
Les engagements littéraires d’Esprit
(1945-1977)
Michel Murat revient sur la longue histoire que partage Esprit avec la littérature, depuis les engagements d’Emmanuel Mounier sur la responsabilité politique de l’écrivain, jusqu’à la défense par Paul Ricœur de l’herméneutique contre le structuralisme. Si la position de la revue demeure, la littérature s’est aujourd’hui dénouée de la politique pour s’articuler avec les sciences humaines.
Esprit n’est pas une revue d’écrivains, à l’exemple de la NRF ou de Commerce ; ce n’est pas non plus une revue littéraire, comme Les Lettres nouvelles de Maurice Nadeau. C’est une revue généraliste, et s’il faut la qualifier, les épithètes qui s’imposent sont : revue philosophique et politique, d’inspiration chrétienne. Cependant la littérature y est très présente, indissociablement mêlée à la philosophie et à la politique. Elle contribue à définir les engagements de la revue et, dans certains cas, elle sert de pierre de touche. Cette exigence d’une littérature « en situation » est un trait partagé par les courants issus de la Résistance ; ce sont les autres, compromis (comme Montherlant) ou convertis (comme Blanchot), qui plaideront pour une littérature pure – une idée qui suscite chez Mounier une « gêne invincible1 ». En cela, il se trouve du même côté que Sartre et Aragon : malgré leurs divergences, tous sont convaincus de la responsabilité de l’écrivain.
Pendant quelque temps après la guerre, la tension entre littérature pure et littérature engagée donne à la question littéraire une position centrale. Ce moment que ponctue en 1947 l’essai de Sartre, Qu’est-ce que la littérature ?, ne dure pas : la guerre froide impose une autre polarisation. Mais alors que Les Temps modernes s’en détournent, l’engagement littéraire conserve son importance dans Esprit. Le choix d’Albert Béguin pour succéder à Emmanuel Mounier y contribue. Béguin venait de la littérature, et il maintient l’état d’esprit des fondateurs, alors même que les sciences sociales ont pris une place croissante dans la revue. Dans le bref parcours qui suit, je partirai de l’après-guerre – les débuts de la revue ayant été étudiés par Michel Winock2, et je m’arrêterai au retrait de Jean-Marie Domenach en 1977.
Un rapport critique
Le rapport d’Esprit à la littérature est principalement de nature critique. Certes, la revue publie des textes originaux, mais ceux-ci ne s’imposent pas comme un corpus cohérent, même pour la poésie qui est la mieux représentée. Ce qui importe, ce sont les interventions et les propositions. En fronton du numéro de janvier 1945, Claude-Edmonde Magny expose les devoirs de la critique. La cité est menacée, dit-elle, quand les écrivains mettent leur talent « au service d’une cause spirituelle de qualité douteuse ». L’œuvre même n’a de valeur que comme « trace d’une expérience spirituelle » : c’est pourquoi elle appelle à un « terrorisme critique3 ». Mais il n’est pas facile de se tenir à la hauteur du jugement dernier. Une bonne partie des efforts déployés consisteront à remettre Sartre à sa place, et l’inspiration de cette critique est plus libérale que terroriste. L’angle privilégié est celui de la psychanalyse existentielle : Claude-Edmonde Magny oppose à Sartre sa propre conception de la liberté, s’interroge – prémonitoirement – sur la fin possible du cycle romanesque, et montre que la question décisive est celle de la valeur de l’œuvre littéraire, occultée ou instrumentalisée4. Son bel essai de synthèse vient après les interventions de Bataille, de Blanchot, de Georges Blin. Il tire les leçons du débat et dégage une position raisonnable.
Que la littérature puisse être une pierre de touche, c’est ce que montre en octobre 1948 le numéro consacré au « cas Malraux5 ». Passé du communisme au gaullisme (auquel la rédaction d’Esprit était unanimement hostile), Malraux posait ouvertement la question des rapports entre littérature et politique sur fond de crise spirituelle. Le numéro vaut surtout pour le dialogue qui s’établit entre un long texte de Mounier sur « L’impossible déchéance » et un article plus resserré de Claude-Edmonde Magny sur « Malraux le fascinateur ». Les perspectives se croisent, l’une partant de la personne et l’autre de l’œuvre, et aboutissent à une inquiétude commune où « l’illusion lyrique » joue un rôle central. Cette convergence, au-delà de la lumière qu’elle projette sur Malraux et sur l’époque, me paraît exemplaire d’un style intellectuel. Elle révèle aussi l’endurance que l’on pouvait attendre des lecteurs de cette époque.
Face à Malraux, équivoque et insaisissable, la revue disposait d’une référence éthique presque absolue : c’était Bernanos, qui venait de mourir. Bernanos avait refusé d’entrer au gouvernement du général de Gaulle ; catholique, il s’était élevé contre l’Église ; il avait mis en garde, à sa manière flamboyante et désordonnée, contre les périls des temps nouveaux. Avec Péguy – celui-ci plus éloigné – il est un phare, que l’on rallumera au fil des décennies. Ce n’est pas aux pamphlets que Béguin renvoie mais aux romans, comme à la véritable source ; il accompagne son article d’hommage (décembre 1948) d’un magnifique fragment où Bernanos évoque sa vie « comme un chien », dans la solitude et la pauvreté.
À côté de ces interventions critiques, la revue développe-t-elle une esthétique littéraire qui lui soit propre ? Une réponse est apportée par Jean Cayrol, qui publie en septembre 1949 « D’un romanesque concentrationnaire6 », et par les commentaires de Barthes qui suivront7. La réflexion de Cayrol, aujourd’hui bien oubliée, est un jalon essentiel à la fois de la littérature de témoignage et de l’histoire du roman. À une dimension éthique, centrée sur la parole du survivant, elle articule des propositions à la fois thématiques et narratives, en réaction contre les fictions vulgaires qui se multipliaient. Barthes, qui dans ses débuts est un collaborateur régulier de la revue, met les livres de Cayrol au centre de ses vœux sur une « écriture blanche » – et du roman que lui-même n’écrira pas. Mais ces livres manquent de poids ; la guerre s’éloignant, on y verra bientôt une sorte de transition entre Camus et le Nouveau Roman. Le destin littéraire d’Esprit, dont Cayrol portait les couleurs, garde quelque chose d’inaccompli.
Il n’en va pas de même pour ce qui demeure l’engagement exemplaire de la revue, à savoir la question coloniale, posée très tôt, à partir de matériaux de première main, et avec des visées qui, rétrospectivement, frappent par leur justesse. La littérature ici n’est pas au centre, mais elle joue un rôle décisif : dans cette affirmation d’une dignité contestée ou bafouée, elle a valeur de preuve. Esprit donne la parole à Senghor, avant de la donner à Frantz Fanon, dont elle publie dès 1951 un fragment de Peau noire, masques blancs8 : les positions sont antagonistes, mais c’est la même voix qui s’élève. L’humanisme de la revue prend ici tout son sens. Quoi qu’on en puisse dire aujourd’hui, il n’a rien d’une façade. Esprit va donner en décembre 1953 Nedjma de Kateb Yacine, et en décembre 1954, juste après la « Toussaint sanglante », Le Cadavre encerclé. Nedjma prolonge sur un autre plan les avertissements d’André Mandouze9. Ce texte enchevêtré, qui se détourne de l’actualité, éclaire les profondeurs de l’identité algérienne. Relu un demi-siècle plus tard, il prendra une dimension prophétique, avec le voyage à La Mecque qui le partage en son centre10.
Pour la question coloniale, la littérature joue un rôle décisif : elle a valeur de preuve.
À mes yeux, la contribution la plus significative de la revue concerne Madagascar, un aspect resté dans l’ombre de la colonisation française. Juste après la révolte de 1947 et sa terrible répression doublée d’une parodie de justice, Esprit publie un dossier dont la pièce maîtresse est un article de Robert Boudry11, qui avait démissionné de ses fonctions de secrétaire général du gouvernement malgache. Boudry, qui était l’ami du poète Jean-Joseph Rabearivelo, mort par suicide en 1937, communique à la revue deux poèmes de son recueil Traduit de la nuit. Ces textes où l’on voit passer, bien avant les troubles, « les captifs vêtus de leur seule peau puant la poussière », sont parmi les plus beaux jamais sortis d’une plume « indigène ».
Le dialogue avec les sciences humaines
Pour Mounier comme pour Béguin, la littérature se trouvait au centre vivant de la pensée. Mais l’exemple de Malraux montrait que le nœud était en train de se défaire, et que littérature et politique allaient évoluer à part. En 1957, pour Domenach qui prend la direction d’une « nouvelle série », le constat s’est imposé. Désormais la littérature est envisagée de l’extérieur, avec circonspection, et le dialogue se noue à côté, avec les sciences humaines. On peut en donner comme exemple le dossier de novembre 1962 sur « Le français, langue vivante ». La revue accueille certes les propos autorisés de Senghor sur « Le français, langue de culture ». Mais les vraies questions y sont posées par des linguistes (Georges Gougenheim et André Martinet) et des connaisseurs des réalités locales (Jean Lacouture, Vincent Monteil) : l’élaboration d’un « français fondamental » destiné à des usages pratiques, le poids de l’orthographe sur l’apprentissage dans un contexte de concurrence des langues, les effets de l’héritage colonial dans le domaine de l’éducation, la pression des revendications identitaires. À l’heure où l’on se rengorge des « trente nations francophones » entrées à l’ONU depuis les indépendances, Esprit tient à distance la francophonie littéraire et ses illusions lyriques.
Une même distance apparaît dans la conception du dossier sur le Nouveau Roman, paru en juillet 1958 : dossier qu’il faut instruire, car « c’est une certaine notion de l’homme, l’intelligibilité du monde créé, qui sont dans la balance12 ». Sur un corpus déjà bien établi – qui comprend Cayrol et Kateb Yacine –, la revue rassemble une anthologie critique dans laquelle les positions favorables et hostiles sont représentées (les premières dominent, Barthes ou Blanchot ayant plus de poids que Jean Mistler ou Robert Kemp), et que complètent des études thématiques ou formelles. Bernard Pingaud, bon représentant d’une position « éclairée », fournit trois articles, dont un sur les pronoms. Le dernier mot revient à Luc Estang, journaliste et romancier catholique, en rupture de ban avec l’Église ; sans surprise, ce sont des objections « métaphysiques » qu’il soulève à la disparition du personnage et du récit. Cette réticence pleine de bonne volonté, ou cette bonne volonté pleine de réticence, marquent une limite : sur ce plan, la revue a renoncé à intervenir.
Esprit était désireux d’engager un dialogue de fond avec les sciences humaines, et jusqu’à un certain point, ce fut un succès. Ce qui a posé problème, c’est l’évolution qui s’accentue à partir du milieu des années 1960 vers la théorie, et les formes subversives de celle-ci. Il est significatif que Tel Quel ne soit pratiquement pas mentionné dans Esprit (tout au plus trouve-t-on des recensions prudentes de livres de Philippe Sollers13), alors que le Seuil publie à la fois Tel Quel et la collection « Esprit », et que Cayrol a patronné les débuts de Sollers et de Denis Roche. Pas un mot non plus sur la querelle de la « nouvelle critique » entre Barthes et Raymond Picard ; presque rien sur Derrida. Ce n’est pas le fait d’une indifférence à l’avant-garde, mais plutôt d’une incapacité à se saisir de cette question. Les prises de position antagonistes viendront plus tard, au début des années 1990, et elles porteront principalement, à l’instigation de Jean-Philippe Domecq, sur la « crise de l’art contemporain14 ».
Les deux numéros sur le structuralisme (novembre 1963 et mai 1967) montrent comment évolue le dialogue avec les sciences humaines. La sociologie avait été très tôt présente, et c’est dans Esprit que des figures marquantes comme Michel Crozier et Alain Touraine ont diffusé leur travail. Mais leur démarche empirique ne mettait nullement en cause les fondements intellectuels de la revue. Il en va autrement avec Lévi-Strauss. Tant que l’anthropologie structurale se limitait à l’aire totémique, on pouvait la regarder comme un domaine et une modalité particuliers du savoir. Mais la généralisation opérée dans La Pensée sauvage « remet en cause la fonction de l’esprit humain ressaisi à travers ses moyens d’expression15 ». Le numéro de novembre 1963 présente un dossier d’une grande qualité pédagogique, avec des exposés bien documentés sur la linguistique (Nicolas Ruwet) et sur l’histoire. Ils entourent un article de Ricœur, prolongé par la sténographie d’une discussion avec Lévi-Strauss. Bien qu’il manque d’arguments techniques, Ricœur pose la question décisive, qui est celle de la donation du sens et de sa reprise dans l’histoire. Il en conclut à une complémentarité du structuralisme et de l’herméneutique : mais les réponses de Lévi-Strauss montrent qu’il n’y a pas de conciliation possible. Alors que Ricœur cherche « le sens du sens », pour Lévi-Strauss le sens est un effet de surface, et le structuralisme, une composante possible d’une philosophie matérialiste. Le débat ne peut aboutir, mais il est bon qu’il ait lieu ; le travail de la revue me paraît ici exemplaire, comme la discussion sur Malraux l’avait été en son temps.
En mai 1967 le rapport de force a changé, et le ton aussi. Le paysage s’est élargi à Foucault et à Althusser, ce qui facilite l’assimilation du structuralisme à une « idéologie ». L’introduction de Domenach dénonce « une pensée froide, impersonnelle, édifiée à l’écart de tout sujet16 », et attribue son succès à l’engouement d’une gauche intellectuelle déçue, qui désormais préfère l’ordre au changement : « Maurras était plus cohérent », conclut-il non sans perfidie. Ici encore, la principale contribution critique est celle de Ricœur. Sans se livrer à une déconstruction à la manière de Derrida, Ricœur propose des éléments de critique interne, en s’appuyant sur la grammaire générative de Chomsky, la description par Benveniste des phénomènes d’énonciation et la théorie de la référence de Frege ; on voit en filigrane s’esquisser ses réflexions ultérieures sur le récit et sur la métaphore. Ces arguments feront consensus, et constitueront les bases d’une révision du structuralisme, profonde mais limitée aux rapports entre anthropologie et linguistique. Ni la « pensée folle » de Foucault – titre de l’article d’Yves Bertherat – ni la lecture « symptômale » de Marx par Althusser ne sauraient y entrer. Entre la « pensée du dehors » et une pensée de l’intériorité et de l’incarnation, la rupture est consommée.
Des tensions résolues en éclectisme
Les limites de l’œcuménisme d’Esprit apparaissent dans les interventions sur la lecture, qui font un pendant un peu caricatural au débat sur le structuralisme. L’initiative avait été prise par Béguin peu avant sa mort, et il avait confié le sujet à Camille Bourniquel. Le bref dossier paru en avril 1960 est tourné vers le passé : Béguin évoque sa découverte, par des voies hasardeuses, du romantisme allemand17 ; le dialogue se renoue avec Alain et avec Thibaudet. À côté figure une étude sociologique, plutôt dégrisante, de Joffre Dumazedier sur la lecture en milieu populaire18. Lorsque le sujet est repris dans deux numéros de décembre 1974, puis janvier 197619, le contexte a changé : parler de la lecture est un moyen de prendre position sur les questions à l’ordre du jour, textualité, écriture, théorie. Mais ces questions partagent la revue en « deux blocs ». Elles opposent frontalement la rédaction, c’est-à-dire Camille Bourniquel, le plus conservateur, et Jean-Marie Domenach, le garant de la tradition personnaliste, à la coordinatrice du numéro, Marie-Claire Ropars-Wuilleumier, et à ses invités, Lucette Finas, Jean Ricardou, Pierre Kuentz. Les élucubrations psychanalytiques de Finas, le machinisme textique de Ricardou, l’obsession antibourgeoise de Kuentz, séduisants par leur effervescence intellectuelle, sont une pyrotechnie dont il n’est rien resté. La revue aurait pu trouver des interlocuteurs plus compatibles, comme Jean-Pierre Richard, Genette ou même Barthes. Mais Marie-Claire Ropars, qui tenait la rubrique cinématographique d’Esprit, était aussi membre fondateur de l’université de Vincennes : elle a débarqué avec ses troupes. Les conséquences ne se sont pas fait attendre : les lecteurs de la revue se sont si vigoureusement insurgés que Domenach a dû faire état de leurs réactions. Embarrassé parce que cela risquait d’amener la revue à des positions rétrogrades, il se dégage en publiant le commentaire d’un ecclésiastique sur La Joie de Bernanos, qui lui était parvenu par le courrier des lecteurs20. À la fois pastiche et exercice de style moderniste, le texte était réussi. Mais cela restait une curiosité, un produit de niche. Le second numéro, paru en janvier 1976, est plus dispersé : les tensions se résolvent en éclectisme. Des pages de Georges Perec et de Marie Cardinal voisinent avec un fragment de la thèse d’Auguste Anglès sur les débuts de la NRF et une contribution militante sur la lecture du tract en usine. L’article qui touche le plus juste est celui de Jean Conilh sur les exclus de la lecture21 : cette sociologie inquiète des moyens d’une action possible est une des notes caractéristiques de la revue.
De 1945 à 1977, on observe donc une espèce de dérive des continents. La ligne d’Esprit n’a pas dévié : ce sont toujours les principes fondateurs du personnalisme, difficiles à constituer en doctrine mais assez clairs pour déterminer une position. C’est la littérature qui se déplace, d’abord en se dénouant de la politique, puis en s’articulant avec les sciences humaines ; la théorisation marque une limite à laquelle la revue se heurte mais qu’elle ne franchit pas. Les deux grands moments de dialogue restent celui de Mounier avec Malraux et celui de Ricœur avec Lévi-Strauss. Les noms qui portent ces engagements littéraires, et en assurent la continuité, sont ceux de Mounier, Béguin et Ricœur. Il est remarquable que dans ces engagements, le catholicisme ait peu de part : pour la revue, qui a toujours tenu Mauriac à distance, la littérature catholique n’était pas une option.
Esprit n’a pas pu changer l’époque, et n’a pu empêcher l’époque de changer. L’évolution de l’Église après Vatican II et l’effondrement du marxisme l’ont privée de ses adversaires historiques, ceux en regard desquels s’était affirmée son identité. Le dernier phare a été Soljenitsyne. Alors qu’il était banni de son pays, et vilipendé par la presse de gauche, la revue n’a montré aucune hésitation à le soutenir : c’était une manifestation de la vérité. On ne peut donc dire que le fil ait été perdu. Mais après le retrait de Domenach, Paul Thibaud a supprimé la direction littéraire ; il n’est plus resté que les chroniques. Il n’y a pas eu de rupture, ni de véritable crise. La revue a tenu ; mais si elle veut penser et agir avec la littérature, il lui faut réinventer la manière dont elle en parle.
- 1.E[mmanuel] M[ounier], « La littérature pure, ou l’oiseau bleu », Esprit, juillet 1948, p. 108. Mounier réagit à la création de la revue La Table ronde.
- 2.Michel Winock, Esprit. Des intellectuels dans la cité (1930-1950), Paris, Seuil, 1996.
- 3.Claude-Edmonde Magny, « La critique aux limites de la littérature », Esprit, janvier 1945, p. 181, 184.
- 4.C.-E. Magny, « Le temps de la réflexion. Jean-Paul Sartre et la littérature », Esprit, avril 1948, p. 685-703.
- 5.« Interrogation à Malraux », Esprit, octobre 1948.
- 6.Jean Cayrol, « D’un romanesque concentrationnaire », Esprit, septembre 1949.
- 7.Roland Barthes, « Jean Cayrol et ses romans », Esprit, mars 1952.
- 8.Frantz Fanon, « La plainte du Noir. L’expérience vécue du Noir », Esprit, mai 1951.
- 9.André Mandouze, « Impossibilités algériennes, ou le mythe des trois départements », Esprit, juillet 1947.
- 10.Jean-Pierre Peyroulou, « Relire Kateb Yacine : l’“antihistorique” de Nedjma », Esprit, décembre 2003.
- 11.Robert Boudry, « Le problème malgache », Esprit, février 1948.
- 12.Camille Bourniquel, « Le “Nouveau Roman” », Esprit, juillet 1958, p. 2.
- 13.On trouve une recension de Drame (mai 1965) puis de Nombres (novembre 1968) par Philippe Boyer. Ce nom, joint à celui de Jean-Pierre Faye, collaborateur assez fréquent de la revue, donne à penser que la rédaction d’Esprit a été plus proche du collectif Change.
- 14.Esprit, « L’art aujourd’hui », juin-juillet 1991 ; « La crise de l’art contemporain », février 1992 ; « L’art contemporain contre l’art moderne ? », octobre 1992.
- 15.« “La Pensée sauvage” et le structuralisme », Esprit, novembre 1963, p. 545. Le livre de Claude Lévi-Strauss avait paru en 1962.
- 16.Jean-Marie Domenach, « Le système et la personne », Esprit, « Structuralismes. Idéologie et méthode », mai 1967, p. 772 ; citation suivante : p. 775.
- 17.Albert Béguin, « La rencontre des livres », Esprit, avril 1960.
- 18.Joffre Dumazedier et Jean Hassenforder, « Vingt millions de lecteurs. Les livres dans le milieu populaire », Esprit, avril 1960.
- 19.Esprit, « Lecture I. L’espace du texte », décembre 1974 ; « Lecture II. Le texte dans l’espace », janvier 1976.
- 20.Michel Jondot, dans « De Lecture I à Lecture II : la critique en procès », Esprit, novembre 1975, p. 656-662.
- 21.Jean Conilh, « Les exclus de la lecture », Esprit, janvier 1976.