratiques), on ne dispose que d’estimations officieuses, dont celle du site Checknews lié à Libération. Celle-