Le retour des débats institutionnels
L’économie n’est pas tout. Au terme du premier semestre 2014, il n’apparaît aucun programme alternatif à celui du gouvernement, résumé dans le pacte de responsabilité annoncé par François Hollande en janvier, puis légèrement nuancé par un pacte de solidarité en mars. Dans le même temps, l’absence de résultats, l’aggravation des chiffres du chômage, les mauvaises surprises de ceux de la croissance, l’allongement des délais de résorption du déficit entretiennent la fronde à petit feu de ceux qui réclament une politique plus à gauche, réactivent, dans le camp adverse, les dénonciations des pathologies d’un pays non réformable et les tentations autoritaires, et ravivent, entre les deux, les prières adressées à l’Allemagne pour qu’elle desserre les contraintes de l’orthodoxie européenne.
C’est dans ce contexte de répétition et d’engluement qu’apparaissent des idées de réforme institutionnelle.
Une réforme territoriale brouillonne
Le président de la République a ouvert le dossier, ou plutôt l’a rouvert, après avoir refermé, en accédant au pouvoir, la réforme sarkozyste de fusion des conseils régionaux et généraux. Le nouveau Premier ministre en a fa