
Le Prince face à la foule
Présenté comme le candidat de la rupture, Emmanuel Macron s’inscrit dans la continuité des institutions de la Ve République. La personnalisation du pouvoir s’oppose pourtant à l’exigence démocratique.
Votre essai, Le Retour du Prince[1], s’intéresse aux mutations de l’incarnation en politique. Vous y interprétez notre fascination pour les chefs comme un retour en arrière, malgré le caractère -apparemment moderne de leur communication politique. Comment cette grille de lecture s’applique-t-elle à la campagne d’Emmanuel Macron de 2017 ? Qu’est-ce qui a vraiment changé avec cette élection ?
Lorsqu’on est attentif au temps long de la politique, force est de constater que les « nouveaux mondes » sont rares. Certes, il y a eu dans l’histoire des changements historiques profonds et des ruptures de l’ordre politique, comme la Révolution française, qui opère un transfert de légitimité du roi vers le peuple. À un niveau de transformation moindre, des changements de régime politique ont pu intervenir, le dernier en date étant la Ve République en 1958.
L’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron correspond à une situation différente. Elle est le produit de l’effondrement d’un certain nombre de pratiques politiques à l’intérieur d’un régime qui, lui, n’a pas été bouleversé sur le plan institutionnel. Loin de revendiquer une rupture sur ce point, le président semble avoir l’ambition de revenir à une conception originelle des institutions de la Ve République.
Le changement dans les pratiques est surtout lié à un effondrement du système partisan, un modèle qui s’était organisé autour de deux grands partis dans les années 1980, le Parti socialiste dominant à l’intérieur de la gauche et le Rassemblement pour la République (Rpr) en coalition avec l’Union pour la démocratie française (Udf), puis l’Union pour un mouvement populaire (Ump, devenu Les Républicains) à partir de 2002, à droite. Emmanuel Macron a été élu sans parti enraciné. Certes, il y avait un précédent, Valéry Giscard d’Estaing, élu avec un petit parti, issu d’une droite non gaulliste. Mais deux différences distinguent Emmanuel Macron : alors que Giscard avait été dix ans ministre sous de Gaulle puis Pompidou avant d’être élu président, son ascension à lui est beaucoup plus rapide. En outre, Macron n’a pas eu besoin d’entrer dans une coalition avec un grand parti majoritaire, comme Giscard avec l’Union des démocrates pour la République (Udr) de Jacques Chirac : il va inventer de lui-même une force politique, qui se nourrit de la désintégration du Parti socialiste.
Emmanuel Macron est un acteur politique quasiment inconnu du grand public lorsqu’il arrive au pouvoir. Pour introduire de la « disruption » dans sa campagne, il organise habilement la fameuse « grande marche » qui prétend consulter les Français, une opération qui se révélera avant tout une entreprise réussie de storytelling politique. Les Marcheurs ont surtout bien lu les études sur la « société de défiance[2] » ou le « baromètre de la confiance », publié depuis 2009 par le Cevipof, qui montre un décrochage de la confiance politique depuis au moins une vingtaine d’années[3]. Toutes les enquêtes indiquent que les institutions dans lesquelles les Français ont le moins confiance sont les partis politiques et les médias. Ensuite, il a suffi de raconter une histoire. La « grande marche » n’a été qu’un instrument de conquête du pouvoir, à l’image de la vaste campagne de porte-à-porte menée par François Hollande en 2012, inspirée de la campagne victorieuse de Barack Obama en 2008. Ces initiatives, inspirées par le même cabinet Liegey-Muller-Pons, n’ont pas mené ensuite à une pratique participative du pouvoir présidentiel. La verticalité et la solitude du président, inscrites de fait dans la Constitution de la Ve République, sont redevenues la norme. De ce point de vue, Emmanuel Macron n’est pas en rupture : il a au contraire renforcé ces phénomènes. Avant lui, Giscard ou Sarkozy ont eu une pratique extensive du pouvoir présidentiel. Ils ont d’ailleurs tous les deux songé à supprimer le poste de Premier ministre, et Macron l’a quasiment vidé de sa substance en prenant lui-même ostensiblement toutes les grandes décisions politiques du pays.
Si rupture il y a, elle est vis-à-vis de son prédécesseur : Macron revendique, dès le début de son mandat, une indépendance vis-à-vis de toute structure partisane, contrairement à François Hollande, homme de parti et donc enclin à toutes sortes de concessions et de compromis propres à l’action collective. C’est de cette politique-là, qu’il tient en horreur, que Macron a très tôt souhaité se démarquer, comprenant qu’il n’était plus nécessaire de dépendre d’un parti pour conquérir le pouvoir.
Emmanuel Macron incarne tout à la fois le jeune chef d’entreprise dynamique et le monarque, en s’appuyant sur la structure symbolique de l’État, qui tient la France. Comment réconcilier ces deux types d’incarnation ?
Le profil public-privé d’Emmanuel Macron est conforme à l’évolution d’une partie importante de la haute fonction publique. Dans la haute administration, l’inspection des finances est le corps le plus prestigieux, l’aristocratie de la République. Macron est donc dépositaire de cette culture des élites étatiques, qui par ailleurs partent de plus en plus rapidement pantoufler dans le privé, ce qui n’est pas sans créer un certain nombre de confusions entre l’intérêt général et l’intérêt privé. Son parcours explique son caractère hybride : c’est un libéral, qui a découvert une autre forme de pouvoir à la banque Rothschild, mais c’est aussi un colbertiste, avec une conception traditionnelle de l’État.
Sa position sur le plan économique correspond à celle d’une grande partie des « technos » depuis une vingtaine d’années : ils sont animés d’une ambition modernisatrice, qui se résume souvent à l’application au fonctionnement de l’État de critères de rentabilité et de performance inspirés du management des entreprises privées. Ce référentiel du néo-management public coexiste avec les logiques plus élitaires de la Ve République. Il n’y a donc pas de contradiction.
Dans l’un des chapitres de votre essai, vous revenez sur la question des deux corps du roi dans la politique aujourd’hui, en vous appuyant sur la lecture de Kantorowicz. Macron a lui-même évoqué le vide laissé, en France, par la mort du roi. Mais en fait de vide, n’a-t-on pas plutôt l’impression d’un trop-plein ?
Emmanuel Macron s’est montré très tôt fasciné par son rapport à l’histoire, dans une série d’entretiens donnés à l’hebdomadaire Le 1 en 2015. Sa lecture de l’histoire doit alors beaucoup au xixe siècle et aux débats sur la question de l’incarnation, sur le fait de savoir s’il était possible de faire la Révolution sans guillotiner le roi[4]. Comme Napoléon, qui se revendiquait « empereur » et « fils de la Révolution », Macron publie ensuite Révolution, un titre en trompe-l’œil, car en réalité le jeune président se glisse rapidement après son élection dans le costume du monarque républicain.
Surgit dans ce moment fondateur de l’élection de Macron comme un kitsch du pouvoir : un retour dégradé de l’ancien.
Dans son rapport à l’incarnation, Macron semble penser qu’une trop faible expression de l’ethos présidentiel est une remise en cause de la représentation et du suffrage universel. D’où une mise en scène permanente de son pouvoir qui apparaît dès le soir de son élection. À ce titre, il était difficile de ne pas ressentir une certaine gêne lors de sa marche solitaire vers la Pyramide du Louvre le 7 mai 2017, pâle copie de la montée au Panthéon de François Mitterrand – porté par les militants de gauche et le peuple de Paris le 21 mai 1981 –, mais sans les militants, ni le peuple. Surgit dans ce moment fondateur de l’élection de Macron comme un kitsch du pouvoir : un retour dégradé de l’ancien.
Vous observez également une surexposition du corps des hommes politiques, avec le risque que ce corps se consume toujours plus vite, qu’il aille vers l’autodestruction.
Dans cette mise en scène qu’est la politique, le corps joue un rôle fondamental, constamment surveillé par les caméras qui traquent le moindre signe de faiblesse. Macron appartient à une génération consciente de cette omniprésence d’une image qui doit toujours apparaître parfaite. Comme Sarkozy avant lui, il ne paraît jamais en public sans être maquillé du visage et des mains : il veille en permanence à dissimuler les signes de sa propre mortalité. Cette tentation de la perfection revient au fantasme d’une fusion des deux corps du roi, comme si l’éternité du spirituel devait s’incarner dans le temporel. Le risque, c’est que l’incarnation triomphe de la fonction elle-même.
Par ailleurs, si l’on considère que la démocratie est la médiation des conflits par la délibération, la personnalisation du pouvoir la rend difficile parce qu’elle polarise les choix : on est pour ou contre le président. Macron s’est très rapidement retrouvé dans un face-à-face solitaire avec les Français, sans la protection institutionnelle que procurent habituellement les ministres, le Parlement ou les partis. C’est le Prince face à la foule et, dans la foule, subsistent des pulsions régicides, legs des passions révolutionnaires. Dans la crise des Gilets jaunes, on a pu voir ainsi réactivés certains symboles révolutionnaires. À commencer par les insultes adressées au couple présidentiel, qui rappellent la désacralisation du couple royal par les libelles pornographiques dans la période prérévolutionnaire ou les simulacres macabres de guillotinage du chef de l’État. Comme s’il fallait d’abord dégrader symboliquement le corps physique du roi pour ensuite s’attaquer à son corps spirituel.
Tous ces usages du corps manifestent notre entrée dans l’ère de l’hyperpersonnalisation du pouvoir, une voie apparemment sans retour.
Mettre en avant une vérité du corps plutôt que de représenter son infaillibilité, c’est le pendant populiste de ce rapport au corps parfait d’un Macron ou d’un Trudeau : quand Matteo Salvini pose à moitié nu, bedonnant, sur une plage en été, il met en scène son imperfection, censée renvoyer à la vérité du corps populaire. Tous ces usages du corps manifestent notre entrée dans l’ère de l’hyperpersonnalisation du pouvoir, une voie apparemment sans retour.
Les nouvelles techniques de communication renverraient-elles paradoxalement à un rapport archaïque entre dirigeants et dirigés ?
À partir du moment où la figure du Prince est réactivée, il y a un risque que les citoyens se transforment en une foule potentiellement hostile, qui peut vouloir sa tête. Macron défend une vision ante démocratique, archaïque, du pouvoir et du rapport au peuple. Mais ce phénomène est l’expression d’un esprit du temps encouragé par les réseaux sociaux. Ces derniers ont jusqu’à présent échoué à créer cette agora démocratique qu’ils avaient l’ambition de représenter. Ils ont certes favorisé une explosion de la prise de parole, mais n’ont pas constitué un ferment démocratique. Avec Twitter, on assiste à une résurgence des logiques de dénonciation – des doléances jusqu’aux insultes et aux menaces. Je ne peux m’empêcher de penser à l’explosion des libelles, de la presse, qui anticipe les bouleversements de la Révolution[5]. Twitter, c’est Le Père Duchesne 2.0 – ce personnage de sans-culotte créé par Jacques-René Hébert qui désignait les ennemis de la République pour les envoyer à la guillotine. On retrouve cette même violence sur les réseaux sociaux, même s’ils n’annoncent pas forcément une révolution.
Les réseaux sociaux, caractérisés par un caractère éruptif de la participation et par leur viralité, rendent la tâche du président plus difficile que dans le passé. Dans cette nouvelle démocratie d’opinion, ce dernier se retrouve face à une hydre à mille têtes, qui évolue extrêmement rapidement et qui empêche de fixer ce que pourrait souhaiter la masse des citoyens. La politique s’était jusqu’alors construite dans la seconde moitié du xxe siècle comme une tentative d’anticipation des attentes des électeurs, notamment par le biais des médias et des sondages – dans ce que Bernard Manin nomme une « démocratie du public [6] ». Désormais, la violence et les revirements spectaculaires de l’opinion sur les réseaux sociaux font qu’il est de plus en plus difficile de la prendre en compte, rendant l’exercice de l’État plus complexe. Le général de Gaulle n’aurait pas tenu plus de quinze jours avec Twitter.
Vous décrivez une bifurcation entre le théâtre de la politique et le dépérissement du politique comme volonté de transformer le monde. Comme si la politique n’avait plus de prise sur le quotidien des gens. Faisons-nous face à des phénomènes de déréalisation ?
Plus que jamais, la politique est devenue une réalité parallèle. Aux yeux des citoyens, elle ne les concerne pas. Elle est comme une série qu’ils regardent à la télévision : parfois ils adorent, parfois ils détestent. C’est le stade ultime du spectacle politique dont il sera très dur de sortir parce que nous sommes de plus en plus friands de ces histoires qu’on nous raconte. Nous préférons une bonne histoire fausse à une mauvaise histoire vraie. Par conséquent, la politique ne récompense plus que marginalement l’honnêteté, la conviction ou les projets dont la vocation serait de changer notre réalité. Elle consiste essentiellement en une histoire inventée pour nous divertir, nous enthousiasmer ou nous inquiéter. Comment un dirigeant peut-il durer dans de telles conditions, alors que la lassitude, l’incrédulité et la défiance constituent des traits essentiels de notre condition de citoyens critiques ?
Comme d’autres acteurs politiques aujourd’hui, Macron est le produit de ce spectacle politique. Emmanuel Macron, les coulisses d’une victoire, le documentaire diffusé sur TF1 le lendemain de son élection, n’a pas pour but de filmer une conquête du pouvoir, ni un projet collectif, selon la conception traditionnelle de la politique. L’enjeu est de raconter une victoire, comme Les Yeux dans les bleus. Macron y est filmé comme un sportif de haut niveau, mimant les uppercuts qu’il va distribuer dans les débats tel un boxeur, ou se préparant dans les vestiaires d’un stade avant de monter sur scène. Le film ne montre aucun soutien autour de lui, hormis son équipe resserrée : la conquête du pouvoir y est décrite comme une activité solitaire dont les idées sont absentes. Les conditions de la victoire sont résumées par la victoire elle-même.
Emmanuel Macron veut incarner un pragmatisme rejetant les idées dans le champ de l’idéologie. Pendant la campagne, son équipe a d’abord souhaité ne pas présenter de programme, mais « un projet ». Cela permettait un usage de la parole plus performatif que jamais et un rapport aux actions extrêmement flou. Comment demander à un candidat de tenir ses promesses s’il n’a rien promis ? C’est une façon de se délier du réel en revendiquant d’y être pleinement plongé. Une fois élu, il prétend gouverner en s’adaptant aux événements. Mais la politique consiste à être porté au pouvoir par les citoyens pour accomplir un projet de transformation du réel qui leur soit favorable ! Derrière les différents revirements de la politique menée, dont le but semble avant tout de vitrifier l’espace politique pour empêcher toute opposition d’occuper un espace de contestation, je peine à voir le nouveau monde. Seul le packaging a changé.
Macron a pourtant publié dans Esprit un plaidoyer pour l’action politique[7]. Et, depuis son arrivée au pouvoir, il a multiplié les réformes. Serait-il tombé dans le piège des « luttes de représentation » dont vous parlez à la suite de Roger Chartier ?
Dès son passage à Bercy, Emmanuel Macron s’est montré obsédé par l’impuissance politique, notamment au contact de François Hollande. Mais dans une société de plus en plus complexe, dans laquelle les conflits ne sont plus travaillés par des corps intermédiaires pour la plupart affaissés, un homme seul n’a aucune chance de changer les choses. Le politologue Gaël Brustier dit de Macron qu’il est « le syndic de faillite de la Ve République », parce qu’il propose toutes les solutions mélangées, de gauche et de droite, des élites de la Ve République depuis trente ans[8]. C’est comme si le système, dans un ultime soubresaut, pariait sur son meilleur élément pour faire croire qu’il fonctionne encore. Mais c’est une chimère… Une société qui donne tous les pouvoirs à un homme dans l’espoir qu’il la sauve est immature et déconnectée des réalités de la politique contemporaine.
Un pouvoir personnel, solitaire et vertical est voué à l’échec parce qu’il est archaïque.
La politique a bien un pouvoir, mais il est avant tout collectif : ce ne sont pas les élites ou les acteurs politiques qui changent les choses, ce sont les citoyens. Si un dirigeant s’empare d’une aspiration populaire et s’en sert pour tracer un horizon politique, alors la société peut changer. Un pouvoir personnel, solitaire et vertical est voué à l’échec parce qu’il est archaïque.
Ce paroxysme de la politique spectacle a de quoi désespérer. Pourtant, votre essai n’est ni noir ni désabusé. Peut-on tenir ensemble l’hypothèse de la dégradation du politique et celle d’une progression de l’exigence démocratique ?
Les attitudes des citoyens à l’égard de la démocratie ne sont pas univoques. Les enquêtes d’opinion révèlent une exigence et une impatience d’un côté, une critique et une apathie de l’autre. En France, 80 % des personnes interrogées par les études d’opinion sont attachées à la démocratie, mais les trois quarts considèrent qu’elle fonctionne mal. L’émergence un peu partout de leaders populistes manifeste une dégradation du politique. Nous vivons une époque de « citoyens critiques [9] » mais, même dans la critique, il y a une forme d’engagement. On peut dire du mal d’un système (voice) sans souhaiter en sortir (loyalty)[10]. Cette exigence démocratique est encore plus forte dans les jeunes générations : l’appétence pour l’égalité, l’inquiétude pour l’environnement considéré comme un bien collectif, sont des considérations centrales.
La politique est rattrapée par le réel, notamment par la préoccupation écologique, qui est en train de devenir majeure. Il est clair pour les citoyens qu’aucun leader isolé ne pourra lutter contre le réchauffement climatique. C’est donc un problème qui peut retisser un lien entre les peuples et leurs gouvernants. Macron essaie d’opérer un virage sur cette question, mais il est empêché par le fait qu’un certain nombre d’orientations économiques, notamment les traités de libre-échange, sont tout simplement incompatibles avec les préoccupations environnementales.
Nous vivons une période de reconfiguration politique : un système s’effondre et va laisser place, en son temps, à un autre. J’ai confiance, parce que si les acteurs politiques ne sont pas à la hauteur de l’aspiration de la jeunesse à repenser notre être-sur-Terre, ils seront balayés ! Le risque est que cela aille trop vite. Quand Macron joue de la nouveauté, il ne se doute pas que le neuf est toujours guetté par l’obsolescence. Sur les enjeux fondamentaux que sont les inégalités et l’environnement, il faut se tourner vers le temps long de la délibération collective et de la responsabilité démocratique des citoyens. On ne peut être sauvé que par soi-même. L’angoisse de notre temps, c’est qu’on ne sait pas à quoi ressemblera le nouveau monde.
Propos recueillis par Anne-Lorraine Bujon et Clémentine Paliotta
[1]. Vincent Martigny, Le Retour du Prince, Paris, Flammarion, 2019.
[2]. Yann Algan, Pierre Cahuc et André Zylberberg, La Fabrique de la défiance… et comment s’en sortir, Paris, Albin Michel, 2012.
[3]. www.sciencespo.fr/cevipof.
[4]. Éric Fottorino, Macron par Macron, Paris, L’Aube/Le Un, 2017.
[5]. Voir Roger Chartier, Les Origines culturelles de la Révolution française, Paris, Seuil, 1990.
[6]. Bernard Manin, Principes du gouvernement représentatif [1995], Paris, Flammarion, 2012. Voir aussi son entretien, « Les habits neufs de la représentation », Esprit, septembre 2017.
[7]. Emmanuel Macron, « Les labyrinthes du politique », Esprit, mars-avril 2011.
[8]. Gaël Brustier, « Macron, repreneur inattendu ou syndic de faillite de la Ve République ? », -Libération, 8 mai 2017.
[9]. Voir Pippa Norris (sous la dir. de), Critical Citizens: Global Support for Democratic Government, Oxford, Oxford University Press, 1999.
[10]. Pour reprendre les trois attitudes identifiées par Albert O. Hirschman face à une organisation dans Exit, voice, loyalty. Défection et prise de parole [1970], trad. par Claude Besseyrias, Bruxelles, Université de Bruxelles, 2017.