Positions – Un monde inégalitaire en mal de classes moyennes
La mondialisation économique s’incarne dans des pays qui sont d’une grande variété si on les considère sur le plan du territoire et de la puissance : les uns sont des émergents (le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Inde…) et d’autres des ré-émergents (la Chine était la principale puissance économique du monde au milieu du xixe siècle de même que l’Argentine était le deuxième pays industriel durant les deux guerres mondiales), les cités-États de la péninsule arabique se distinguent de pays continentaux comme le Brésil, le capitalisme financier n’est pas la règle pour beaucoup d’entre eux et l’expression « Brics » mélange des États rentiers et les autres. Si la dynamique d’ensemble des émergents est ressentie en bien (ce sont des clients potentiels sur le plan de la consommation) et en mal (ce sont des concurrents effectifs sur le plan de la production) par ceux qui ont occupé ces deux derniers siècles une position hégémonique, comment qualifier la croissance des émergents en dépit de leurs différences ? Favorise-t-elle ou non un développement moins inégalitaire ?
Impressionné par l’expansion de la Chine, par sa démographie, par la vitesse du développement de ses infrastructures (2, 5 % du Pib dépensé pour les grands travaux aux États-Unis, 5 % en Europe et 9 % en Chi