Élections américaines : et le Congrès ?
La vie politique dans toutes nos démocraties occidentales se présidentialise à outrance, ce qui ne fait qu’augmenter le sentiment l’aliénation sociale, qui nourrit en retour la montée des populismes antipolitiques. Les espoirs populaires se focalisent sur un(e) seul(e) candidat(e), et quand celui ou celle qui portait ces espoirs, comme Barack Obama en 2008, semble frappé d’impuissance, la déception est amère, le désespoir se radicalise, et la société perd ses amarres.
À l’époque de Ronald Reagan, le mantra du Parti républicain aux États-Unis était qu’une marée montante (économique) soulève tous les bateaux. Aujourd’hui beaucoup de républicains en sont plutôt à se demander si la marée basse (populiste et radicale) qui accompagne la candidature de Donald Trump emportera avec elle leur majorité au Sénat ou même à la Chambre des représentants. Cette année en particulier, la presse nationale se focalise sur la bataille présidentielle. D’autant que les lecteurs peuvent s’attendre chaque jour ou presque à une nouvelle provocation de Donald Trump, qui monopolise la une des journaux, reléguant les détails du programme de Hillary Clinton dans les pages intérieures, que ne lisent que les accros de la politique… Pourtant, l’expérience des six dernières années de la présidence de Barack Obama montre q