
Traverser l’invisible. Énigmes figuratives de Francesca Woodman et Vivian Maier de Marion Grébert
Dans l’écriture la plus personnelle qui soit, Marion Grébert révèle : « Je ne sais pas d’où me vient que je m’intéresse surtout à des êtres dont l’énigme de leur vie stimule l’écriture tout en semblant se dérober constamment à la biographie. » La réponse est sans doute que de telles femmes ont refusé les conventions de leur milieu pour se consacrer à leur art.
Ce livre offre une approche originale de deux iconographes profondes qui ont offert une compréhension genrée moins des œuvres de femmes que des figurations féminines. De plus, Francesca Woodman et Vivian Maier, chacune à sa manière, ont « imagé » la séparation, la mort, le temps. Elles sont devenues des modèles et ont engendré une mythologie. La première en raison de son suicide, la seconde par la pléthore des pellicules laissées non développées et sauvées fortuitement. Dans l’écriture la plus personnelle qui soit, Marion Grébert révèle : « Je ne sais pas d’où me vient que je m’intéresse surtout à des êtres dont l’énigme de leur vie stimule l’écriture tout en semblant se dérober constamment à la biographie. » La réponse est sans doute que de telles femmes ont refusé les conventions de leur milieu pour se consacrer à leur art. L’autrice, bien plus que simple essayiste, en retient leur fantôme et surtout leur « principe de hantise » au cœur d’un présent dont elles s’exclurent.