
Des jeunes contre le racisme
Des jeunes engagés dans la lutte antiraciste témoignent du sens et des formes de leur engagement, dénoncent la persistance d’injustices et soulignent l’importance de l’art pour rendre sensibles des réalités ignorées.
À la suite des manifestations contre les violences policières et des diverses mobilisations contre le racisme, nous avons rencontré des jeunes engagés dans différents types de combat antiracistes. Nous les avons interrogés sur leur conception et leur expérience du racisme, sur le sens de leur engagement et sur les rapports de l’art avec la lutte contre le racisme. De leurs réponses riches et sensibles, il semble se dégager trois motifs. Tout d’abord, les formes traditionnelles d’engagement (partis politiques, associations, syndicats) se maintiennent comme des voies efficaces de construction de la lutte antiraciste. Ensuite, la vocation de l’art apparaît comme celle de rendre sensibles des réalités ignorées, sourdes, enfouies. L’enquête permet en effet de mettre en évidence la culture artistique et politique des jeunes engagés, de Trotski à Chimamanda Ngozi Adichie en passant par Kery James. Enfin, les expériences individuelles blessantes face au racisme semblent créer des failles difficilement surmontables. Le racisme fait tellement mal qu’il semble que quelque chose se casse chez ces jeunes, mais nourrit leur attachement indéfectible à la cause antiraciste.
Qu’est-ce que le r