Présidentielles américaines : le début de la fin… enfin !
Au moment d’écrire ces lignes (le 11 août 2016) les sondages font état d’un avantage croissant pour Hillary Clinton dans la course à la Maison-Blanche1. Ce n’est pas tant sa performance à elle qui explique cet écart, ni le programme fort détaillé qu’elle martèle de façon plus pédagogique que politique à toutes ses réunions, que des conditions structurelles, aujourd’hui renforcées par des accidents conjoncturels. D’une part, la démographie et la composition du collège électoral avantagent le Parti démocrate ; d’autre part, le candidat républicain empile gaffe sur gaffe, provocation sur provocation, excès sur excès. Évidemment, les supporters de Donald Trump y voient plutôt l’expression d’une « authenticité » qui contraste avec le « politiquement correct » incarné par Hillary Clinton. Quoi qu’il en soit, alors qu’ils étaient au coude-à-coude avant les conventions de leurs partis en juillet, l’écart continue à se creuser. Que s’est-il passé ?
Le Parti démocrate est sorti de sa convention unifié, alors que le Parti républicain est de plus en plus divisé. L’appel à l’unité de Bernie Sanders, qui avait mobilisé les espoirs de la gauche du parti, semble avoir été entendu (par la candidate aussi, dont le programme s’est gauchisé pendant les primaires