Emballements et déballages (Polanski-Mitterrand)
Controverse
Emballements et déballages (Polanski-Mitterrand)
La société française s’emballe aisément, c’est une bonne vieille habitude qui n’a pas seulement à voir avec la vitesse de l’internet ou l’affaiblissement du milieu médiatique. C’est un lieu commun de le dire. Mais comment le comprendre ? On avance rituellement l’absence de médiations solides, d’institutions intermédiaires (entre la volonté individuelle et la volonté générale), ce qui attiserait la médiatisation et favoriserait les excès de la démocratie d’opinion.
Mais il faut ajouter à cet argument le brouillage majeur que produit le président Sarkozy depuis qu’il est en fonction présidentielle1. D’une part, il a joué dangereusement avec les frontières du privé et du public, de la vie personnelle et de la vie politique, d’où la « pipolisation » ambiante ; d’autre part, son ouverture à gauche, sa captation de personnalités plus ou moins de gauche, s’est faite souvent au nom de leur histoire personnelle. Cela n’a trompé personne dans le cas de Frédéric Mitterrand dont le nom, un marqueur hi