Entre profusion et rareté. Pour un territoire durable
Au-delà des débats politiques suscités par l’annonce ambiguë d’une réforme des collectivités territoriales, la notion de « développement durable » invite à penser autrement les types d’agglomération. En effet, la prégnance des flux et les impératifs de mobilité qui sont des facteurs de « dé-territorialisation » obligent à revoir les liens avec le territoire, bref à re-toucher Terre. Le retour de la notion de métropole (devenue éco-métropole) est l’occasion de penser nos capacités de freiner la mondialisation « par le bas » (la solidarité et la recherche exigent de la lenteur) mais aussi de redonner tout leur sens aux notions physiques de site, de paysage et de biens communs.
Le contexte global invite, et plus que jamais aujourd’hui, à repenser les liens noués entre le global et le local. Notre monde est interconnecté : c’est un monde de flux (qui assure non sans couacs des échanges multiples sur le plan de l’économie, de la finance, des savoirs, des technologies de l’information et de la communication, des images, des transports, des populations…), un monde immatériel, qualifié de liquide et d’aquatique, un monde dé-territorialisé qui doit cependant se protéger contre des tempêtes ou des catastrophes. L’analogie avec le monde marin est partout : les internautes sont des navigateurs et parfois