Numérique et vieilles recettes
Dans le mouvement – humain, trop humain – de la routine, on s’évertue à préserver des concepts et des outils dont on oublie parfois l’histoire et surtout les objectifs. Dans le mouvement – médiatique, trop médiatique – de l’information, notre presse s’oblige à rendre compte de débats toujours recommencés, dont on oublie de dire qu’ils ne sont que la répétition ennuyeuse de ceux de l’année précédente, d’il y a dix ans... Ce faisant, notre pensée et notre action tournent à vide.
L’épisode consacré à la redevance audiovisuelle en cette rentrée 2015 nous en a donné un bel exemple, en même temps qu’il offrait à la nouvelle présidente de France Télévisions une tribune pour dire, sous une forme naïve et budgétaire, son attachement au service public audiovisuel – et nous conforter dans l’idée que l’étiquette « manager du privé » ne change décidément rien à la manière dont on aborde une entreprise publique, ou plutôt même nous ramène à des propos d’un déroutant simplisme.
La question : faut-il augmenter la redevance et comment le faire ? Le contexte : le numérique, qui n’a pour l’heure que peu modifi