Audiovisuel public : chronique d’un affaiblissement programmé
Controverse
Audiovisuel public: chronique d’un affaiblissement programmé
Pluie d’amendements déposés par l’opposition contre une loi qui bouleverse le paysage audiovisuel français en prévoyant la fin de la publicité sur les chaînes publiques de télévision et la nomination des présidents des chaînes par l’exécutif; passe d’armes à l’Assemblée nationale avec formules réservées aux grands jours, faute sans doute d’un grand soir pour la gauche française: « Nous essayons de nous battre pied à pied pour éviter le naufrage de la télévision publique que vous avez programmé » (Didier Mathus, député PS, Saône-et-Loire), « assassinat », « étranglement » (Noël Mamère, député vert, Gironde), « tartufferie » (Patrick Bloche, député PS, Paris), « ce texte est fait pour renflouer les caisses de Martin Bouygues (propriétaire de TF1), ami personnel du chef de l’État. L’objectif, c’est bien de redistribuer 450 millions d’euros aux chaînes privées, TF1 et M6 » (Jean-Marc Ayrault, député PS, Loire-Atlantique, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale1). L’adoption du texte n’a été que partielle au terme de quatre semaines de débat2, de sorte que le gouvernement a été sommé de recourir