Introduction. L'océan, le puritain, le pirate
Depuis les pirates qui écument les mers de Somalie jusqu’au site de téléchargement libre « Pirate Bay » dont les logiciels permettent aux internautes de contourner les lois de la propriété, la question de la piraterie revient sur le devant de la scène1. Un député « pirate » a été élu par la Suède au Parlement européen le 7 juin tandis que, dans le même temps, le Conseil constitutionnel censurait en France le projet de création d’une Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur l’internet (Hadopi) en s’inquiétant des risques qu’il représentait pour le droit d’expression individuel et la protection de la vie privée. Allons-nous sombrer dans un monde de pillage et de prédation générale ? N’était-ce pas déjà la crainte du juriste allemand Carl Schmitt dans l’entre-deux-guerres de voir les États terrestres, protecteurs de la sécurité et de la propriété, submergés par les puissances maritimes, libérales et océaniques ? Ne retrouve-t-on pas ainsi, en remontant encore dans le temps, le débat qui opposait Hobbes et Milton ? Et n’y a-t-il pas moyen d’échapper à une opposition aussi fatale, de recomposer autrement les cartes de cette histoire ?
C’est dire qu’il ne faut pas limiter le piratage à ses formes les plus récentes, à un épiphénomène des nouvelles technologies ni au désir universel de consommation et de loisirs. La piraterie appartient à une histoire politique et idéologique de longue durée qui nous ramène à la naissance du protestantisme. Ainsi, la grande épopée de la flibusterie est-elle inséparable d’un mouvement plus large, qui inclut la Réforme. Celle-ci ouvre en effet une période de guerres terrestres et maritimes qui conduit jusqu’à la révolution puritaine anglaise et consacre le déplacement du monde vers l’Atlantique. Calvin notamment a préparé toutes les philosophies du pacte social. Rompant avec la continuité sans hiatus de la fondation romaine, il a fait de Genève un havre pour tous les réfugiés de l’Europe hostile, et retrouvé le geste grec de l’institution comme refondation, qui sera, dans le Nouveau Monde, au cœur du pacte démocratique des colonies puritaines. L’Occident démocratique libéral d’aujourd’hui ne comprend plus ce qu’il doit, dans la jouissance de ses tranquilles libertés, à cette épopée océanique qui l’a détaché de son ancrage dans les vieilles terres d’Europe.
Très vite le vaste empire espagnol et catholique, avec ses conquistadors qui rapportent chaque année de l’or et des biens précieux sur sa flotte, est apparu comme le grand pilleur. Comme aujourd’hui les États-Unis, il doit lutter contre tous pour assurer son hégémonie : pour ses adversaires, il s’agira de prélever un butin sur les richesses arrachées au Nouveau Monde, de piller le pilleur. Mais il y a aussi que ce nouveau monde océanique est en phase avec la nouvelle théologie. Car, sur l’océan, il n’y a plus ni roi ni pape : on a tout quitté, on est seul avec Dieu. Obligé de vivre chaque jour sans être trop assuré du lendemain, on sait vite qu’il est impossible de s’approprier la mer, de la retenir entre ses doigts. Les individus cependant sont ainsi déliés pour contracter des alliances nouvelles, de libres alliances : le droit de partir est la condition du pouvoir de se lier. Et la grande question politique deviendra alors peu à peu « comment rester ensemble » alors qu’on peut toujours partir, se délier.
Les corsaires protestants ont donc été lancés à l’assaut de l’empire catholique espagnol, qui s’était arrogé la plus grosse part du Nouveau Monde et, pendant un siècle, tous les pirates, français, anglais ou hollandais, seront pêle-mêle désignés comme des luteranos, des « luthériens », par les Espagnols. Gaspard de Coligny, amiral de France à partir de 1552, et devenu chef du parti protestant, est l’un des premiers à comprendre la nouvelle situation géopolitique, à donner des lettres de course à tous les marins français, et à tenter de prendre pied à Rio de Janeiro ou en Floride – le danger qu’il représente est un des motifs de son assassinat qui prélude au massacre de la Saint-Barthélemy en 1572. Le premier synode réformé, en 1559, se pose sérieusement la question de savoir si l’on peut ou non accepter un pirate à la Cène. À partir de 1562, et jusqu’à sa chute devant Richelieu en 1628, La Rochelle deviendra la véritable capitale du parti huguenot. Elle est considérée dans de nombreux pamphlets catholiques comme une hydre commerçante, arrogante et corrompue qui, comme Carthage, « doit être détruite » : en 1628, le siège de La Rochelle met un terme à l’aventure maritime des protestants français. La suite de l’histoire se déroule aux Pays-Bas, où « les gueux de la mer » chassent le duc d’Albe envoyé en 1566 par Philippe II – le mot flibuste vient du hollandais Vryjbuiter « libre butiner ». Enfin, dès son accès au trône en 1558, Elisabeth Ire d’Angleterre protège les forbans et les contrebandiers anglais, et arme elle-même de grands corsaires qui seront bientôt appelés les « chiens de la mer » : Raleigh, Drake et les autres.
Mais la véritable apothéose de la flibuste protestante accompagne la montée et l’échec de la révolution anglaise de Cromwell, avec la dispersion de tous ces puritains radicaux que sont les levellers, diggers, ranters et autres quakers que Christophe Tournu nous raconte ici. C’est ce lien que l’historien britannique Christopher Hill a montré2. Après l’exécution du roi, en 1649, l’échec des levellers (les niveleurs, qui veulent refonder la société sur une base d’égalité sociale), John Lilburne leur chef, propose de mener ses adhérents aux Indes occidentales, à condition que le gouvernement finance le voyage. Écoutons-les :
[C’est] contre nature, irrationnel, péché, pervers, injuste, diabolique et tyrannique, qu’un homme, quel qu’il soit, s’arroge un pouvoir, une autorité ou une juridiction sur tout autre homme, sans son libre consentement.
Nous avons ensuite les diggers. Voilà ce qu’écrivait Winstanley en 1652 :
Au commencement des temps, le grand créateur, la Raison, fit de la terre un trésor commun afin de subvenir au besoin des bêtes sauvages, des oiseaux, des poissons et de l’homme. Au commencement, il n’était soufflé mot de la domination d’une espèce humaine sur les autres. Mais, dans leur égoïsme, certains imaginèrent d’instituer qu’un homme enseigne et commande à un autre. Et il advint que la terre se hérissa de haies et de clôtures du fait de ceux qui enseignent et gouvernent ; des autres, on fit des esclaves. Et cette terre où la création avait entreposé des richesses communes à tous, la voici achetée et vendue.
Ces dissidents forment dans les années 1650-1680, surtout après la chute du Commonwealth de Cromwell en 1659, une utopie en archipel. Aux Bahamas on a dès 1647 l’île d’Eleuthéria, avec la naissance de la Company of Eleutherian Adventurers (constitution républicaine et liberté de culte), où toutes sortes d’indésirables, esclaves fugitifs ou révoltés, se retrouvent, et bientôt l’île de New Providence. Joseph Salmon le leader des ranters se trouve à la Barbade, ainsi que des quakers hérétiques comme John Perrot ou Robert Rich, plusieurs centaines de quakers et plusieurs synagogues juives. On y trouve encore des instituteurs anabaptistes, et des quakers lancent un mouvement de conversion et de libération des esclaves, vite réprimé. On peut encore évoquer la « plantation » par Roger Williams de la colonie de Providence dans Rhode Island, dans les années 1630, où il accueille les quakers pourchassés. Dans les années 1630, la Providence Island Company (dont le trésorier John Pym, puritain fervent, est l’âme de l’opposition à Charles Ier) s’empare d’une île des Caraïbes pour en faire une terre d’asile pour les dissidents religieux. Puis, en 1655, l’amiral William Penn (le père du quaker fondateur de la Pennsylvanie) sur ordre de Cromwell, s’empare de la Jamaïque, qui devient le grand centre de la flibuste.
Le temps des flibustiers est ouvert, et particulièrement dans les Caraïbes il fleurit entre 1630 et 1670. C’est une société de rescapés, de proscrits et de dissidents. Ils ont appris des Indiens à boucaner, sécher la viande et tanner le cuir, ainsi que l’usage des plantes médicinales ou du tabac ! C’est que dans les nouveaux mondes, tout est offert à profusion par la divine Providence. Ne retrouvent-ils pas certaines formes archaïques des sociétés de cueillette et de chasse, où le monde n’est pas un espace enclos ? Tout se passe comme si cette crise historique dégageait une strate anthropologique plus ancienne, une culture de la prise qui nous serait bien utile aujourd’hui dans nos sociétés qui subissent de toutes parts les logiques de la prédation. La figure biblique de l’alliance permet d’ailleurs de repenser le rapport aux autres, au monde et à Dieu comme série de pactes. Surtout, on n’est plus dans une économie du « don », mais de la « prise », que l’on retrouve jusque dans le titre d’un livre du philosophe hollandais Grotius : le Droit de prise. La tempête de l’histoire a brisé tous les liens, et le bateau pirate c’est l’utopie multireligieuse et multiraciale d’une libre adhésion, après la tempête, même si l’on s’y donne des règles plus dures, comme dans une anti-réalité. Mais la règle des règles reste le droit de partir : après la bataille, un pirate peut toujours quitter librement son équipage en demandant sa part du butin.
Nous avons là un moment de liberté religieuse aussi symbolique pour notre imaginaire que l’Andalousie, plus radical peut-être, avec un rêve effondré de commonwealth, où les barrières et les hiérarchies entre les orthodoxes et les hérétiques, les hommes et les femmes, les maîtres et les esclaves, les Blancs et les Indiens ou les Noirs, seraient abolies. C’est encore cette promesse non tenue, oubliée et mythique, que Daniel Defoe, pasteur non conformiste et lui-même inquiété pour ses idées radicales, mettra en scène dans son histoire de la flibuste recueillie auprès des derniers témoins. Né en 1660 mort en 1731, ce n’est pas un pirate, mais un dissenter, qui a pris part à la rébellion de Monmouth en 1685, a fait deux ans de prison avec le capitaine Kidd, et a passé beaucoup de temps à ramasser les témoignages de pirates. Robinson Crusoé, publié en 1719, propose une vie recommencée, comme une page blanche après une rupture avec la famille et la patrie, comme une nouvelle naissance après une tempête qui laisse le héros dans un isolement quasi volontaire. C’est l’émancipation de l’enfant, mais aussi de la bourgeoisie puritaine et du colon entreprenant, indépendant, qui se sauve par son seul travail. Ce nouvel Adam évoque les valeurs libérales et de légitime appropriation défendues à la même époque par le philosophe anglais John Locke. Alors Defoe proposerait-il le type idéal de l’individualisme protestant capitaliste3 ? Ce n’est pas si simple, et les multiples réécritures du roman ne font sans doute qu’en dévoiler la trame. D’abord l’histoire elle-même expose le dilemme du puritain à la fois vertueux et prospère, avec ce paradoxe qui sera développé un peu plus tard par Wesley, le fondateur de l’église méthodiste :
Nécessairement la religion doit produire l’industrie et la frugalité, et celles-ci à leur tour, engendrent la richesse. Mais lorsque la richesse s’accroît, s’accroissent de même orgueil, emportement et amour du monde sous toutes ses formes.
Il y aurait donc deux visages de Daniel Defoe, celui de l’antinomiste dissident, prônant l’abandon à la Providence et l’abolition de la propriété et du travail. Et celui du puritain qui se reprend contre lui-même et se remet au travail pour multiplier les signes de sa gratitude d’être rescapé.
Il y a surtout, comme le montre ici Sophie Jorrand, un autre très grand livre de Defoe, publié en 1724, l’Histoire générale des plus fameux pyrates, par un capitaine Johnson dont on a découvert récemment qu’il n’était autre encore que Defoe. Ces récits, le plus souvent « véridiques », mettent en scène des équipages qui pratiquent l’élection de leurs chefs, le partage égal du butin, et le droit de partir sans qu’on vous tire dans le dos. Mais nous trouvons aussi, glissée au milieu de ces récits véridiques, une fiction radicale qui rouvre une promesse non encore tenue. Comme si le dissident, fuyant l’histoire ou refoulé par elle, en montrait le cœur battant et agissant… L’histoire raconte la fondation à Madagascar, en un lieu nommé « Ranter bay », d’une colonie pirate, appelée Libertalia, où l’esclavage et la peine de mort sont abolis. Libertalia propose l’invention d’un pacte politique fondé sur l’élection (sinon le tirage au sort) du capitaine, le choix commun des grandes orientations qui vont leur permettre de partager leur bonheur, et un droit de partir qui vient directement de l’idée du covenant.
Toutes ces idées proviennent du grand poète de la révolution puritaine, Milton, l’auteur du Paradis perdu, mais aussi l’inventeur du divorce par simple consentement, et celui qui a justifié le régicide pour rupture du pacte politique. C’est l’inventeur du droit de rompre. Parce que sur l’océan tout se délie, que tout est sans cesse délié, il faut repenser les amarres, les attaches, les cordes, les nœuds, et les pactes. Milton, c’est la pensée de cette nouvelle société en archipel, incapable de s’installer, toujours prête à recommencer ailleurs, par opposition à l’État-nation, terrestre et centralisé, dont le philosophe Hobbes, partisan de la monarchie, fait alors l’éloge face au désordre des mers. Milton brise les chaînes hiérarchiques pour établir des libres alliances entre des égaux. Tout est pacte, alliances brisées et « nouvelles alliances ». Milton, c’est aussi cette tradition américaine de dissidence, Emerson, Thoreau et sa cabane au bord de la forêt, dont Sandra Laugier a parlé par ailleurs comme le cœur d’une démocratie encore inapprochable4, d’un droit perpétuel de partir. Et Dominique Weber nous montre ici comment Carl Schmitt avait repris cette opposition hobbesienne entre les États terrestres clos dans leurs institutions autarciques, et les puissances maritimes insatiables et sans limites. Tout notre imaginaire géopolitique est obsédé par ce schème. En le retournant, on obtient les sociétés ouvertes, libérales, et l’Empire des circulations marchandes contre les États fortifiés et retranchés dans leurs systèmes totalitaires. Et aujourd’hui encore, c’est dans les marges du système qu’en toute impunité une nouvelle piraterie se déploie : qu’ils soient pilotés par un capitalisme prédateur ou par des mouvements de type intégriste, de plus en plus de réseaux armés aujourd’hui échappent aux États, et pillent leurs proies, sur les bordures marines ou désertiques des territoires « sécurisés », mais aussi dans les banlieues des mégapoles incontrôlables.
Il y a cependant une suite ultra-contemporaine à cette épopée : c’est ce qu’on a appelé le mouvement des logiciels libres, à l’origine de l’internet comme utopie « politique », qui a enthousiasmé une génération entière de pionniers, avant la guerre que livrent les grands monopoles informatiques aux hackers. Nicolas Auray se penche en sociologue sur ce « nouveau monde » d’explorations libres et tâtonnantes. Cette utopie bifurque au moment où les grandes firmes brevètent des inventions anonymes, car les uns veulent faire valoir leur travail et leurs droits d’auteur, quitte à entrer dans la logique capitaliste, et les autres refusent cette appropriation privée, mais se retrouvent dans l’insécurité. Ces débats sont passionnants en termes d’invention politique : c’est comme si le capitalisme devait bifurquer entre une logique de travail mais aussi de propriété cumulative (les grandes industries culturelles qui protègent les droits d’auteur), et une logique de prédation marginale mais aussi d’appropriation forcée (les fournisseurs d’accès à tous les réseaux).
Et c’est aussi toute la question juridique et politique, posée par Antoine Garapon, de l’évolution actuelle des États face à la mondialisation qui liquide les vieilles frontières mais engendre de nouveaux murs plus terribles, plus exclusifs. Les ouvrages du sociologue Zygmunt Bauman soulignent à quel point la mondialisation est portée par un imaginaire océanique de flux, de fluidité générale, de liquidation des vieilles frontières, où plus rien n’est solide, et où les pirates rôdent au ban de nos sociétés, renforçant en face le désir de sécurité à tout prix et mettant fin au paradigme libéral. Il n’y a plus de surfaces, plus de cartes possibles d’un monde aussi troué de connexions virtuelles. Passant en revue les divers registres de piratages et de parasitages contemporains qui s’abritent dans les afranctuosités du droit international, à distance des institutions territorialisées, Antoine Garapon montre ce qu’il appelle l’encastellement par de nouveaux contrôles qui s’élèvent à la hauteur des nouveaux possibles. Le nouveau contrôle mondial des flux financiers (un soupçon suffit pour établir la traçabilité) qui tente de se mettre en place, un peu comme l’Alien tort statute édicté par les jeunes États-Unis d’Amérique en 1789 contre les actes de piraterie, cherche moins à éliminer les « pirates » qu’à les lister, à les pointer du doigt de façon à ce qu’ils soient déconnectés et condamnés à se réfugier dans un coin.
Tout cela nous amène, avec Olivier Mongin, à ne plus confondre la piraterie de jadis, qui avait quelque chose de révolté sinon de révolutionnaire, et le piratage d’aujourd’hui, disjonction et détournement momentané qui joue des interstices du réseau. Ni capitaliste ni utopiste, et plutôt mafieux, le pirate contemporain s’abrite derrière la multiplication des règles et des connexions mondiales. Mais le triomphe de la liquidité, de l’accélération et de l’échauffement général rencontre les limites de la planète, la profusion se retourne en rareté, et cela devient trop dangereux, d’où la tentative actuelle de reterritorialiser ce monde en archipel. Olivier Mongin emprunte à Deleuze la métaphore érosive, à la fois maritime et désertique, du lisse et du strié, et montre comment nous n’allons ni vers un monde lisse et illimité où tout glisse sans plus rien accrocher, ni vers un monde définitivement strié et quadrillé. Il s’agit de strier ce qui est trop lisse et de lisser ce qui est trop strié5.
Mais les rescapés d’aujourd’hui, qui ont tout perdu et n’ont plus que Dieu dans l’océan mondial, que vont-ils devenir ? C’est justement que la planète est limitée, qu’il n’y a plus de Nouveau Monde où l’on puisse s’échapper et partir à zéro, et que la transgression des bornes ne peut plus se faire que dans les marges inemployables des sociétés existantes. C’est aussi qu’il n’y a plus d’alliance nouvelle qui puisse faire table rase des précédentes. Toute nouvelle alliance devra se réinventer en faisant place aux autres. Il faudra bien recommencer autrement.
- *.
Ce texte est l’abrégé d’un récit documentaire que j’ai préparé avec le réalisateur Claude Vajda pour France 2 Présence protestante, « Pirates et protestants », émission diffusée en décembre 2006 (on peut se la procurer auprès de Meromédia, 1, rue Denis Poisson 75017 Paris), et publié in extenso dans la revue Foi & Vie, n° 3, 2009. C’était le résultat d’un colloque organisé en 2005 à la Faculté protestante, et dont la plupart des textes ici réunis sont issus.
- 1.
Voir le dossier de la revue Critique, « Pirates ! », n° 733-734, 2008
- 2.
Voir Marcus Rediker et Peter Linebaugh, l’Hydre aux mille visages. L’histoire cachée de l’Atlantique révolutionnaire, Paris, éd. Amsterdam, 2008.
- 3.
C’est la lecture sévère mais remarquable que propose François Ost, « Robinson ou l’appropriation du monde », Raconter la loi, Paris, Odile Jacob, 2004, p. 213-270.
- 4.
Voir, entre autres, Sandra Laugier, Une autre pensée politique américaine. La démocratie radicale, d’Emerson à Stanley Cavell, Paris, Michel Houdiard, 2004.
- 5.
On croit encore relire le magnifique mythe du Politique de Platon.