Les villes-refuges : du Proche-Orient à l'Europe
À la mi-février, les négociations de Genève ont été interrompues – avant d’être reprises quelques jours plus tard – dès que les opposants au régime d’Assad ont appris que les avions russes pilonnaient Alep pour accélérer la prise de la ville par les troupes gouvernementales. Depuis, plus de 30 000 personnes remontent vers le nord de la Syrie, avant que l’axe est-ouest soit coupé par l’armée d’Assad, afin de rejoindre la frontière turque à la porte de la Paix (Bab el-Salamah), qui est à ce jour fermée et ne laisse passer que les blessés graves.
Quelques jours plus tard, un rapport des Nations unies issu d’une commission d’enquête accuse le régime syrien d’exterminer ses détenus et de pratiquer la torture sur une population en grande partie civile1. On peut y lire :
L’ampleur et la systématisation de ces pratiques sont sans commune mesure avec les crimes de guerre perpétrés par les groupes djihadistes Front Al-Nosra et par l’organisation État islamique (Ei) également coupables de crimes contre l’humanité.
Ces deux organisations t