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Dans le même numéro

Le réenchantement discret des mondialisations religieuses

En 2050, ce n’est pas l’islam qui regroupera le plus de fidèles à l’échelle de la planète, mais le christianisme. Au sein de ce dernier, l’Église catholique sera cependant affaiblie et la constellation des Églises évangéliques et pentecôtistes majoritaire.

L’Europe semble vivre à l’écart du grand chamboulement dans lequel notre village planétaire se débat, cette fameuse « illusion identitaire » globale que Jean-Christophe Bayart a si bien décrite1. Nos vieilles idéologies séculières qui ont porté l’histoire des relations internationales depuis le xixe siècle, comme le nationalisme et/ou le communisme, ont été lentement grignotées par l’échec de la décolonisation et l’érosion du monde bipolaire. Il n’y a plus de monde libre à construire et les conflits d’aujourd’hui, s’ils ressemblent à ceux de jadis par le cynisme et l’avidité de leurs protagonistes, se font au nom d’idéaux plus primaires et bien plus parlants que les vieilles lunes du socialisme démocratique ou de la libération des peuples. Deux nouveaux blocs se sont dessinés dans les têtes, le chrétien (avec son allié juif) et le musulman, aussi mouvants que le sable des frontières confessionnelles : illusoires certes, ils n’en sont pas moins bien source de réactions en chaîne en nombre d’endroits, fractures qu’il est facile d’égrener. L’occupation/libération de la Somalie par l’Éthiopie en ce début d’année 2007 est décrite et vécue comme une lutte d’influence de l’Occident chrétien face au monde arabo-musulman pour le contrôle de la stratégique corne africaine. Cette région exsangue de guerres incessantes, faites il y a peu encore au nom des divinités marxistes, est devenue un enjeu de la « guerre contre le terrorisme » et l’Éthiopie du terrible Zenawi s’est autotransformée en front avancé de la chrétienté contre la peste islamiste2. Quelle ironie de l’histoire !

La fin des idéologies politiques

Le système international avec la fin de la guerre froide a changé de paradigme métaphysique : dans le sillage de la domination européenne du xixe siècle et de la modernité politique qu’elle portait, il a semblé que la religion n’avait plus d’avenir. L’ère des idéologies triomphantes a fait se confondre l’idéal démocratique que chacun revendiquait comme sien avec une sécularisation inexorable. Las, après le temps du désenchantement programmé, nous voici passés dans le temps du réenchantement3 globalisé que l’Europe connaît aussi, à sa manière. Au commencement du « désenchantement », la France a servi de lumière positive, jusque et même dans ses colonies. Elle inspirait l’esprit des Nations souveraines et des Peuples libres. Les États-Unis ont ensuite représenté le contre-feu démocratique défendant liberté et droits de l’homme face aux avatars insurrectionnels et radicaux suscités par son ennemie soviétique, si ce n’est vice versa. Tous les sectateurs du changement ou de la résistance au changement se référaient alors aux mânes philosophiques d’un horizon démocratique vidé de ses mystères.

Mais des entrailles mêmes de l’anti-impérialisme sont nés d’idoines hybrides. Depuis l’Inde, l’Iran, l’Égypte, l’Indonésie, l’islam matrice a été revisité pour devenir le remède miracle des frustrations et des impuissances, le salut des déshérités, l’honneur et le glaive des dominés. Dans le même temps, le monde libre a, sous différentes impulsions, porté la liberté religieuse comme le symbole vivant de la vraie démocratie, face à l’athéisme totalitaire, au communisme diabolique et à ses compagnons complaisants …

Un développement exponentiel du christianisme aux dépens de l’islam

Les deux religions, chrétienne et musulmane, sont donc redevenues des horizons politiques au tournant des années 1970. La musulmane ouvertement, quand nombre de groupes l’ont prise comme drapeau libérateur, la chrétienne plus discrètement quand les sillages de la guerre froide ont déversé sur le monde des missionnaires par milliers et porté ses grandes Églises à résister à la persécution par le lobbying international. C’est ainsi qu’en même temps que des militants islamistes recouvraient un but à atteindre et disséminaient leur message, le christianisme prospérait en sourdine dans la lutte anti-communiste jusqu’à ce que nous nous réveillions brutalement sur un paysage planétaire entièrement transformé.

À force de nous en être rebattus les oreilles, nous croyons savoir que l’islam réactionnaire est en expansion irrésistible. Mais cette vision est tronquée d’une moitié essentielle. Nous sommes encore aveugles devant le formidable développement du christianisme. Le fait que notre époque soit devenue « furieusement » religieuse ne profite que modérément – quoique très visiblement – à l’islam. La modernisation accélérée qui a engendré la propagation de la contre-sécularisation sur fond d’interconnexions médiatiques et technologiques, le brassage croissant des populations et leur déterritorialisation ont provoqué la naissance d’un nomadisme spirituel incontrôlé. Et de cette nouvelle donne, le christianisme est le grand gagnant.

Les courbes statistiques tendent à montrer en effet que, si le christianisme a cessé d’être européen ou de souche européenne à la fois dans son recrutement démographique et dans sa texture identitaire, il est très loin d’être moribond. Sa régénération s’accélère au contraire et il connaît une progression démographique spectaculaire qui distanciera l’islam sans aucune concurrence possible et comprimera ses espaces de civilisation. Le christianisme sera en 2050 la religion des trois quarts de l’humanité. Pendant le siècle passé, le centre de gravité du monde chrétien a glissé inexorablement vers l’Afrique, l’Asie, et l’Amérique latine. Déjà aujourd’hui, les plus larges communautés chrétiennes de la planète se trouvent en Afrique et en Amérique latine. Cette tendance va continuer dans les années à venir. Beaucoup de pays à forte progression démographique sont soit majoritairement chrétiens, soit composés d’une minorité chrétienne de plus en plus importante. Même si les chrétiens se maintenaient dans la répartition numérique qu’ils constituent aujourd’hui dans des pays comme le Nigeria, le Kenya, le Mexique, l’Éthiopie, le Brésil, les Philippines, il y aura bientôt plusieurs centaines de millions de chrétiens supplémentaires, issus de ces nations.

Qui plus est, les conversions au christianisme ne cessent de s’accélérer et font pencher la balance numérique du christianisme loin des terres de vieille chrétienté. En 2050, la liste des pays « chrétiens » prédominants ne comportera aucun pays de la vieille Europe. Le chrétien de demain ne sera ni blanc, ni européen, ni américain. Selon la World Christian Encyclopedia, il y aurait aujourd’hui quelque 2 milliards de chrétiens, soit un tiers de la population mondiale. Le plus gros bloc, environ 560 millions sont sur le continent européen (Oural compris). L’Amérique latine suit avec 480 millions, puis l’Afrique avec 360 millions, et l’Asie avec 313 millions. L’Amérique du Nord est loin derrière avec 260 millions de chrétiens. En extrapolant ces chiffres pour l’année 2025 et sans faire mention des conversions envisageables, il y aurait 2, 6 milliards de chrétiens, dont 633 millions en Afrique, 640 en Amérique latine et 460 millions en Asie. L’Europe sera passée à la troisième place avec une démographie stable. Calculée sur le plus long terme, la tendance sera définitive : 3milliards de chrétiens seront au 4/5 ni blancs, ni hispaniques quand la plupart des pays musulmans sont rentrés en transition démographique … Les jours du tiers-christianisme sont arrivés et avec eux le chamboulement de la géopolitique religieuse. Les contrées musulmanes, assaillies de l’intérieur par un réveil réactionnaire qui les divise, sont également et à terme prises en tenaille démographique et physique par le développement du christianisme, notablement africain.

Se dessine désormais une nouvelle « chrétienté », incomparable aux précédentes, dont l’Afrique sera l’épicentre. L’historien américain Andrew Walls parle même d’un standard africain qui va caractériser le christianisme de demain. Les caractéristiques de ce christianisme à l’africaine (même si le modèle se retrouve ailleurs) sont la diversité, la dynamique prosélytiste et la prédominance émotionnelle. Vue avec plus de recul, la logique communautaire des Églises neuves qui se multiplient comme des produits concurrents pour la consommation spirituelle et le soulagement des corps, est une logique exclusive, qui supplée positivement et négativement aux manques chroniques des sociétés du tiers-monde : elles missionnent, exhortent, éduquent, soignent et promeuvent socialement leurs adeptes. C’est le modèle des Églises-entreprises comme les désigne Ariel Colonomos dans son livre Églises en réseaux4. Elles sont tout autant des mondes clos providentiels dont les membres sont de chanceux bénéficiaires.

La forte oscillation de l’Europe vers « le bloc chrétien » ?

L’Europe touchée par la globalisation de la liberté religieuse

Dans ce vaste mouvement de recomposition et de concurrence spirituelle, l’Europe semble très statique quoiqu’elle connaisse comme le reste du monde un élargissement de ses options religieuses dont bénéficient les nouvelles Églises chrétiennes « networkisées » et tonifiantes. Leur sauce épicée ne semble pas encore relever la fadeur du ragoût continental. L’Europe reste l’espace de la sécularisation réalisée et les travaux de nos sociologues des religions comme les sondages réalisés quasi quotidiennement le prouvent tous les jours. Nulle part les taux de pratique et d’appartenance déclarée ne sont aussi bas. En même temps, il est très facile de pointer du doigt l’extraordinaire mutation intérieure que les Européens ont vécue vis-à-vis du religieux. La place de la religion a changé. Elle n’est plus un « service public », héritée des temps modernes, que l’on utilise comme véhicule pour les grandes occasions de la vie, institutionnellement repérée et socialement utile dans les secteurs éducatif, caritatif et sanitaire. Elle est devenue un droit de l’homme, un droit fondamental, pensé comme une liberté. L’avis conciliant du Conseil d’État français sur la première affaire de voile islamique à l’école en 1989 et l’arrêt Kokkinakis contre la Grèce de la Cour européenne des droits de l’homme, sur la protection du prosélytisme religieux en 1993, sont des marqueurs importants de cette évolution.

À l’heure des réveils identitaires combinés à une crispation forte à l’encontre de l’universalité des droits de l’homme, il n’est pas anodin de constater que la « liberté religieuse » est devenue une jauge inattendue de la qualification démocratique. Elle suppose une vision des droits humains, y compris spirituels, où les citoyens et les États de droit pratiquent avec vigilance leur protection et leur garantie atteignant le cœur des interrogations actuelles sur la conciliation de la démocratie et de la religion, quand ces dernières semblent s’affronter. Depuis une dizaine d’années se profile donc une convergence européenne pour étalonner la qualité démocratique et l’État de droit à l’aune de la liberté religieuse, comme un droit fondamental, liberté individuelle et collective, à protéger et à garantir, selon les termes de la Déclaration universelle des droits de l’homme et la Convention européenne des droits de l’homme. La mécanique de cette intégration est le fruit d’un croisement de causes, au premier rang desquelles figure l’action soutenue de différents acteurs internationaux, l’Onu et son rapporteur spécial sur la liberté religieuse, l’Osce et son panel d’experts sur la liberté religieuse, le Conseil de l’Europe, avec le commissaire européen aux droits de l’homme et la Cour européenne des droits de l’homme et enfin les Ong droits de l’homme et Ong militantes sur la liberté religieuse.

Outre la marque d’une américanisation sociétale de l’Europe, où la babélisation des appartenances se répand en même temps que s’amplifie la revendication des individus à être respectés dans leur pratique et leur engagement religieux, la multiplication des contentieux « liberté religieuse » devant les juridictions nationales et européennes amènent insensiblement à une prise en compte « démesurée » du religieux qui n’existait pas il y a encore quinze ans et qui à l’occasion, comme l’affaire des caricatures (pour ne citer que les plus célèbres), fait évoluer les mentalités vers un respect nouveau des croyants et de la croyance. Les contentieux en question touchent particulièrement les mouvements chrétiens évangéliques, pentecôtistes, les témoins de Jéhovah et autres groupes parachrétiens, lesdits « nouveaux mouvements religieux » et les musulmans. Cette inflation contentieuse se constate jusqu’en France où, pour ne citer que lui, le Conseil d’État a vu se multiplier spectaculairement les décisions en matière religieuse depuis quinze ans. Par ailleurs, la législation des pays d’Europe ainsi que leur gestion publique du religieux ne cessent d’évoluer conjointement, pour prendre en compte et répondre au mieux à une demande spirituelle diversifiée, au nom de l’égalité de traitement et de la non-discrimination qu’implique le pluralisme religieux. Elles permettent l’élargissement à d’autres religions que les religions historiques du système traditionnel de relations religions-États, y compris en France laïque où la séparation n’empêche pas le contact de l’État avec les interlocuteurs religieux, à l’instar de la création du Cfcm en 2003. Être croyant, être engagé, répandre et défendre ses croyances est en passe de devenir une attitude culturellement correcte et d’autant plus légitime qu’elle est présentée comme la liberté la plus signifiante de l’ordre démocratique et que ce même ordre démocratique en Europe a pris rapidement le pli de la porter au pinacle.

La possible synthèse d’une défense de la laïcité européenne fondée sur une identité chrétienne

Cette extension du champ de la liberté religieuse ne profite néanmoins pas à tout le monde et elle s’accompagne d’une réaction de défense de l’ordre séculier européen mélangée à une défense de l’identité chrétienne du continent. Les ennemis d’hier, qui se disputaient sur les racines philosophiques ou chrétiennes de l’Europe au moment de la rédaction de la Charte, convergent peut-être à leur insu vers une alliance tacite qui trouve toute sa pertinence dans le rejet majoritaire de l’entrée de la Turquie dans l’Europe. Tantôt taxée de musulmane, tantôt de contrée peu démocratique, la Turquie voit ses chances d’intégration s’amenuiser au fur et à mesure que se confondent dans les têtes européennes son absence supposée d’habitus démocratique et l’appartenance majoritaire de sa population à un sunnisme entretenu par 80 000 fonctionnaires du ministère des Affaires religieuses.

Il est certain que des signes de « défense » culturelle sont décelables dans ces mêmes cénacles juridictionnels nationaux et européens qui ont été très attentifs à défendre la liberté religieuse au nom des droits de l’homme dans les années 1990. Depuis 2001 et, plus près de nous, les attentats de Madrid de 2004 et de Londres de 2005, ces cénacles sont devenus beaucoup plus sensibles à fixer les contentieux qui se multiplient à propos de la critique de la « laïcité » des États européens, comprise au sens large et juridique du terme. Quand la laïcité est accusée de limiter dramatiquement la liberté des croyants musulmans, par une stricte réglementation du port du voile par exemple, ou par l’absence de frein qu’elle permet à la liberté d’expression, elle sera défendue par les cours de justice comme l’aboutissement légal et démocratique le plus achevé de l’État de droit et comme la forme préférentielle de l’intégration européenne (affaire Leyla Sahin contre Turquie, grande chambre de la Cour européenne des droits de l’homme, novembre 2005). En même temps, si la laïcité des États est attaquée pour sa complaisance envers les symboles chrétiens et la place donnée aux Églises chrétiennes dans l’espace public, législateurs et juges réagissent pour maintenir le statu quo.

Dès la déclaration annexée au traité d’Amsterdam de 1999 qui stipule que l’Union européenne respecte et ne préjuge pas le statut dont bénéficient en vertu du droit national les Églises et les associations ou communautés religieuses dans les États membres, il était possible de prévoir que le continent allait s’appuyer sur ses traditions nationales de collaboration Églises-États et sur son glacis légal pour ralentir le mouvement de réforme et d’absorption du pluralisme religieux. C’est ainsi que les crucifix dans les écoles publiques italiennes ont été considérés par le Conseil d’État de ce pays en février 2006 non pas comme un symbole religieux spécifique rompant le principe de laïcité, en l’occurrence celui de la neutralité des bâtiments publics, mais bien au contraire comme un symbole apte à exprimer le fondement élevé des valeurs civiles de toute l’Europe comme la tolérance, le respect réciproque, la valorisation de la personne, la liberté de conscience, la solidarité humaine, le refus de la discrimination, qui ont « une origine religieuse mais qui sont devenus depuis les valeurs qui délimitent la laïcité dans l’organisation actuelle de l’État ». C’est ainsi que l’indignation publique a été à son comble en Roumanie en décembre 2006 quand une plainte a été déposée pour retirer les icônes des écoles, relayée par un projet de loi adopté par la Chambre des députés qui protège les prérogatives de l’Église orthodoxe au grand dam des Ong de liberté religieuse.

Alors, nous aboutissons à ce paradoxe qu’au même moment où la laïcité est mise en avant par l’Espagne pour rendre facultatifs (en décembre 2006 !) les cours de religion catholique à l’école publique et par la France pour créer un observatoire de la laïcité dans les services publics et les hôpitaux, dans le même temps, des députés catholiques polonais peuvent déposer devant la Diète un projet de résolution proclamant Jésus-Christ « roi de Pologne », les Pays-Bas peuvent envisager l’interdiction de la burqua et autres voiles « intégraux » dans tous les lieux publics et 44 % des Français sont favorables (Ifop-Le Monde du 7 novembre 2006) à l’interdiction du voile islamique dans la rue et les espaces publics. Le débat a fait rage récemment en Angleterre sur le « droit » de mettre des décorations de Noël dans tous les lieux publics, contre le politiquement correct religieux qui pousse à écrire « meilleurs vœux » plutôt que joyeux Noël et autres attitudes que le ministre britannique de l’Intérieur et le ministre des Relations avec le Parlement qualifient publiquement d’insensées et de sottes et appellent à boycotter définitivement … Ces exemples peuvent être multipliés infiniment et de partout sur le continent.

La cause d’une convergence culturelle de défense de la laïcité et de défense de la présence chrétienne vient de la visibilité accrue de l’islam dans l’espace européen. D’une certaine manière, c’est parce que l’islam s’enracine en Europe qu’un barrage juridico-culturel se dresse contre les contaminations qu’on lui prête. Et de la sorte, l’Europe est également le terrain, plus feutré et plus mesuré qu’ailleurs, de la construction d’un ordre imaginaire chrétien qui la fait pencher, malgré la libéralisation et le mélange spirituel qui s’y développent, vers un ralentissement très net de sa logique séculière.

  • *.

    Université Paul-Cézanne, Aix-en-Provence.

  • 1.

    Jean-François Bayart, l’Illusion identitaire, Paris, Fayard, 1996.

  • 2.

    Selon le quotidien milanais Il Foglio, « depuis sa christianisation, au ive siècle, Addis-Abbeba a barré la route à l’islam radical […] Au ive siècle, l’Éthiopie s’est convertie au christianisme et, d’après les historiens, si l’islam fondamentaliste n’est pas parvenu à percer le centre de l’Afrique depuis ses têtes de pont sur la mer Rouge, c’est grâce à la formidable résistance de cet empire adossé aux montagnes. Le contexte n’est bien sûr plus le même, mais l’histoire se répète », cité dans Courrier International, no 844, p. 12.

  • 3.

    Peter Berger, le Réenchantement du monde, Paris, Bayard, 2001.

  • 4.

    Ariel Colonomos, Églises en réseaux, Paris, Presses de Sciences-Po, 2000.

Blandine Chelini-Pont

Professeure d’histoire contemporaine à l’université d’Aix-Marseille, elle a notamment dirigé, avec Roland Dubertrand et Valentine Zuber, Géopolitique des religions (Le Cavalier Bleu, 2019).

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