La crise financière en Chine : une divine surprise ?
Affolement des marchés ou pas, le pouvoir chinois ne perd jamais le nord : il se trouve à l’offensive aussi bien sur la scène internationale, où son rôle apparaît renforcé, que sur le plan intérieur où le risque de trouble social lié à l’explosion du chômage justifie un renforcement des mesures autoritaires.
La crise financière, qualifiée en Asie de « tsunami financier », a paradoxalement renforcé la position du parti communiste chinois, tant sur la scène internationale que sur la scène intérieure.
Sur la scène internationale, elle a provoqué l’affaiblissement des États-Unis non seulement dans le domaine économique et financier, mais aussi dans le domaine des valeurs. Elle a en effet montré les dangers d’une confiance aveugle dans la suprématie du marché. Mais elle a également montré que la mondialisation a conduit à une telle interdépendance des économies que Washington n’est plus en mesure de résoudre seul les problèmes de la planète. Elle a notamment mis en valeur l’existence de la « Chimérique », cette relation d’interdépendance des économies américaine et chinoise qui caractérise l’économie mondiale depuis plus d’une décennie.