
Enseigner est un métier
Le 10 janvier 2018, le ministre Jean-Michel Blanquer a installé les membres du Conseil scientifique de l’Éducation nationale (Csen). Les travaux de cette instance vont se développer en même temps que, entre autres, les assises sur la maternelle (Boris Cyrulnik), la mission d’information sur l’intelligence artificielle (Cédric Villani), la réforme du lycée et du bac (Pierre Mathiot) et la mission de valorisation des langues et des cultures (Pierre Charvet).
Il est trop tôt pour dire si ces instances vont se faire concurrence, mais l’on peut déjà s’intéresser à la composition du Csen, chargé par le ministre d’« apporter des éclairages pertinents en matière d’éducation ». L’idée affichée est de « mieux saisir les mécanismes d’apprentissage des élèves et ainsi mieux répondre à la diversité de leurs profils ». Jean-Michel Blanquer souhaite conjuguer « l’excellence du savoir-faire empirique des professeurs et le meilleur du savoir théorique établi par la communauté scientifique » pour offrir des outils pédagogiques « plus adaptés à notre temps ».
Le conseil comporte vingt et un membres choisis hors du contexte interne au ministère, celui de l’inspection générale, dont cinq étrangers venus de Belgique, d’Espagne, de Suisse et des États-Unis. Leur répartition est claire : onze des membres pratiquent la psychologie ou les sciences cognitives (pour six d’entre eux), deux l’économie du développement, deux l’informatique, les mathémati