L'expérience de la nature aux États-Unis
En février 2017 paraît, aux Éditions du Cerf, un livre de Jean-Claude Eslin intitulé le Christianisme au défi de la nature. Pour évaluer la justesse, ou non, de la thèse qui veut que la religion chrétienne porte une lourde responsabilité dans la destruction de la nature, il fait un long parcours des relations historiques entretenues par le christianisme avec la nature. Nous proposons en bonnes feuilles des extraits du chapitre v, intitulé « Selon le courant ou à contre-courant. L’expérience de la nature aux États-Unis ».
Qui veut comprendre la mentalité des Américains ne doit jamais oublier ce fait capital : les États-Unis n’ont connu ni la féodalité, ni le Moyen Âge, ni la Renaissance. Dès leurs débuts, ils se sont établis dans un État démocratique. « Le grand avantage des Américains est qu’ils sont arrivés à l’état démocratique sans avoir à endurer une révolution démocratique, et qu’ils sont nés égaux au lieu d’avoir à le devenir1. »
Un rêve de maîtrise
Tocqueville rattache l’indifférence à